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Les États-Unis face au monde islamique

Publié le 05/12/2018

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À l’opposé se situent les alliés d’obédience islamiste déclarée. C’est le cas de l’Arabie Saoudite, ainsi que des petits émirats du Golfe. Au Sud-Liban, le Hamas de Cheikh Yacine bénéficie de soutiens saoudiens autant que de l’appui de l’Iran. Le Pakistan constitue un cas intermédiaire. Allié fragile des États-Unis, base arrière et soutien des talibans d’Afghanistan, il est en passe d’être débordé par les mouvements islamistes intérieurs. Le monde islamique se caractérise par son extrême fractionnement politique que redouble la diversité des courants et des sectes (chiites, sunnites, wahabites, etc.). Symbole de ces divisions, le risque de guerre entre l’Iran et l’Afghanistan. Les lignes de partage ne sont donc ni ethniques ni religieuses, car les alliances et les antagonismes transgressent ces divisions primaires.

À l’été 1998, deux attentats à la bombe frappent les ambassades américaines de Nairobi et Dar es-Salaam. Se réclamant de preuves impossibles à authentifier et se fondant sur l’article 51 de la charte des Nations unies qui reconnaît le droit à la légitime défense, Washington décide de riposter par un tir de missiles de croisière sur le territoire du Soudan et de l’Afghanistan. Les représailles touchent une usine pharmaceutique de Khartoum, suspectée de fabriquer des toxiques chimiques, et la «base militaire» de Khors, au sud-est de l’Afghanistan, où, selon la CIA, devait se tenir une réunion du réseau terroriste dirigée par Omar ben Laden.

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