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Georges Marchais, une carrière au service du parti

Publié le 04/12/2018

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Sa conduite sous l’Occupation - il aurait accepté de travailler en Allemagne, dans une usine de construction d’avions Messerschmitt - fait l’objet de versions contradictoires. Elle a suscité, en 1970, une violente polémique, alimentée par trois anciens dirigeants de la Résistance communiste, Charles Tillon, Maurice Kriegel-Valrimont et Marcel Prenant. Georges Marchais venait alors d’accéder au poste de secrétaire général adjoint, imposé par les Soviétiques pour devenir le successeur de Waldeck-Rochet, le secrétaire général en titre, gravement malade. Au sein du parti, il est déjà l’homme de Moscou : c’est lui qui, en 1964, dirige la délégation du PCF venue en URSS demander des informations après la chute de Khrouchtchev ; c’est lui qui s’oppose à la

L’ironie du sort aura voulu que Georges Marchais, secrétaire général du Parti communiste français durant près d’un quart de siècle, disparaisse au moment où le Livre noir du communisme, premier bilan chiffré des victimes des régimes communistes, occupe tout à la fois la « une » des journaux et celle des meilleures ventes. Or, il y a vingt ans, en mai 1979, Georges Marchais jugeait encore « globalement positif» le bilan de l’URSS et des pays socialistes. Neuf mois plus tard, il intervenait à la télévision, en direct de Moscou, et justifiait l’invasion de l’Afghanistan par l’Armée rouge. Un tel acharnement, envers et contre tout, à servir d’avocat au grand frère russe, quand d’autres partis communistes européens prenaient leurs distances, ne laisse pas de surprendre.

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