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islamisme (politique & socièté).

Publié le 20/05/2013

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islamisme (politique & socièté). 1 PRÉSENTATION islamisme, mouvement politico-religieux qui revendique, au sein du monde musulman, le retour à une société gouvernée selon les règles du droit islamique (charia). L'islamisme est un fondamentalisme religieux en ce qu'il prône un retour à la lettre du Coran : les comportements des musulmans doivent obéir aux préceptes établis par le livre sacré et, pour les sunnites, par la sunna (coutume établie au regard des actes du Prophète) et les hadith (paroles et commentaires du Prophète). Partisans d'une société égalitaire, les islamistes se réfèrent à l'umma, la communauté des croyants. À leurs yeux, la religion doit englober tous les aspects de la vie quotidienne, qu'elle soit le fait des individus ou des institutions, c'est-à-dire l'État. Cette irruption du politique dans le religieux prend des formes différentes en fonction des circonstances géopolitiques et selon qu'elle s'exerce en milieu sunnite (Frères musulmans d'Égypte, Front islamique du salut en Algérie) ou dans la mouvance chiite (khomeinisme en Iran, Hezbollah au Liban). En outre, l'islam militant, qui connaît une forte radicalisation depuis les années 1970, recouvre une grande variété de doctrines et d'objectifs, allant de la seule défense de la morale religieuse au combat politique pour la conquête du pouvoir et l'instauration d'un État islamique, voire à la violence armée et au terrorisme. 2 ORIGINES DE L'ISLAMISME 2.1 Puissance du wahhabisme Les principaux mouvements extrémistes sunnites actuels plongent leurs racines dans le wahhabisme, mouvement de contestation puritain fondé au milieu du XVIIIe siècle en Arabie par Muhammad ibn Abd al-Wahhab. Le wahhabisme rejette le chiisme comme hérétique et prône un retour à un islam pur contre l'islam populaire ottoman. Adopté en 1744 par la famille des Saoud, il accompagne leur mouvement de conquête de l'Arabie. À partir des années 1970, l'argent du pétrole permet à l'Arabie saoudite, gardienne des lieux saints de l'islam, d'implanter dans plusieurs pays musulmans d'Afrique et d'Asie cette idéologie qui récuse toute interprétation du Coran autre que littérale (financement de mosquées, d'écoles coraniques, de réseaux caritatifs, de groupes...

« Hassan al-TourabiIdéologue de la junte islamiste au pouvoir à Khartoum depuis le coup d'État d'Omar al-Bachir (1989), Hassan al-Tourabi ouvre ici lapremière Conférence populaire arabe et islamique à Khartoum (décembre 1993).

Créée en 1991 par le Front national islamique (FNI)d'al-Tourabi, elle regroupe des organisations musulmanes intégristes du monde entier.

Accusée de fournir un soutien logistique auxmouvements islamistes radicaux, elle est contrainte, en février 2000, de fermer son siège à Khartoum sous les pressions dugouvernement soudanais, soucieux de sortir de son isolement sur la scène internationale.

Tombé en disgrâce, al-Tourabi est arrêté enfévrier 2001 pour incitation au renversement du régime par la force, puis assigné à résidence.

Il est libéré en 2003.AFP/Corbis L’Afghanistan, après son invasion par les troupes soviétiques en décembre 1979, devient le lieu de la résistance des combattants islamistes, soutenus par les États-Unis,l’Arabie saoudite et le Pakistan, puis le principal théâtre du néofondamentalisme.

Des milliers de volontaires de toutes origines répondent alors à l’appel du djihad (« la guerre sainte ») antisoviétique.

À l’instigation du milliardaire saoudien Oussama Ben Laden, l’un des principaux responsables du recrutement, de l’acheminement et del’entraînement des volontaires islamistes, le réseau Al Qaida, constitué de vétérans, se met en place à l’issue de la guerre d’Afghanistan.

Mouvement clandestin financé parson initiateur et les fonds de riches donateurs, Al Qaida utilise la pratique traditionnelle de la hawala fondée sur la confiance réciproque qui évite tout transfert de fonds pouvant laisser des traces écrites. Lors de la guerre du Golfe, alors que la monarchie saoudienne autorise le déploiement des troupes américaines en Arabie saoudite, terre musulmane sacrée, le djihad se retourne contre les États-Unis.

L'Arabie saoudite n'étant plus considérée par les fondamentalistes comme un pays privilégié par sa rigueur en matière religieuse, lesmouvements radicaux se déplacent vers des pays plus favorables à leur expansion militante : le Soudan du chef spirituel Hassan al-Tourabi, où se déroule une guerred'islamisation contre les chrétiens du Sud ; l’Algérie, où l’annulation des élections législatives de 1992 qui avaient porté au pouvoir le Front islamique du salut (FIS) aentraîné une guerre civile ; le Pakistan, où des madrasas (écoles coraniques) dispensent un enseignement radical encouragé par les autorités, et surtout l’Afghanistan, paysmontagneux ravagé par vingt ans de guerre, où les conditions sociales et économiques sont réunies pour installer le régime prôné par les partisans d'un retour à un islamdes origines ou supposé tel (taliban). 3.3 Montée du « djihadisme » international Oussama Ben LadenMembre d'une famille d'entrepreneurs saoudienne et riche homme d'affaires, Oussama Ben Laden prend part, dans les années 1980,à la lutte contre l'occupant soviétique en Afghanistan et bénéficie alors du soutien de l'Arabie saoudite et des États-Unis.

Dans lesannées 1990, il finance les mouvements les plus extrémistes du fondamentalisme musulman, dont il est l'un des principauxreprésentants.

En 1996, il trouve refuge en Afghanistan où, sous la protection du régime taliban, il développe un réseau terroristeinternational, Al Qaida.

Considéré par les États-Unis comme l'un des éléments les plus dangereux du terrorisme international, lemilliardaire islamiste est soupçonné d'avoir organisé une série d'attentats contre des cibles américaines, dont ceux perpétrés auxÉtats-Unis le 11 septembre 2001 contre les tours du World Trade Center, à New York, et contre le Pentagone, quartier général duministère de la Défense, à Washington.REUTERS Après la guerre du Golfe, les États-Unis deviennent la cible de la guerre sainte contre l’Occident : attentats du World Trade Center à New York en 1993, contre desambassades américaines au Kenya et en Tanzanie en 1998, ou dans les pays du Golfe persique.

Parallèlement, les Groupes islamiques armés (GIA) exportent la guerrecivile en commettant plusieurs attentats sur le sol français en 1995 et 1996. Le terrorisme islamiste atteint son paroxysme lors des attentats dévastateurs du 11 septembre 2001 contre les États-Unis.

Après la déclaration de guerre du présidentaméricain George W.

Bush contre le terrorisme international, le régime des talibans en Afghanistan, censé abriter Al Qaida, est renversé.

L’organisation islamiste ayant unestructure des plus informelles, des attentats continuent d’être perpétrés contre les intérêts occidentaux par des groupes terroristes agissant dans sa mouvance idéologique. »

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