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Quelle a été l'influence de Charles de Gaulle sur la France au XXè siècle ?

Publié le 31/08/2012

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Les années 1965-1969 sont en effet celles des difficultés, dont les élections sont annonciatrices. On a pu voir que, jusqu’ici, le ralliement autour de de Gaulle se faisait principalement autour de sa personne, de son prestige de « sauveur «, à deux reprises, de la France. Or, Charles de Gaulle s’identifie de plus en plus à un chef de parti plutôt qu’au « sauveur «. Les idées politiques de de Gaulle sont désormais bien plus analysées par la population qu’au lendemain du 13 mai 1958, d’autant plus que face au général se tiennent cette fois des candidats plus sûrs d’eux et à l’assise électorale croissante. À la surprise générale, de Gaulle est mis en ballottage au premier tour. Bien qu’il remporte aisément le second tour face au candidat de la gauche François Mitterrand, cette victoire en demi-teinte est inquiétante. Mis à part les résultats, on relèvera de ces élections qu’elles utilisent pour la première fois les sondages et la télévision, que de Gaulle utilise habilement pour entretenir son prestige. En réponse à cette première secousse de 1965, interviennent les évènements de mai 1968. C’est un désaveu total pour le général, qui semblait depuis rassembler autour de sa personne la totalité des Français. C’est la prise de conscience qu’il n’est plus en phase avec ses citoyens par les slogans tels que « dix ans ça suffit ! «. La classe politique est globalement désemparée par cette soudaine éruption de la jeunesse, qui rallie à elle les syndicats, déclenchant des grèves qui paralysent le pays (9 millions de grévistes environ). Les accords de Grenelle, signés par Pompidou, ne suffisent pas à faire retourner les Français au travail. Ceux-ci critiquent la société dans sa forme, la hiérarchie dans l’entreprise ou l’administration, la censure (ORTF) de l’Etat notamment. Que fait de Gaulle ? Il disparaît un jour à Baden-Baden, s’assurer du soutien du général Massu, avant de réapparaître à la télévision française, vêtu de son uniforme de général, pour demander à la population de reprendre le travail. Une manifestation de soutien à de Gaulle rassemble un million de personnes sur les Champs Elysées, les élections législatives quant à elles sont un énorme succès de l’UDR, le parti gaulliste qui incarne plus que jamais l’ordre, réclamé par la « majorité silencieuse «.

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« une erreur d'application de la loi (l'article 89 et non l'article 11 aurait dû utilisée pour réviser ce mode d'élection du président), déposent une motion de censure.

Legénéral ne faillit pas et réplique immédiatement par une dissolution de l'Assemblée nationale.

Royalement, son parti remporte les élections législatives et leréférendum est accepté.

Finalement, en une sorte de pied-de-nez aux partis, il reprend Pompidou comme Premier ministre.

Cette motion de censure n'a donc été vuepar de Gaulle que comme un épisode sans importance, une turbulence.

Il y a répondu et reprend son travail après l'élection et le référendum comme si de rien n'était.Il gouverne bel et bien totalement « au-dessus des partis ».

Cette motion de censure eut également pour effet de modifier le comportement de ces partis qui nevoulaient toujours pas de cette constitution.

La gauche va à partir de 1962 commencer à s'organiser, ou du moins à jouer pleinement le jeu de la Vè République.

C'estégalement alors que se forgent durablement les éléments constitutifs de la pratique gaullienne du pouvoir.À ce bilan en politique intérieure s'ajoute également une politique internationale particulière, faisant la promotion de l' « indépendance nationale » voulue par deGaulle.

Aussi refuse-t-il le « partnership » de Kennedy, préférant développer une force de dissuasion nucléaire strictement française, comme un contre-poids àl'influence des deux Grands.

De Gaulle refuse de se calquer sur la politique américaine, il reconnaît la République populaire de Chine (1964), voyage à Moscou(1966), quitte même le commandement intégré de l'OTAN (1966) et pratique une politique agressive à l'égard du dollar (il fait échanger les dollars de la Banque deFrance contre de l'or, pour dénoncer l'utilisation par les Américains des accords de Bretton-Woods pour financer leur déficit).

De 1958 à 1965, de Gaulle consolideson pouvoir, les « Trente glorieuses » aidant, la modernisation s'effectue à grands pas et c'est finalement une mutation de la société toute entière qui est en cours alorsque le général aborde en 1965 sa seconde élection présidentielle. Les années 1965-1969 sont en effet celles des difficultés, dont les élections sont annonciatrices.

On a pu voir que, jusqu'ici, le ralliement autour de de Gaulle sefaisait principalement autour de sa personne, de son prestige de « sauveur », à deux reprises, de la France.

Or, Charles de Gaulle s'identifie de plus en plus à un chefde parti plutôt qu'au « sauveur ».

Les idées politiques de de Gaulle sont désormais bien plus analysées par la population qu'au lendemain du 13 mai 1958, d'autantplus que face au général se tiennent cette fois des candidats plus sûrs d'eux et à l'assise électorale croissante.À la surprise générale, de Gaulle est mis en ballottage au premier tour.

Bien qu'il remporte aisément le second tour face au candidat de la gauche François Mitterrand,cette victoire en demi-teinte est inquiétante.

Mis à part les résultats, on relèvera de ces élections qu'elles utilisent pour la première fois les sondages et la télévision,que de Gaulle utilise habilement pour entretenir son prestige.En réponse à cette première secousse de 1965, interviennent les évènements de mai 1968.

C'est un désaveu total pour le général, qui semblait depuis rassemblerautour de sa personne la totalité des Français.

C'est la prise de conscience qu'il n'est plus en phase avec ses citoyens par les slogans tels que « dix ans ça suffit ! ».

Laclasse politique est globalement désemparée par cette soudaine éruption de la jeunesse, qui rallie à elle les syndicats, déclenchant des grèves qui paralysent le pays (9millions de grévistes environ).

Les accords de Grenelle, signés par Pompidou, ne suffisent pas à faire retourner les Français au travail.

Ceux-ci critiquent la sociétédans sa forme, la hiérarchie dans l'entreprise ou l'administration, la censure (ORTF) de l'Etat notamment.

Que fait de Gaulle ? Il disparaît un jour à Baden-Baden,s'assurer du soutien du général Massu, avant de réapparaître à la télévision française, vêtu de son uniforme de général, pour demander à la population de reprendre letravail.

Une manifestation de soutien à de Gaulle rassemble un million de personnes sur les Champs Elysées, les élections législatives quant à elles sont un énormesuccès de l'UDR, le parti gaulliste qui incarne plus que jamais l'ordre, réclamé par la « majorité silencieuse ».Cependant, ce succès n'est qu'un répit pour de Gaulle qui a montré là ses faiblesses et son incapacité à être resté complètement en phase avec ses concitoyens.De plus, pour la première fois le premier ministre (Georges Pompidou, depuis 1962) dépasse les dispositions dans lesquelles le général de Gaulle voulait le contenir,dans sa vision de la constitution.

Pompidou obtient en effet un certain succès, il fait presque de l'ombre au général et a annoncé qu'il se représenterait aux électionsprésidentielles.

De Gaulle le remplace en novembre 1968 par Couve de Murville.

Toujours fidèle à sa vision gaullienne du pouvoir, et malgré le désaveu qu'a été mai68 il propose aux Français un référendum sur le Sénat et les régions.

Il met dans ce référendum tout son poids dans la balance, annonçant qu'il démissionnerait en casde victoire du « non ».

Cependant, la peur du vide politique après le départ du général (« moi ou le chaos ») ne joue plus.

Le « non » l'emporte, en 1969, de Gaulle seretire à Colombey pour y rédiger ses mémoires.

Il meurt en 1970.Quelques mois plus tard, G.Pompidou prend la tête de l'Etat, le gaullisme reste donc la doctrine du pouvoir en place, il n'a fait que changer de mains dans unerépublique créée pour de Gaulle, mais qui lui a survécu. ** * Ce panorama de la vie politique de Charles de Gaulle montre bien l'énorme importance qu'a pris le général de Gaulle pendant et à la suite de la Seconde Guerremondiale, un conflit qui nécessitait une remise en cause politique de la France, sur le plan national et international.De sa biographie on peut donc tirer que son importance n'a pas pris la même nature, ni la même nature, ni la même intensité.

Il fut donc le sauveur de la France en1944, dans l'ombre de l'opposition mais conservant un certain prestige entre 1946 et 1988 et finalement à son apogée, avant de se retirer sur son déclin entre 1958 et1969.

De Gaulle a donc toujours été plus ou moins présent en termes d'influence en France.

S'il fallait cependant garder une trace nette de son passage, ce seraitcertainement sa pratique du pouvoir : le gaullisme.

C'est là ce qui lui a survécu jusqu'à nos jours, ce qui guidé, sans concessions aux partis ou aux terroristes del'OAS, son action à la tête de l'Etat.

C'est l'héritage que nous devons à la personne du général de Gaulle.. »

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