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Husák, Gustáv

Publié le 06/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Husák, Gustáv (1913-1991), président de la Tchécoslovaquie de 1975 à 1989.

2   LE MILITANT CONDAMNÉ

Né à Bratislava, Gustáv Husák adhère au Parti communiste en 1933. Durant la guerre, il participe au soulèvement slovaque contre les Allemands et, après la guerre, devient membre du Conseil national slovaque et du Praesidium du parti communiste. Il prend part aux débats qui agitent le Parti et est arrêté en 1951, lors de la vague d'épuration qui frappe le pays. Accusé de « nationalisme bourgeois «, il est condamné à perpétuité (avril 1954).

Libéré en 1960 et blanchi en 1963, il bénéficie du léger dégel initié par Novotný. Mais il ne s’en satisfait pas : seule son accusation a été reconnue infondée, il n’est pas vraiment réhabilité. On l’écarte d’ailleurs en le nommant à l’Académie des sciences de Bratislava.

3   DE LA NORMALISATION À LA DÉCHÉANCE

Husák revient au pouvoir en 1968, à l’occasion du Printemps de Prague. En tant que vice-président du Conseil, il contribue à la mise en œuvre des réformes libérales. Cependant, au mois d'août 1968, l'intervention des troupes du pacte de Varsovie sonne le glas de la révolution tchécoslovaque. Après l’éviction d’Alexander Dubček du poste de premier secrétaire du PC, il le remplace (17 avril 1969) et dirige la politique de « normalisation « voulue par Leonid Brejnev.

Son accession à la présidence de la République, en mai 1975, souligne le triple caractère de son pouvoir : répression (contre les opposants de la Charte 77 notamment), purges partisanes et pouvoir personnel.

En 1986-1987, lorsque la politique menée par Mikhaïl Gorbatchev ravive l’espoir des démocrates qui espèrent l’ouverture des pays de l’Est, Husák gère un pays sclérosé et en crise. Il accepte de mettre en œuvre la prestavba (synonyme de perestroïka, « restructuration «). Celle-ci demeurant sans effet, il abandonne, en décembre 1987, le secrétariat général du PCT au profit de Milos Jakes, un artisan de la normalisation d’après 1968… La répression se poursuit, comme lors de la commémoration du Printemps de Prague (janvier 1988). Husák souligne aussi son attachement à l’orthodoxie communiste en se déclarant solidaire de la Chine lors de la manifestation de Tian’anmen.

Mais la révolution de Velours a raison de lui : il démissionne en décembre 1989. Son départ met fin au pouvoir communiste en Tchécoslovaquie et marque le retour sur la scène politique de deux proscrits : Václav Havel et Alexander Dubček.

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