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La représentation proportionnelle est-elle un mode de scrutin juste ?

Publié le 02/09/2012

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Nous verrons tout d’abord que la représentation proportionnelle est un mode de scrutin qui entraine l’instabilité politique puis qu’elle peut aller à l’encontre de certains principes démocratiques. A. Une instabilité politique Nous avons vu que la représentation proportionnelle garantit le droit des partis minoritaires et favorise donc le multipartisme. Maurice DUVERGER, dans son ouvrage «  Les partis politiques « énonce le principe de la 3ème loi fondamentale « La représentation proportionnelle tend à produire un système de partis multiples, rigides & indépendants les uns des autres « La représentation proportionnelle tend à modifier le comportement des partis politiques et les amène à se présenter devant les électeurs de façon autonome et non en formant des alliances. Autrement dit l’offre proposée aux citoyens est extrêmement large et implique l’inefficacité. Du fait de ce nuage de partis présent dans l’assemblée, la représentation proportionnelle ne parvient pas à dégager de majorités claires. Elle ne permet donc pas de désigner qui peut gouverner. On peut parler de multipartisme indiscipliné dont les meilleurs exemples sont la France de la IVème République et l’Italie entre 1945 et 1995 ou encore la Belgique. Le mode de scrutin à la proportionnelle entrainera la création d’une majorité probablement centrale par rapport à l’offre politique, mais qui sera instable c’est à dire composée de plusieurs partis politiques ayant chacun des ministres avec de grandes rivalités entrainant souvent la démission du gouvernement & donc l’instabilité politique. Ce sera en effet l’une des causes de la chute de la IVème République, victime de la « valse des gouvernements «.

« chômage mieux contrôlé. La représentation proportionnelle présente de nombreux avantages notamment d'être un modèle fidèle de la représentation du nombre de voix obtenu par chaque partien sièges.Mais il faut cependant montrer que la représentation proportionnelle présente un certain nombre d'inconvénients que l'on décrira par la suite. II.

Des dysfonctionnements démocratiques facilement repérables Nous verrons tout d'abord que la représentation proportionnelle est un mode de scrutin qui entraine l'instabilité politique puis qu'elle peut aller à l'encontre de certainsprincipes démocratiques. A.

Une instabilité politique Nous avons vu que la représentation proportionnelle garantit le droit des partis minoritaires et favorise donc le multipartisme.Maurice DUVERGER, dans son ouvrage « Les partis politiques » énonce le principe de la 3ème loi fondamentale « La représentation proportionnelle tend à produireun système de partis multiples, rigides & indépendants les uns des autres » La représentation proportionnelle tend à modifier le comportement des partis politiques et les amène à se présenter devant les électeurs de façon autonome et non enformant des alliances.

Autrement dit l'offre proposée aux citoyens est extrêmement large et implique l'inefficacité.Du fait de ce nuage de partis présent dans l'assemblée, la représentation proportionnelle ne parvient pas à dégager de majorités claires.

Elle ne permet donc pas dedésigner qui peut gouverner.

On peut parler de multipartisme indiscipliné dont les meilleurs exemples sont la France de la IVème République et l'Italie entre 1945 et1995 ou encore la Belgique. Le mode de scrutin à la proportionnelle entrainera la création d'une majorité probablement centrale par rapport à l'offre politique, mais qui sera instable c'est à direcomposée de plusieurs partis politiques ayant chacun des ministres avec de grandes rivalités entrainant souvent la démission du gouvernement & donc l'instabilitépolitique.

Ce sera en effet l'une des causes de la chute de la IVème République, victime de la « valse des gouvernements ».Outre l'émergence de certains problèmes de fonctionnement de la vie politique, la représentation proportionnelle a également des conséquences non démocratiques. B.

Les effets non démocratiques de la représentation proportionnelle Tout d'abord il faut préciser que les systèmes proportionnels ne sont jamais exactement proportionnels.

On peut le calculer avec CLIPART par un indice basé sur lamoyenne des plus grands écarts à chaque élection entre le nombre de voix & le nombre de sièges ou encore l'indice GALLACHER pendant les années 90. Il faut noter que la structure des clivages sociaux détermine au départ les forces politiques en présence, et que le système de représentation proportionnelle encouragela persistance des clivages qui lui préexistent.

Elle donnera lieu à des gouvernements de coalition.

Il s'agit de négocier entre les partis de la coalition le programmegouvernemental.

Ce dernier, très complexe reste la plupart du temps méconnu des citoyens ayant un effet contraire sur la démocratie.Par ailleurs, la coalition gouvernementale peut très bien inclure un ou plusieurs partis qui n'ont pas gagné les élections.

Ce type de gouvernement ne favorise pas lecontrôle démocratique, la vie politique étant complexe & donc confuse pour la majorité des citoyens. Il n'y a pratiquement pas d'alternance à la suite d'une élection à la représentation proportionnelle, dans un tel contexte la dissolution du Parlement est inutile. De plus dans une représentation proportionnelle à circonscription unique, les citoyens élisent des personnes qu'ils ne connaissent pas du tout.Souvent on a vu des candidats perdre aux législatives françaises alors qu'ils étaient élus au Parlement européen & on peut ajouter qu'un fois que les élus sont enplace, il n'y a plus aucun dialogue avec les citoyens. On peut également noter que la majorité est formée après l'élection en fonction des résultats électoraux mais dans le dos des électeurs.

Certains ne sont pasreprésentés et pensent que le système n'évoluera jamais ce qui peut, par exemple, expliquer le recours à la violence politique en Italie.La représentation proportionnelle peut donc entrainer des phénomènes qui vont à l'encontre de la démocratie, elle n'est donc pas forcément juste. Bibliographie : * DUVERGER M.

« Les partis politiques » 1951* MARTIN P.

« les systèmes électoraux & les modes de scrutin » 1997* LAURENT, DELFOSSE, FROGNIER « Les systèmes électoraux : permanences & innovations » 2004* ZARKA « les systèmes électoraux »* Mon cours de Droit constitutionnel & celui de l'université de Lille 2.. »

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