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Menace nucléaire et dissuasion

Publié le 22/08/2013

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CONFLITS RÉGIONAUX

ET MENACES TERRORISTES

En dépit de la politique de non-prolifération mise en oeuvre à partir des années 1970, les risques de conflits régionaux nucléaires ne sont pas écartés, notamment en Asie. en octobre 1994, par lequel Pyongyang s'engageait à démanteler sa filière nucléaire. Si la Corée du Nord possède probablement la bombe atomique et accumule des stocks d'uranium, ses capacités balistiques ne lui permettraient pas encore d'armer un missile nucléaire. En décembre 2002, Pyongyang a annoncé la reprise de son programme nucléaire dans le cadre d'un chantage à l'aide et à la reconnaissance internationales.

« la course aux armements reprend après une pause .

l'URSS parvient à la par~é nucléaire avec les ~lats-Unis, mais cet effort est un des éléments qui provoquera sa ruine économique.

• La décennie est également marquée par la crise des «euromissiles » : au déploiement des SS 20 soviétiques en Europe de l'Est répond, en 1983, l'installation en Europe de l'Ouest de fusées américaines Pershing et de missiles Cruise .

• l'année 1985 marque le début de la désescalade .

l'URSS , en pleine crise économique, n'a plus les moyens de rivaliser avec les ~lats -Unis .

Les deux Grands limitent le nombre d'ogives nucléaires .

• En juillet 1991 , les ~lats-Unis et l'URSS concluent le premier accord de réduction -et non plus seulement de lim~ation -des forces stratégiques.

• l'éclatement de l 'URSS et la fin du monde bipolaire rendront bientôt celui-ci caduc.

LES AUTRES PUISSANCES NUCLÉAIRES · u Grande-Bretagne, avec l'aide des ~lats-Unis , devient une puissance nucléaire en octobre 1952 .

• En France, la détermination du général de Gaulle à garantir l'indépendance mil~ire du pays le pousse, dès octobre 1945, à créer le Commissariat à l'énergie atomique (CEA).

Il faut attendre février 1960 pour que la France devienne • Consdenls de la vanité et des clanger5 d'une escalade non COI1Ir6lée, Américains et Soviétiques tentent de s'entendre en limitant leurs propres arsenaux et en veillant i éviter toute prolifération ~nentaire.

• Le traité de Moscou sur l'inlerdidion des essais nucléaires dans l'almosphère , les mers et l'espace est signé en ao011963 par les Bats-unis.

11JRSS et le RoyiiUIIKHlni.

u France s'abstient • Entré en vigueur en maiS 1970, le traité de non-proliférati nucléaire signé en juilet 1968 n'a toujours pas été ratifié par l'Inde, le Pakistan et lsraêl.

Il interdit l'exportation d'armes et de tedmologies nucléaires vers les pays qui n'en sont pas dolés et favorise le désarmement de ceux qui en possèdent.

• Négociés i partir de 1969 entre-.,,.., les acmrds SAIJ 1 aboutissent au traité ABM en mai 1972, qui limite les systèmes antimissiles balistiques des deux Grands i 111 sile par pays.

Un accord sur la limitation des ICBM, SLBM et bombardiers stratégiques est éplemenl adopté.

Toutefois, le perfedionnement des modèles une pu/sstiiiCI! llfiCIHire avec l'explosion de sa bombe A au plutonium, à Reggane , au Sahara .

• u Chine, après avoir acquis les premiers éléments de la technologie nucléaire civile auprès de l'URSS, poursu~ seule son programme jusqu 'à son premier essai atomique, en octobre 1964.

Entre-temps, ses relations avec l'URSS se sont considérablement dégradées .

• t:lnde crée la surprise en mai 1974 .

Elle met au point sa bombe grace à un réacteur civil fourni par le Canada.

Celle-ci lui permet de faire front à la menace nucléaire chinoise et à la présence américaine en Asie du Sud.

• Le Pakistan, aidé par la Chine, développe son armement nucléaire à la suite et en réponse à l'in~iative de l 'Inde .

Ses premiers essais datent de mai 1998 .

• Israël est une puissance nucléaire non déclarée, qui n'a procédé à aucun essai.

Elle s 'est équipée grace à la France (projets Jéricho) après la crise de Suez en 1956 , afin de prévenir un éventuel déploiement d'armes nucléaires soviétiques au profit des pays arabes .

• u Corée du Nord prend ses distances avec l'URSS dans les années 1980 et engage un programme nucléaire existants est autorisé.

ce qui profite plus aux éa&unis.

Les pays ne possédant pas d'armes nucléaires n'ont pas le droit d'en acquérir.

• En juin 1979 est signé le traité SALT Il qui fixe un nombre maximal d1CBM et de a.-..., .t11 ffJI:s 11 1 ne sera pas ratifié par les Bats-unis en raison de I"IIIVi1SÏOn de l'Afghanistan par les troupes seMitiques.

• En décembre 1987, le traité FNI prévoit l'élimination, et non la seule réduction, des forces nudéaires de portée intermédiaire.

• t:accord START 1 sur rélimination d'une partie des arsenaux nucléaires de 11JRSS et des Bats-unis est signé en juillet 1991.

START Ille sera en mars 1993.

• Le protocole de Lisbonne de mai 1992 confirme le renoncement de la Biélorussie, du Kazaldlslan et de 11Jkraine à la présence d'armements de l'ex-uRSS sur leur territoire.

• En décembre 1995, le traité de Bangkok crée une zone dénucléarisée en Asie du Sud-Est Par ailleurs, les pays ayant installé des armes nucléaires chez leurs aliés doivent les rapatrier.

C'est le conœpl de dissuasion à arsenal minimal • t:lran a acquis auprès de la France un réacteur nucléaire.

Son programme nucléaire a été interrompu lors de la révolution islamique en 1979 .

Il a repris par la suite.

LA PROLIFÉRATION NUCLÉAIRE • La politique de non-prol~ération est condu~e de fado par le directoire atomique composé des cinq pays possédant un siège au Conseil de sécur~é de l'ONU (~lats-Unis, Russie, France, Royaume-Uni , Chine).

Plusieurs ~lats contestent cette hégémonie pour des raisons diverses .

• La surveillance exercée par les membres du « club atomique » empêche l'acquisition des technologies sensibles par ceux qui n'en font pas partie.

La répression est sévère : mise au ban de la communauté internationale et embargo.

Pourtan~ certains ~lats tentent de contourner les contraintes du traité de non-prolifération .

• Certaines voies sont explo~ées : prolifération illic~e grace au trafic d'ogives 11011 détruites depuis la disparition de l'URSS , prolifération par le biais de la recherche civile.

• La prolifération des missiles, vecteurs privilégiès de la charge nucléaire, est la plus importante.

Ainsi l'URSS a vendu des missiles à moyenne portée (Frog 7 et Scud-B) à l'~gypte , à l'Irak, au Yémen , à la Syrie et à la Corée du Nord.

De leur côté, les ~lats-Unis ont fourni à Israël des missiles Lance.

La Chine a vendu des CSS-2 à longue portée à l'Arabie saoudite et des M 9 à la Syrie .

CONFLITS RÉGIONAUX ET MENACES TERRORISTES • En dépit de la pol~ique de non ­ prolifération mise en œuvre à partir des années 1970, les risques de conflits régionaux nucléaires ne sont pas écartès, notamment en Asie .

LE CONHNTIEUX DU CACHEMIIE • l'ombre de la guerre nucléaire plane sur la région du Cachemire, zone d'affrontements entre l'Inde et le Pakistan.

Ces deux pays sont des puissances nucléaires déclarées , disposant de missiles à moyenne portée.

En 1998, l'Inde et le Pakistan ont procédé à des essais nucléaires, provoquant un regnln de tens.ltm dans la région .

en octobre 1994, par lequel Pyongyang s'engagea~ à démanteler sa filière nucléaire .

Si la Corée du Nord possède probablement la bombe atomique et accumule des stocks d'uranium, ses capac~ès balistiques ne lui permettraient pas encore d 'armer un missile nucléaire .

En décembre 2002 , Pyongyang a annoncé la reprise de son programme nucléaire dans le cadre d 'un chantage à l'aide et à la reconnaissance internationales .

LA MENACE HIIOIIsrt • Lors de la guerre froide, l'adversaire éta~ identifié.

Au cours des années 1990 émerge une nouvelle menace : les groupes mafieux ou organisations terroristes capables d'un chantage atomique.

• En février 1996, le chef d'état-major américain rend public un document qui mentionne pour la première fois, parmi les cibles éventuelles de frappes nucléaires, « des acteurs qui ne sont pas des ~lats ».

• Certains réseaux islamistes sont sous surveillance, tout comme certains groupes extrémistes ou sectaires .

• Le 11 septel8bte 2001, les attentats par détournement d'avions sur le World Trade La den posé question de l'éventuelle attaque-suicide aérienne d'un s~e nucléaire .

• En cas de menace terroriste, la dissuasion nucléaire, qui ne peut s 'appliquer qu'entre ~tais, devient inefficiente .

LA NOUVELLE LOGIQUE AMÉRICAINE FACE AUX • ÉTATS VOYOUS » • Dans le cadre de la lutte préventive contre les Rogue States -les « États voyous » -, l'administration Bush développe un programme de création de mini-armes nucléaires, destinées à être engagées contre ces « despotes du tiers monde » qui collaborent avec les terroristes en cherchant à développer des armes de destruction massive (ADM).

• l'usage de ces armes contre d 'autres pays est envisagé en dehors de toute attaque préalable dirigée contre les ~lats-Unis.

Il ne s'agit plus d'armes de dernier recours, mais d'armes d'emploi préventif.

• En octobre 2002 , l'administration américaine a créé le Stratcom , Centre de commandement intégré, qui centralise la gestion des systèmes d'alerte précoce, des moyens de défense antimissiles et des moyens d'attaques conventionnelles et nucléaires.

Cette stratégie globale de contre-prolifération est destinée à combattre les pays éventuellement détenteurs d'ADM.

• C'est dans la logique d'une défense contre une attaque nucléaire provenant d'« ~lats voyous» que s'inscr~ le développement du programme de défense antimissile du terr~oire (NMD) .

de mai 1972, dans le but de mettre en œuvre le programme de NMD -lancé par le prèsident Ronald Reagan sous le nom de « guerre des étoiles » et suspendu par Clinton.

N'ayant pas obtenu satisfaction, les ~lats-Unis ont dénoncé le tra~é ABM en décembre 2002.

• Les deux puissances nucléaires européennes sont la France et le Royaume-Uni .

La première s'est toujours montrée farouchement indépendante dans ce domaine ; la seconde demeure très dépendante des ~lats-Unis.

• l'OTAN conserve le monopole de la dissuasion nucléaire en Europe.

• l'Union européenne gère l'utilisation civile du nucléaire et les questions de non-prolifération.

• Le tra~é d'Amsterdam signé en octobre 1997 et entré en vigueur en mai 1999 évoque l'élaboration de la PESC, qui pourra~ con~uer une amorce de pol~ique de défense, et donc de dissuasion , commune.

Mais les liens stratégiques entre l'Europe et les ~lats-Unis et le partage des responsabilités nucléaires entre les ~tais européens impliquent de douloureuses remises en question .

WSIGW • ABM : anti-ballislic missile.

• ADM : armes de cleslnJction massive.

• AlEA : Agence inlemalionale de l'énergie alllmique (conlr6ie l'application du TNP).

• INF: 1ntennetJinte Nudettr ~ ou forces nudéilin!s de portée inlennécliaire (FNI).

• ICBM : hrtelœntinentnl Bollistic Missile.

ou miS5ile balistique inlerconlinenla • NMD : Nationd Missile lJelrtR, ou défense anlimissie du ll!rriloire.

• PESC : Politique étrangtre et de sécurité commune (clans le cadre de 11Jnion européenne).

• SAIJ : Strategie Amis LimifDtion ~ ou négodations 511' la lîmilalion des armements stralégjques.

• SNA : sous-marin nucléaire d'attaque.

• SLBM : Seo Lllunched Wstic Missile, ou missile balistique mer-sol lancé d'un sous-marin.

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