Devoir de Philosophie

abaya

Publié le 29/01/2024

Extrait du document

« Le dimanche 27 août 2023, Gabriel Attal, ministre de l’Éducation Nationale, annonçait sur le plateau de TF1 l’interdiction du port de l’abaya et du qamis au sein des établissements scolaires publics.

De ce fait, il a relancé les débats qui entourent l’application de la laïcité à l’école et la mise en œuvre de la loi de 2004 interdisant le voile et le port de vêtements religieux « par destination ». Le gouvernement actuel a proscrit ces deux vêtements considérant qu’ils « manifestent ostensiblement en milieu scolaire une appartenance religieuse ». Cette circulaire aura surtout une incidence sur les jeunes filles et la polémique concerne particulièrement l’abaya : le port du qamis restant effectivement exceptionnel.

La mesure a été élargie au port de ce vêtement masculin afin de ne pas accorder un argument de plus à ses détracteurs qui accusent aussi le gouvernement d’imposer un contrôle social sur le corps des femmes et des jeunes filles, ainsi la suite de l’article traitera surtout du port de l’abaya. Cette mesure a été approuvée par la droite qui estimait que les élèves musulman∙e∙s ou supposé∙e∙s musulman∙e∙s profitaient de la « zone grise » entourant l’abaya et le qamis pour « tester » la laïcité, la République et répondre ainsi à des prescriptions de l’Islam.

L’extrême droite salue également cette mesure : d’après elle, les élèves portants l’abaya ou le qamis feraient preuve de séparatisme, ils refuseraient de s’assimiler à la « culture française ». A gauche, l’interdiction de l’abaya et du qamis ne fait pas consensus : si la LFI et une partie d’EELV ont condamné cette mesure, le PS et le PCF se sont rangés du côté de gouvernement. Beaucoup appellent à la vigilance, cette mesure pointant principalement du doigt les élèves musulmanes pourrait biaiser leur vision de laïcité qui semble se transformer, pour elles, en un cadre discriminant, raciste et islamophobe.

Cette mesure risquerait d’alimenter un climat de suspicion.... »