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féodalité (politique & socièté).

Publié le 20/05/2013

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féodalité (politique & socièté). 1 PRÉSENTATION Représentation de serfs au Moyen Âge « Semailles et labourages «, enluminure extraite du Livre des profits champêtres et ruraux, XVI e siècle. Culver Pictures (politique & socièté). féodalité, régime social qui domine la société médiévale et, partiellement, le monde moderne jusqu'à la Révolution française. Contrairement au terme « féodalisme «, le mot féodalité, tel qu'il apparaît pour la première fois au XVIIe siècle, qualifie le système politique, économique et social progressivement mis en place à partir de la fin du Xe siècle en Europe. Symbolisée par la concession d'une terre, la féodalité s'oppose au féodalisme, que Karl Marx définit comme un mode de production lié à un système de domination sociale, utilisant l'esclavagisme et le capitalisme. 2 LES ORIGINES 2.1 Émiettement du pouvoir Europe féodale vers 1100 Vers 1100, l'Europe féodale est divisée en une multitude de seigneuries. La plupart sont vassales soit du Saint Empire romain germanique, soit du royaume de France -- dont les possessions réelles (domaine royal) ne dépassent pas l'île-de-France. © Microsoft Corporation. Tous droits réservés. Même si le Japon a connu une structure comparable, la féodalité reste une spécificité occidentale. Elle se développe pour résoudre la violence née de la dissolution de la monarchie carolingienne et de l'émiettement de l'autorité, ou ban public, en une multitude de circonscriptions territoriales. Les rois carolingiens du IXe siècle, en déléguant leurs pouvoirs aux ducs et aux marquis pour conduire les hommes libres à la guerre, et aux comtes pour présider les assemblées de justice, utilisent les premiers ces liens vassaliques de dévouement personnel. Ils transforment alors en vassaux les représentants du ban royal dans les provinces, en exigeant un engagement de fidélité exclusive, en échange des terres jusqu'ici perçues comme simple rétribution. De même, ils poussent les membres des noblesses locales à se lier de la même manière aux comtes. Tout un réseau de dévouements individuels se tisse progressivement et remplace les obligations publiques. Cette politique se pérennise, puisque le souverain ne peut refuser à l'un des héritiers d'une délégation royale de reprendre la charge paternelle. C'est ainsi que s'établissent des lignages comtaux et que se créent des principautés autonomes au Xe siècle. Puis, à leur tour, les comtes se détachent des ducs avant que ne se créent une multitude de cellules indépendantes. Autour de l'an mil, les maîtres des principales forteresses, soutenus par leurs compagnies vassaliques, cessent de se réunir autour du comte et s'approprient le pouvoir de commander et de punir les populations villageoises. Le droit de commander et de punir se trouve désormais distribué en un grand nombre de territoires minuscules. Les comportements féodaux atteignent progressivement les diocèses et les abbayes. Cette entrée dans le monde temporel des gens d'Église glisse jusqu'à l'intervention de laïcs dans l'investissement de charges ecclésiastiques et provoque, à la fin du XIe siècle la querelle des Investitures. De surcroît, la violence des temps féodaux amène l'Église à pacifier la société vassalique en imposant la « paix de Dieu «, sorte de respect des codes dans l'art guerrier comme l'interdiction d'investir les édifices religieux ou de combattre à certaines dates. En échange, elle justifie le genre de vie et l'entretien de la société féodale pa...

« Collecte des impôts au Moyen ÂgeGravure d'origine incertaine illustrant la collecte des impôts au Moyen Âge : le seigneur reçoit de son vassal (l'homme libre en arme)une redevance en nature.Corbis Le poids économique de la terre permet alors à cette vaste aristocratie terrienne d’asseoir son autorité nouvelle sur un système de subordination et de concession deterritoires.

C’est ainsi qu’apparaît la féodalité, caractérisée par le fief et le contrat vassalique.

La vassalité est un engagement d’aide, de conseil et de fidélité tenu à unseigneur, qui offre en contrepartie une terre à son nouveau vassal.

Le fief est cette seigneurie rurale, mise en valeur par des paysans soumis au feudataire, qui détient sureux des droits que l’on désigne du nom de « droits seigneuriaux ».

Le vassal devient à son tour le seigneur d’autres hommes.

Ce système de patronage était déjà utilisé,dans l’Antiquité, par les grandes familles aristocratiques (clientélisme romain).

Les seniores germaniques ont aussi usé d’une structure de subordination en employant des guerriers domestiques d’humble extraction, dont ils obtenaient la fidélité et le dévouement en contrepartie de l’entretien de l’équipement et du cheval. L’essor de la féodalité n’est possible aux XIe et XIIe siècles qu’avec la croissance agricole, génératrice des surplus qui font la fortune des seigneurs.

Or la croissance, en l’état des techniques de l’époque, est l’œuvre des paysans, et la mise en place des structures féodales le moyen, pour la noblesse, d’engranger les fruits de cet essor et d’enassurer la redistribution entre privilégiés.

Les prélèvements nobiliaires sur les travailleurs et le fief sont indissolublement liés.

Le fief ne concerne théoriquement quel’usufruit des terres, car le bénéfice est révocable ou viager mais, très vite, quand le mot fief apparaît dans le vocabulaire au début du XIe siècle, il devient un bien héréditaire dans le lignage du vassal qui renouvelle à chaque génération la cérémonie de l’hommage envers son seigneur. 3 HOMMAGE ET VASSALITÉ CONTRE UN FIEF 3.1 Cérémonie contractuelle Vincent de Beauvais, Combats de chevaliersReprésentation contemporaine de chevaliers au combat extraite du troisième volume de la Chronique de Beauvais.Vincent deBeauvais, Speculum maius, XV e siècle, enluminure.

Musée Condé, Chantilly.Giraudon/Art Resource, NY C’est une cérémonie rituelle qui consacre la vassalité, comme c’est aussi le cas pour la chevalerie.

Seigneur et vassal sont deux hommes libres qui s’unissent par des lienspersonnels et privés : le contrat vassalique leur donne des obligations et des droits l’un envers l’autre.

Le vassal s’agenouille et place ses mains jointes dans celles de sonseigneur qui referme les siennes sur elles.

Le vassal exprime la volonté de se donner en disant, comme en France au XIIIe siècle : « Sire, je deviens votre homme ».

Puis il prononce un serment de fidélité dans lequel il engage sa foi.

Le seigneur redresse alors son vassal en face de lui.

La cérémonie se conclut en France par un baiser sur labouche, qui fait du vassal un « homme de bouche et de mains », une sorte d’égal. Les deux contractants ont dès lors des droits et devoirs réciproques.

Le vassal doit à son seigneur le conseil, qui consiste essentiellement en obligation de participer auxassemblées seigneuriales et, en particulier, de rendre la justice en son nom, et en aide militaire et éventuellement financière.

Le vassal doit donc contribuer àl’administration de la justice et à l’armée seigneuriale.

En contrepartie, le seigneur doit protection à son vassal. Chevalier médiévalÀ partir du xii e siècle, l’armure du chevalier se perfectionne.

La traditionnelle cotte de mailles — constituée d’anneaux de métalentrelacés — a un maillage plus serré et se porte désormais sous un complexe système de plates de fer : placée sur un vêtementrembourré (le gambison), une tunique à mailles métalliques (le haubert) couvre le torse jusqu’aux hanches, fendue sur le devant etl’arrière afin de permettre au chevalier de chevaucher sa monture.

Cette protection est complétée par des mitaines sur les mains, uncapuchon sur la tête et le cou (la coiffe) et des chausses pour les jambes et les pieds, le tout également en cotte de mailles.Après uneheure d’habillage, le chevalier muni de son épée, de sa lance et de son bouclier (l’écu) peut monter sur son cheval en armure (le. »

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