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Louis XVIII et Louise Marie Joséphine de Savoie un mariage de convenances

Publié le 30/08/2013

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mariage

 

 

Les préparatifs du mariage du comte de Provence, le futur Louis XVIII, et de la princesse Louise Marie Joséphine de Savoie ont été rondement menés.

Tout est fin prêt ce 14 mai 1771. Deux jours plus tôt, le futur mari, son grand-père, le roi Louis XV, et la famille royale au grand complet ont accueilli la fiancée à Fontainebleau. Provence voit là une nouvelle occasion de briller et d'attirer sur sa personne les regards de tout ce qui compte en ce royaume.

L

es noces du petit-fils pré-féré de Louis XV ont lieu un an après celles du dauphin, le futur Louis XVI, et de Marie-Antoinette d'Autriche. A seize ans, le comte de Provence est enchanté que ce soit enfin son tour de convoler. Il a surtout hâte de devenir indépendant. Louise Marie Joséphine, que certains courtisans s'accordent à ne pas trouver très ravissan¬te, ne lui déplaît pas, à lui. Et c'est l'essentiel puisque cette union, avant tout politique, n'a d'autre but que de sceller l'alliance entre la France et le Piémont. De deux ans son aî¬née, la fille du duc de Savoie,

mariage

« RIVALITÉS FAMILIALES Est-ce le reflet de l'antagonisme entre les frères ennemis, Berry et Provence ? En tout cas, Marie-Antoinette ne voit pas d'un très bon œil l'arrivée à la Cour de Louise Marie Joséphine.

Elle redoute qu'une rivalité similaire l'oppose à sa belle-sœur.

Mais elle ne tarde pas à être rassurée.

La beauté de la princesse de Savoie ne peut lui faire ombrage .

En outre, Louise Marie Joséphine ne veut ni intriguer, ni briller, ni subjuguer.

A Versailles, elle est comme perdue, épouvantée par cet univers où les complots se déchaînent pour des bagatelles.

Elle qui a passé son enfance dans un environnement où primaient la tendresse et la simplicité, ne sait jongler ni avec les masques , ni avec les compromissions familières à sa belle-famille.

En somme, le duel Marie -Antoinette- Louise Marie Joséphine équilibre celui qui oppose Berry et Provence.

Dans le premier, Marie-Antoinette gagne, tandis que dans le second, le futur Louis XVI son époux est toujours perdant ...

comme il l'a été tout au long de son enfance.

" E .2 u 0 ~ empressé Au repas de noces , toute l'ass istance remarque l'em ­ pressement du comte de Pro­ vence envers son épouse.

Au coucher, qui se passe selon le rituel spectaculaire de la Cour , c ' est Marie-Antoinette qui pas­ se la chemise de cérémonie à sa belle -sœ ur, avant que les ri­ deaux du lit ne soient fermés et laissent , enfin , les époux dans l' intimité.

Dès les pre­ miers jours, le mariage du ca­ det semble plus heureux que celui de l'aîné , le dauphin, son rival depuis l 'e nfance .

Le marié se déclare « enchanté » de sa femme .

Et, courtois, galant , spirituel , il s'emploie à bien le montrer au cours de s nom­ breuses festivités qui suivent les noces .

Entre le couple for­ mé par le futur Louis XVI et la belle Marie -Antoinette et celui formé par le futur Louis XVIII et la bien moins jolie Louise Ma­ rie Joséphine, le contraste est saisissa nt.

Alors que le premier paraît sinistre -les mauvaises langues de la Cour se plaisent à insinuer que le mariage n'est toujours pas consommé -, le second, lui , sem ble d'emblée être une réussite .

Pourtant.

ce n'est pas sans difficulté que Louise Marie Joséphine doit s'adapter à la vie trépidante de Versailles, elle si austère et si peu coquette .

Là encore, la Cour s'en donne à cœur joie et ne cesse d'a ttiser la sourde ri­ valité qui oppose les deux frères.

Une très belle «Maison» Mariés, le comte et la comtes­ se de Provence prennent pos­ session de leur « Maison », la dot des princes du sang.

Louis XV a été fort généreux .

L'en­ semble du cadeau représente la somme rondelette de 3,5 millions de livres .

Le comte de Provence reçoit en outre l'Anjou, le Perche et le Maine dont il percevra les profits, les fruits et les revenus divers .

Un surintendant des finances , Cromot de Bourg, se chargera, en gestionnaire efficace, de l'administration de ses biens .

Sa «Chambre » comporte trente-quatre gentilshommes recrutés parmi les pairs du royaume .

Provence dispose en outre d'une aumônerie personnelle , d'une écurie, d'une garde-robe, d'un servi­ ce de médecins et d'officiers de bouche.

On lui attribue également un Conseil person­ nel , dirigé par le premier conseiller Jacob-Nicolas Mo­ reau, avocat, parlementaire conservateur et érudit.

Celui­ ci a pour mission de guider le prince dans les arcanes de la vie politique et les méandres de la législation tout en l'orientant sur les décisions à prendre .

Il assumera ce rôle jusqu'à la Révolution.

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