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gouvernement (politique & socièté).

Publié le 20/05/2013

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gouvernement (politique & socièté). 1 PRÉSENTATION gouvernement, au sens large, l'organisation, la structure, le système, le régime politique et les formes d'exercice du pouvoir d'un État ; au sens restreint, l'organe qui détient le pouvoir exécutif. Le terme de gouvernement a donc deux significations distinctes mais qui se rejoignent. Dans son sens organique, le gouvernement est l'une des institutions prévues par la constitution des États, celle à laquelle est dévolu le pouvoir exécutif. Dans une approche fonctionnelle plus large, le gouvernement peut être entendu comme l'exercice du pouvoir politique, le régime d'un pays, son fondement et le fonctionnement de ses institutions. Il s'agit alors de caractériser et de classer les formes du pouvoir politique, c'est-à-dire du pouvoir normatif, de commandement et de contrainte, sur la société prise collectivement et sur les gouvernés pris individuellement. La notion de gouvernement comprend le fait de gouverner et les modalités institutionnelles et personnelles de cette activité. Le gouvernement organe dispose d'une fraction du pouvoir politique, il exerce une fonction étatique parmi d'autres, et est placé au sommet de l'État aux côtés d'autres institutions comme le Parlement. Étymologiquement, « gouverner « signifie « manier le gouvernail «. Les deux significations sont apparues successivement dans l'histoire. La pensée politique a d'abord tenté d'appréhender le gouvernement sous l'angle de la classification des systèmes politiques. La dissociation entre les deux significations du gouvernement intervient dès lors que le pouvoir se trouve dissocié de la personne qui l'exerce, et que différentes fonctions étatiques sont identifiées et séparées. De l'esprit des lois de Montesquieu (1748) représente une étape décisive de cette évolution. En distinguant trois pouvoirs à l'intérieur de l'État, Montesquieu détache la fonction gouvernementale, associée au pouvoir exécutif, du reste des fonctions étatiques. Au sein de l'État, la fonction gouvernementale n'a cessé de prendre de l'importance dans les États modernes. 2 LA NOTION DE GOUVERNEMENT AU SENS ORGANIQUE 2.1 Émergence de la fonction gouvernementale au sens organique 2.1.1 Le rôle des philosophes des Lumières et de la bourgeoisie La formation de gouvernements distincts des autres organes de l'État ne prend un sens qu'à partir du moment où les philosophes des Lumières imaginent la séparation des pouvoirs comme instrument de préservation du peuple. Les bourgeoisies occidentales revendiquèrent progressivement un gouvernement constitutionnel et représentatif, afin d'accéder au pouvoir politique et de limiter celui des monarques. 2.1.2 Le rôle des révolutions En Angleterre, la Glorieuse Révolution de 1688 restreignit ces pouvoirs, et établit la prééminence du Parlement. Deux événements d'importance historique marquèrent l'apogée du mouvement : la guerre de l'Indépendance américaine, qui débuta en 1775, et la Révolution fran&cc...

« Dans les États démocratiques, le renforcement des gouvernements est lié au développement des conceptions interventionnistes de l’État dans l’économie et le domainesocial, l’exécutif disposant des moyens d’action les plus efficaces au service de — ou sur — la société : une administration, une police, une armée.

Du fait de ces évolutions,gouverner, au sens large, c’est exercer les pouvoirs normatif et de contrainte, mais aussi subvenir aux besoins collectifs par la prestation de services publics.

Autrement dit,gouverner signifie exercer les missions de l’État à l’intérieur comme à l’extérieur. 3 LA NOTION DE GOUVERNEMENT SELON L’APPROCHE FONCTIONNELLE Considérant le gouvernement dans son acception la plus large, nombre de philosophes, juristes, politologues et hommes politiques se sont posé la question du bongouvernement.

Ils ont ainsi été amenés à établir la typologie des régimes selon l’aménagement des organes et les modalités d’exercice et de participation au pouvoir dedécision. 3.1 Histoire de la notion de gouvernement dans la pensée politique 3.1. 1 Le gouvernement chez les philosophes grecs de l’Antiquité PlatonBuste grec de Platon.SEF/Art Resource, NY La doctrine d’Hérodote a longtemps fait référence.

On y distingue les gouvernements monarchique, oligarchique ou démocratique, suivant que la décision y est prise par unseul, par un groupe ou par tous. Les cités grecques, comme Athènes, Corinthe et Sparte et celles d’Asie Mineure sous domination ou influence grecque, servirent de matériaux d’étude aux théoriespolitiques spéculatives de Platon et d’Aristote.

Platon a repris les catégories d’Hérodote en les affinant.

Pour le philosophe, la monarchie peut devenir le gouvernement dessages ou sophocratie, mais aussi une tyrannie imposant la servitude.

Platon a condamné la démocratie, accusée de diluer l’autorité conduisant au désordre social.

Les troisformes traditionnelles de gouvernement se retrouvent encore chez Aristote avec des déviations.

La monarchie est le gouvernement d’un seul au bénéfice de tous,l’aristocratie celui du groupe des meilleurs, la « politie » celui du plus grand nombre au détriment de la minorité des riches.

Mais la dérive tyrannique aboutit augouvernement d’un seul à son profit exclusif, et l’oligarchie confisque le pouvoir au bénéfice d’un groupe. 3.1. 2 L’exemple romain Le cas de Rome dans l’Antiquité, qui passa du stade de république cité à celui de siège d’un empire mondial, a également joué un grand rôle dans le développement desgouvernements en Occident.

Cette influence découlait, en partie, du fait que, pour la première fois, les Romains avaient réussi à formuler de façon claire le principe de lasupériorité du droit constitutionnel — qui établit la souveraineté de l’État — sur le droit commun, comme celui créé par les lois du corps législatif. 3.1. 3 La classification de Montesquieu Charles de MontesquieuÉcole française d'après Jacques-Antoine Dassier, Portrait de Montesquieu, v.

1728.

Huile sur toile, 63 × 52 cm.

Musée national duchâteau de Versailles.Roger-Viollet/Getty Images Très répandue, la classification tirée de l’œuvre de Montesquieu consiste à distinguer les gouvernements monarchiques des gouvernements républicains.

Dans le premiercas, le chef de l’État se voit investi de sa fonction par le jeu de l’hérédité, dans le second, par le peuple.

Toutefois, Montesquieu reconnaît que la république peut prendre laforme corrompue de l’aristocratie. 3.2 Le gouvernement dans les États modernes du XXe siècle 3.2. 1 Le gouvernement autoritaire Aujourd’hui, une ligne de partage essentielle sépare les régimes autoritaires des gouvernements démocratiques.

Dénonçant le caractère formel de la démocratie libérale, lesrégimes marxistes-léninistes ont prétendu mettre en œuvre des régimes populaires ou prolétariens.

En réalité, le pouvoir y fut le plus souvent confisqué par l’État ou le partiunique.

Les régimes autoritaires revêtent la forme de dictatures idéologiques totalitaires au XXe siècle, notamment dans l’Allemagne nazie, l’Italie fasciste, l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) stalinienne ou la Chine de Mao Zedong.

Dans de nombreux pays en développement, triomphent des monocraties, en particulieren Afrique où une personne unique, le chef de l’État, exerce parfois la totalité du pouvoir. 3.2. 2 Le gouvernement démocratique À l’intérieur du gouvernement démocratique, deux grands modes d’organisation et de fonctionnement des institutions sont concevables.

Le gouvernement peut être directou représentatif.

Dans le premier cas, le peuple gouverne directement, les gouvernants et les gouvernés se confondent.

C’est le régime qui a la faveur de Jean-JacquesRousseau.

Dans la seconde hypothèse, défendue par Montesquieu, des représentants du peuple sont désignés par lui pour gouverner.

En pratique, les deux se conjuguentdans les démocraties modernes.

En France, la souveraineté nationale appartient au peuple, qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum (Constitution du4 octobre 1958, article 3).. »

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