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Kekkonen Urho

Publié le 06/04/2019

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Kekkonen Urho Homme d'Etat finlandais

 

* 3.9.1900, Pielavesi

 

+ 31.8.1986, Helsinki

 

Président du parti des paysans de 1936 à 1946 (avec quelques interruptions), plusieurs fois ministre, Kekkonen forme cinq gouvernements à partir de 1950, jusqu'à son élection à la présidence en 1956. Il réussit à maintenir la neutralité de la Finlande, tout en gardant des relations cordiales avec l'Union soviétique et les Etats-Unis. Il peut ainsi jouer le rôle de médiateur entre les deux blocs pendant la guerre froide. Sous son gouvernement, la Finlande connaît une période de stabilité. Son rôle s'avère déterminant dans l'organisation à Helsinki (1973) de la conférence sur la sécurité et la coopération en Europe, qui est à l'origine de la dissolution des systèmes politiques de blocs mis en place durant la guerre froide.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)28 février 1968 Série 0-18 Fiche No 2260 Kekkonen (Urho) 1.

Urho Kaleva Kekkonen est réélu pour la troisième fois président de la République finlandaise en janvier 1968.

Ainsi la politique étrangère qu'il suit depuis 1956 reçoit une très large approbation dans l'opinion publique de Finlande (Kekkonen a obtenu 202 sièges au collège électoral, soit nettement plus que les 151 nécessaires à sa réélection).

C'est essentiellement pour la poursuite de cette politique étrangère pen­ dant une nouvelle période de neuf ans que les Finlandais ont voté.

2.

La réélection de Kekkonen est une garantie du maintien de bonnes relations entre l'URSS et la Finlande.

Pour ses partisans, Kekkonen est un homme sans qui ces rela­ tions se détérioreraient très rapidement et très dangereusement pour la Finlande.

Beaucoup de ceux qui rejettent la politique intérieure du gouvernement du pr-emier ministre, Rafaël Paasio (coalition du Parti du centre de Kekkonen, du Parti social­ démocrate, de l'Union socialiste de gauche et des communistes) ont voté pour Urho Kekkonen.

3.

Continuateur de la « ligne Paasikivi "• son prédécesseur à la présidence de la République (comme Paasikivi, il pense que ..

la politique étrangère doit l'emporter sur la politiqu.e intérieure»), Urho Kekkonen a su maintenir son pays dans une véritable neutralité.

L'un de ses discours, prononcé à Washington en octobre 1961, déclarait: ..

L'expérience a prouvé que la Finlande risquait son existence en ignorant les ques­ tions vitales que soulève la sécurité de l'Union soviétique ...

L'essentiel pour nous est de convaincre l'URSS qu'en aucun cas sa sécurité ne sera menacée par, ou à travers la Finlande.

» Urho Kekkonen a réussi à faire partager cette conviction à Nikita Khrou­ chtchev après la note soviétique du 30 octobre 1961 dans laquelle les puissances occi­ dentales voyait une menace pour l'indépendance finlandaise.

4.

Les débuts de ce politicien professionnel ne semblaient pas le conduire sur la voie d'une coexistence pacifique exemplaire avec l'URSS.

Fils d'un bOcheron de la pro­ vince de Pielavesi au nord-est de la Finlande, Urho Kekkonen naît le 3 septembre 1900.

Ses parents arrivent avec beaucoup de peine à lui payer des études de droit.

Il défen­ dra dans sa jeunesse le slogan " La Finlande aux Finlandais », puis entrera au Parti agrarien.

Député dès 1936, il sera onze fois ministre ou premier ministre avant d'être élu président de la République en 1956.

En 1939-1940, il s'oppose à l'idée de paix avec l'URSS, mais change d'avis pendant la guerre.

plus longue, de 1941-1944.

C'est alors qu'il devient un des défenseurs de l'idée de neutralité et de rapprochement avec l'URSS.

5.

Cet homme vigoureux et sportif (il a été champion de saut en hauteur de Finlande et a dirigé l'équipe nationale aux Jeux olympiques de Los Angeles et de Berlin), qui fait encore 80 kilomètres à ski dans la journée, a la réplique prompte, l'esprit vif, beau­ coup d'énergie et de détermination.

Plus à l'aise au milieu des pins et au bord des lacs que dans les salcns des villes, Urho Kekkonen est volontiers distant et autoritaire.

Ses amis intimes sont peu nombreux et ses adversaires lui reprochent sa dureté, ses calculs froids, son réalisme politique, son dédain des contingences parlementaires.

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