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« Le Système Électoral Israélien Valorise Tellement La représentation de la diversité au parlement qu'il en rend le pays ingouvernable »

Publié le 04/11/2012

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Bien que beaucoup en Israël souhaitent une réforme des institutions en vu de régler le problème des

partis qui gangrène la sphère publique, il semble que cette seule réforme hypothétique ne puisse suffire : la

démocratie israélienne a ceci de particulier qu’elle est ancrée dans un contexte géopolitique, religieux et

historique difficile à comprendre pour les démocraties européennes, contexte qui est probablement amené à

perpétuer des divisions dans la populations, entre les partis et même

en leur sein. Les relations européennes, américaines, les pressions arabes, la question de la Palestine et les

tensions religieuses sont autant de raisons qui empêchent à court terme la stabilité d’un gouvernement et de

son Premier ministre.

« absolue, les divergences entre les partis qui forment cette coalition, qu’elles traitent de religion, d’économie ou de politique internationale, freinent souvent le passage des réformes, et les compromis que les différents acteurs de la majorité sont forcés de trouver finissent par paralyser la sphère publique. B) Un problème d’origine institutionnelle L’inefficacité, voire l’immobilisme du régime israélien engendré par le nombre trop importants de partis trouve tout d’abord son explication dans le détail des institutions.

En ce qui concerne le choix du Premier ministre, C’est généralement le dirigeant du parti qui a obtenu le plus de sièges lors des élections des députés de la Knesset qui est choisi.

Après les élections, c’est au Président de l’Etat de choisir un membre de la Knesset en vue de constituer un gouvernement après avoir consulté tous les leaders des partis politiques.

Ce membre est en général le chef de file du parti qui est à même de constituer une coalition avec plus de 60 membres.

Dans la mesure où un gouvernement a besoin de la confiance de la Knesset, il doit bénéficier du soutien d’une coalition constituée d’au moins 61 des 120 membres de la Knesset.

La Loi électorale d'Israël, est de la plus pure forme de représentation proportionnelle.

Tout le pays ne forme qu'une seule circonscription.

Le nombre de sièges attribués à chaque parti est presque exactement proportionnel au nombre de votes obtenus aux élections générales.

Un parti n'a qu'à obtenir 1 % des votes (1,5 % à partir de 1992, puis 2%) pour avoir droit à un siège, un seuil très bas si on le compare à d'autres systèmes semblables. C) Mais aussi un problème qui répond à une logique de diversité sociale et religieuse importante Si les partis sont aussi nombreux dans la sphère politique israélienne, c’est d’abord parce que les institutions le permettent, mais également parce que la société israélienne, de par son histoire et son présent géopolitique, est divisée sur de nombreux points.

Ainsi, certains partis se créent et se distinguent uniquement sur des prises de positions spécifiques à propos du sionisme, de la Palestine ou des dépenses sociales.

Depuis les années 1970, les deux plus grands partis sont le Likoud et le Parti travailliste auxquels est venu s'ajouter le parti centriste, Kadima.

Cependant, ils ne recueillent pas assez de voix pour être majoritaires au Parlement et gouverner seuls.

Ils forment alors des coalitions avec les « petits » partis tels. »

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