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Commentaire Lettre De Démission Pierre Mendès France

Publié le 08/11/2012

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celle dans laquelle ils sont déjà. A l’inverse, pour de Gaulle, Pleven et Lepercq, retirer les ressources, permettant d’approvisionner le marché noir, conduirait à une crise encore plus importante caractérisée par des revendications. Le gouvernement se retrouverait alors dans une position totalement inconfortable en gelant ses propres ressources. Il était, alors, peut être plus cohérent de mettre en place une politique bouleversant un certain temps le rythme de vie des français, plutôt que de les laisser croire à une économie peu fiable, non encadrée et non institutionnalisée. Cela permet au rédacteur de la lettre de pointer du doigt une politique qu’il juge « insidieuse «, c'est-à-dire sournoise, mettant en avant des solutions peu fiables, tout en cachant le fond de la réalité. Quelques années plus tard, lors d’une discussion avec P.M France, le général de Gaulle justifie son choix de 1945 : « Pleven pêchait par facilité, et vous par excès de rigueur. Si je vous avais donné raison, si vous aviez pu bloquer les comptes et retirer les billets, j’étais cuit, car nous n’aurions plus eu de ravitaillement, les marchés se seraient vidés instantanément, les bouchers auraient fermé boutique. Nous étions cuits, je vous le répète «.

« considérablement augmenté pendant la guerre entre 1938 et 1944.

Cependant, même si on remarque une nette augmentation des salaires, ils ne suivent pas la forte augmentation de la masse monétaire en circulation.

On assiste alors à un excès de moyen monétaire en circulation par rapport aux marchandises produites, ce qui fait fortement augmenter les prix de celles-ci (les prix ayant quadruplé, tandis que les salaires n’ont été multipliés « que » par 2,7). Par conséquent, la lettre de Pierre Mendès France correspondra en quelque sorte à une réponse face aux conséquences caractérisées précédemment.

Elle visera donc à apporter un écueil de ses pensées profondes au sujet de la politique économique menée par De Gaulle au lendemain de la guerre, ainsi que celle apportée par ses collègues politiques : M.

Pleven et M.

Lepercq (sur lesquels nous nous attarderons davantage au sein de notre corpus).

En effet, au-delà d’annoncer sa décision de quitter son poste de ministre de l’économie (« ma présence ne se justifie plus puisque mes efforts obstinées ne réussissent pas à convaincre mes collègues »), il s’agit plus précisément de son ressenti face aux politiques économiques actuelles du pays.

En effet, il exprime à travers cette lettre, un réel sentiment de désarroi et d’incompréhension face à un système qui « entretient un mirage ».

C’est une lettre, qui dans les formes du respect et de l’admiration, est un réel réquisitoire, contre plusieurs hommes politiques mais aussi contre les orientations imputables à l’arbitrage du chef du gouvernement.

Nous serons alors amenés à nous demander quelles sont les points soulevés dans cette lettre par Pierre Mendès France, quant à l’orientation économique, mais également quant au système politique dans sa globalité adopté par la France à cette époque ? Nous verrons, à travers la problématique soulevée, quelles sont les raisons du départ de P.

M.

France.

Suite à une situation économique d’après guerre mettant les français dans une situation plus qu’embarrassante, le ministre de l’économie de l’époque met en avant, dans cette lettre, les différents risques et remèdes, selon lui, face à une politique économique illusionniste.

(I) Les problèmes économiques viennent évidemment d’un fonctionnement politique déchu que Pierre Mendès France n’hésitera pas à critiquer.

Il viendra donc remettre entièrement en question le système politique français au lendemain de la Libération et exprimera les répercussions que celles-ci ont sur les français.

(II) I.

Les enjeux d’une politique économique « illusionniste » Comme nous avons pu déjà l’apercevoir dans l’introduction, la situation économique de la France à partir de 1944, montre bel et bien le malaise général ressenti ; celui de la difficulté des hommes politiques à rétablir un système bouleversé.

Au lendemain de la guerre, « l’importance de la demande, s’expliquant par une urgence des besoins et par l’accroissement de la monnaie en circulation, (demande disproportionnée par rapport à l’offre) entrainait une forte hausse des prix ».

On parlera donc d’une économie inflationniste.

L’Etat est l’un des principaux responsable de cette situation, car c’est lui qui contrôle la production de monnaie.

En 1939, l’endettement public s’élevait à 445 milliards de Francs.

En 1945, il s’élève alors à 1874 milliards de Francs (l’endettement public a donc été multiplié par plus de 4 pendant la guerre).

Face à cette situation, l’Etat a plusieurs solutions : la première est celle apportée par Pierre Mendès France qui consiste à limiter les dépenses, en réalisant un retrait des billets en circulation, en bloquant les comptes et en contrôlant la circulation fiduciaire.

La seconde est celle mise en place par René Pleven, ministre des Finances, qui consiste à augmenter les impôts et à rembourser les dettes d’après guerre à travers l’inflation (on estime qu’en 1945, les ¾ de la monnaie en circulation sont des excédents qui ne servent pas à l’économie, mais à rembourser les dettes de l’Etat).

Nous remarquons alors que ces deux mesures sont totalement contradictoires et ne feront, à l’avenir, aucun compromis politique.

Ce grand débat fut résumé en un tête à tête Mendès-Pleven qui se caractérisera par un affrontement de deux politiques, de deux stratégies économiques et de. »

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