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JEAN MONNET

Publié le 30/01/2019

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La Communauté économique européenne apparaît d’emblée beaucoup plus ambitieuse que la CECA, puisqu’elle se propose, «par la formation d’un marché commun et par le rapprochement progressif des politiques économiques des États membres, de promouvoir un développement harmonieux des activités économiques dans l’ensemble de la Communauté et des relations plus étroites entre les États membres qu’elle réunit» (article 2 du traité de Rome).
 
Entrevoir l’Europe et mourir
 
La signature du traité de Rome, succès personnel de Jean Monnet, ne le satisfait pas pour autant. Bien qu’elle ait élargi son horizon, la CEE présente toutefois un caractère moins supranational que la CECA, c’est-à-dire qu’elle dispose de moins de pouvoir à l’égard des États. Ainsi, la Haute Autorité supranationale de la CECA a été remplacée par une Commission aux prérogatives réduites (propositions et exécutions). Parlant au nom de l’Europe, Jean Monnet réclame inlassa
 
blement la mise en place d’un pouvoir supranational. Œuvrant dans cette perspective, il préside le Comité d’action pour les États-Unis d’Éurope. Ce Comité d’action, appelé également Comité Monnet, prépare et présente, en 1969, différentes études sur les problèmes posés par la candidature britannique au Marché commun. Parallèlement, Jean Monnet publie un recueil de ses discours et interventions, Les États-Unis d’Europe ont commencé. «Père de l’Europe», il est le témoin d’importantes étapes de la construction européenne : son élargissement à la Grande-Bretagne, à l’Irlande et au Danemark (1973), et l’entrée en vigueur du Système monétaire européen (SME) en 1979, l’année de sa mort.
 
Par son activité inlassable, par son autorité morale en Europe et aux États-Unis, Jean Monnet a contribué à la transformation de l’Europe au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Ses Mémoires ont été publiées en 1976.

« Jean Monnet cipe à la création de la Bank of America, tandis que divers pays font appel à ses talents de finan­ cier.

Ainsi, en 1932, il contribue à la réorganisa­ tion des chemins de fer chinois.

Parallèlement, et ce jusqu'en 1938, il assure le rôle de conseiller pour le développement de certains pays, la Roumanie et la Pologne notamment.

Son expérience et ses compétences lui valent d'être choisi, à la fin de 1938, par le président du Conseil Édouard Daladier pour acheter aux États­ Unis les avions militaires indispensables à la France.

Président de la commission franco­ britannique d'approvisionnement en 1939, il col­ labore, à partir de l'année suivan�e.

à la mise en route de l'industrie de guerre des Etats-Unis.

Après le débarquement allié en Afrique du Nord, il participe à Alger, en 1943, aux travaux du Comité français de libération nationale et, à son retour en France, en 1945, il propose l'adoption d'un «plan de modernisation et d'équipement•• de l'économie et devient premier commissaire général au Plan.

Les premières pierres de l'édifice européen Trois ans après la fin de la guerre, toujours respon­ sable du plan conçu pour rétablir l'économie fran­ çaise, Jean Monnet est confronté à un double pro­ blème: d'une part, il est persuadé de la nécessité d'établir des relations commerciales avec l'Alle­ magne -le charbon de la Ruhr est en effet indis­ pensable à la relance de l'économie nationale-, d'autre part, il lui apparaît important que les Euro­ péens de l'Ouest puissent s'unir pour assurer la paix.

C'est d'ailleurs pour cette raison que Jean Monnet envisage tout d'abord de faire de l'al­ liance anglo-française le pilier de la future archi­ tecture européenne.

Mais il se tourne finalement vers la toute jeune République fédérale d'Alle­ magne (RFA), dont le chancelier Konrad Adenauer perçoit immédiatement l'intérêt de mettre en commun les productions française et allemande du charbon et de l'acier.

Jean Monnet trouve en Robert Schuman, ministre des Affaires étrangères, le soutien nécessaire à son projet.

Per­ suadé que •d'Europe se fera par des réalisations concrètes, créant d'abord une solidarité de fait», Robert Schuman propose, en 1951, la création � Le chancelier ouest-allemand Konrad Adenauer (à gauche) en compagnie de Jean Monnet.

Très vite, l'Allemagne s'était imposée dans l'esprit de Monnet comme 1 'autre pilier de la construction européenne.

' Jean Monnet meurt en 1979 à Houjarray, commune de Bazoches-sur­ Guyonne (Yvelines).

Ses cendres ont été transférées en 1988, au Panthéon.

Il rejoignait ainsi les grands hommes de l'histoire de France.

d'une Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA), associant la France, l'Allemagne et les trois pays du Benelux: la CECA naît en avril.

Premier président de la CECA (1952-1955), Jean Monnet ne cesse de réclamer une accéléra­ tion du processus d'unification.

Pourtant, avec la guerre froide pour toile de fond, la construction européenne marque le pas.

En 1954, le rejet par le Parlement français de la Communauté euro­ péenne de défense (CED) semble même de nature à mettre un terme à !'« aventure"· La CEE Mais Jean Monnet et Robert Schuman entendent relancer le processus d'intégration à partir du noyau dur de la CECA.

Leurs efforts sont couron­ nés de succès avec la signature à Rome, le 25 mars 1957, de deux traités soutenant la création de deux nouvelles institutions: l'Euratom, la Corn- munauté européenne de l'énergie atomique, et Ja Communauté économique européenne (CEE).

La Communauté économique européenne apparaît d'emblée beaucoup plus ambitieuse que la CECA, puisqu'elle se propose, «par la for­ mation d'un marché commun et par le rappro­ chement progressif des politiques économiques des États membres, de promouvoir un dévelop­ pement harmonieux des activités économiques dans l'ensemble de la Communauté et des rela­ tions plus étroites entre les États membres qu'elle réunit» (article 2 du traité de Rome).

Entrevoir l'Europe et mourir La signature du traité de Rome, succès personnel de Jean Monnet, ne le satisfait pas pour autant.

Bien qu'elle ait élargi son horizon, la CEE pré­ sente toutefois un caractère moins supranational que la CECA, c'est-à-dire qu'ell_e dispose de moins de pouvoir à l'égard des Etats.

Ainsi, la Haute Autorité supranationale de la CECA a été remplacée par une Commission aux prérogatives réduites (propositions et exécutions).

Parlant au nom de l'Europe, Jean Monnet réclame inlassa- blement la mise en place d'un pouvoir suprana­ tional.

Œuvrant dans cette perspective, il préside le Comité d'action pour les États-Unis d'Europe.

Ce Comité d'action, appelé également Comité Monnet, prépare et présente, en 1969, différentes études sur les problèmes posés par la candi­ dature britannique au Marché commun.

Parallè­ lement, Jean Monnet publie un recueil de ses discours et inter ventions, Les États-Unis d'Europe ont commencé.

"Père de l'Europe"· il est le témoin d'importantes étapes de la construction européenne: son élargissement à la Grande­ Bretagne, à l'Irlande et au Danemark (1973), et l'entrée en vigueur du Système monétaire euro­ péen (SME) en 1979, l'année de sa mort.

Par son activité inlassable, par son autorité morale en Europe et aux États-Unis, Jean Monnet a contribué à la transformation de l'Europe au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

Ses Mémoires ont été publiées en 1976.. »

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