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Pétain: Le vainqueur de Verdun

Publié le 10/04/2019

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Le vainqueur de Verdun

 

Nommé général en 1914, Pétain se voit confier en février 1916 le commandement du secteur fortifié de Verdun. Le succès de sa stratégie défensive lui vaut un immense prestige. En mai 1917, après l'échec de l'offensive meurtrière du chemin des Dames, il remplace le général Nivelle comme commandant en chef des armées françaises. Il parvient alors à mettre fin aux mutineries de soldats par une politique alliant répression et conciliation, se préoccupant de l'amélioration des conditions de vie des troupes. Soucieux d'épargner les hommes, il redéfinit la stratégie. Plutôt que de chercher à tout prix à percer le front, il préconise de contenir l'avancée allemande et d'attendre l'arrivée des troupes américaines, afin de renforcer le rapport de force en faveur des Alliés. Ces considérations sur la nécessaire supériorité en hommes et en matériel permettront effectivement de refouler de façon systématique les troupes allemandes à partir de juillet 1918. Elevé en novembre 1918 à la dignité de maréchal de France, il joue un rôle essentiel dans la politique militaire de la France, élaborant une stratégie défensive. A la suite de l'émeute du 6 février 1934, il devient ministre de la Guerre dans le cabinet de Doumergue. Ambassadeur en Espagne auprès de Franco en 1939, il est rappelé au gouvernement par Paul Reynaud, le 18 mai 1940. Président du Conseil le 16 juin, il demande l'armistice, engageant une politique de collaboration d'Etat avec le régime nazi. Doté le 10 juillet des pleins pouvoirs constitutionnels après son installation à Vichy, il se proclame chef de l'\"Etat français\" et, au nom du maintien de la souveraineté française, engage une \"Révolution nationale\", qui réorganise la société selon des principes autoritaires et corporatistes. Les francs-maçons et surtout les Juifs, privés de tous leurs droits, sont persécutés. Bien que son pouvoir de chef d'Etat soit amoindri par l'occupation totale de l'armée allemande à partir de novembre 1942, Pétain reste en poste, couvrant notamment la création de la milice. Il est enlevé en août 1944 par les Allemands et assigné à résidence à Sigmaringen. De retour en France, il est condamné à mort par la Haute Cour de justice. Sa peine est cependant commuée en détention perpétuelle; enfermé au fort de l'île d'Yeu, il y meurt six ans plus tard, le 16 juillet 1951.

« 174 Pétain (Philippe) 1 Chef du gouvernement puis de I'Ëtat français sous l'oc­ cupation allemande (194().1944), le maréchal Pétain n'a pas fin) de diviser les esprits et de provoquer de nombreuses controverses.

Considéré par les Français de Londres et par la Résistance comme un traftre, réhabilité par d'autres pour avoir sauvé tout ce que la défaite permettait de sau­ ver, Pétain, auréolé d'un grand prestige personnel et d'une gloire militaire acquise à Verdun (1916), ne parvient pas à jouer double jeu.

En plein milieu du xxa siècle, il tente d'instaurer un t:tat traditionnel et patriarcal sorti tout droit du XIX 8 siècle.

2 Né dans le Pas-de-Calais en 1856, saint-cyrien, colonel en 1914, Philippe Pétain suit une lente carrière militaire que prolonge au dernier moment l'éclatement de la Grande Guerre.

Nommé général, il prend une part brillante à la bataille de la Marne, préconisant la constitution de posi­ tions défensives couvertes par un feu intense.

La guerre des tranchées lui donnant raison, il organise en hâte, début 1916, la défense de Verdun, dont il devient le héros : il prévoit avec succès les conditions d'un long assaut qui nécessitera d'énormes quantités de munitions et des ren­ forts importants.

En apparaissant souvent dans les tran­ chées, il maintient le moral des combattants et s'attire la vive sympathie de la troupe.

Mais nommé général en chef (1917), il emploie la " manière forte» pour réprimer les mutineries qui éclatent de toutes parts parmi les soldats, maintenant l'armée sur la défensive jusqu'à l'arrivée des Américains.

3 Maréchal en novembre 1918, inspecteur général de l'armée jusqu'en 1931, il ne s'engage dans la vie politique qu'à la suite des émeutes de février 1934.

Appelé au minis­ tère de la Guerre, il est ensuite désigné comme ambassa· deur en Espagne auprès de Franco (1939).

Rappelé à Paris, il est nommé vice-président du Conseil dans le gouverne· ment de Paul Reynaud.

Au lendemain de la défaite, il prend. »

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