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travailliste, Parti (Royaume-Uni) (partis politiques).

Publié le 21/05/2013

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travailliste, Parti (Royaume-Uni) (partis politiques). 1 PRÉSENTATION travailliste, Parti (Royaume-Uni) (Labour Party), parti politique britannique. Fondé en 1900 sous la forme d'un Comité de représentation travailliste (Labour Representation Committee), il prend le nom de Labour Party après les élections générales de 1906, lorsque 29 membres du Parlement rejoignent le groupe travailliste, alors très modeste mais indépendant, de la Chambre des communes. La naissance et l'histoire du Parti travailliste sont étroitement liées au soutien des syndicats britanniques (Trade Unions). Principal parti de gauche de la scène politique britannique depuis l'effondrement du Parti libéral entre 1918 et 1924, le Parti travailliste puise principalement son électorat dans les anciennes régions industrielles et dans les grands centres urbains. Le très piètre score obtenu aux élections générales de 1983 ont provoqué une refonte complète et une « modernisation « de la ligne politique du parti et de son organisation, sous les directions successives de Neil Kinnock, John Smith, Tony Blair et Gordon Brown. Tony Blair a conduit la formation travailliste, qualifiée de New Labour, à la majorité absolue lors des scrutins législatifs de 1997, 2001 et 2005. 2 ORGANISATION Au sein du Parti travailliste, le pouvoir se répartit entre trois pôles principaux : le chef et le groupe parlementaire du parti (PLP), le Comité exécutif national (NEC) et la conférence annuelle, auxquels s'ajoutent les sections locales du parti et les syndicats affiliés, les associations socialistes et les organisations coopératives. Le chef du parti et son adjoint sont élus par un collège électoral formé des sections locales du parti, des syndicats affiliés et du groupe parlementaire, les voix de chacun de ces corps comptant pour un tiers des suffrages. Ce système a été adopté lors de la conférence du Parti travailliste de 1993 et utilisé pour la première fois en juillet 1994, après la mort de John Smith, lorsque Tony Blair et John Prescott ont été respectivement élus chef et chef-adjoint du parti. Chaque année, le groupe parlementaire élit un président qui dirige ses réunions et un Comité parlementaire composé, depuis 1988, de 18 députés travaillistes à la Chambre des communes. Le Comité exécutif national est élu lors de la conférence annuelle. Depuis 1937, sept places y sont réservées aux représentants des sections locales, élus directement par celles-ci, tandis que douze places sont accordées aux syndicalistes et une à un membre d'une association socialiste ou coopérative affiliée. Cinq sièges sont réservés à des femmes, qui sont choisies par un vote de la conférence plénière. Depuis 1972, un membre des Jeunesses socialistes siège également au Comité exécutif national. Le chef du parti et son adjoint en sont membres d'office. La conférence annuelle du parti élit les membres du Comité exécutif national et débat des orientations politiques qu'elle détermine par un vote (une majorité des deux tiers des votes émis est requise pour qu'une décision figure au programme). Le Comité exécutif national, pour sa part, est responsable auprès de la conférence de la mise en oeuvre des options politiques ainsi choisies et doit répondre de sa gestion du parti pendant l'année écoulée. Historiquement, les votes de la conférence ont toujours été dominés par les votes groupés des syndicats, situation que Tony Blair a résolument cherché à modifier. En 1995, ce dernier est parvenu à faire voter par la conférence la suppression de la Clause IV des statuts du Parti travailliste -- qui prévoyait la collectivisation des moyens de production --, infléchissant radicalement l'orientation socialiste de ses objectifs. 3 HISTORIQUE 3.1 Le Parti travailliste avant 1914 Le Parti travailliste a été créé à l'issue d'un vote du Congrès des syndicats (Trade Union Congress), le 6 septembre 1899, invitant « toutes les organisations coopératives et socialistes, les syndicats et autres associations de travailleurs « à se réunir en assemblée pour « définir les moyens « d'envoyer plus de députés travaillistes à la Chambre des communes. La conférence fondatrice du Comité de représentation travailliste (27 février 1900 à Londres) met en place un comité exécutif de 12 membres, composé de 7 représentants des syndicats, de 2 membres du Parti travailliste indépendant, fondé par James Keir Hardie en 1893, de 2 membres de la Fédération social-démocrate, et d'un représentant de la Fabian Society, d'obédience socialiste. Lors des élections générales d'octobre 1900, le Comité présente 15 candidats dont 2 sont élus. Dès 1905, tous les grands syndicats britanniques ont adhéré au Comité, à l'exception de la Fédération des mineurs de Grande-Bretagne, qui ne le rejoint qu'en 1909. Les perspectives électorales du Comité de représentation travailliste, dont le secrétaire est James Ramsay MacDonald (qui dirigera le Parti travailliste de 1911 à 1914 et de 1922 à 1931), sont renforcées par un accord électoral conclu avec le Parti libéral en 1903. La négociation d'un tel accord a été encouragée par l'imminence vraisemblable d'élections générales anticipées sur la question des tarifs douaniers et du libre-&ea...

« floue, un certain nombre d’objectifs à long terme : « Garantir aux travailleurs manuels ou intellectuels tout le fruit de leur labeur et la répartition la plus juste possible sur la base de la propriété collective des moyens deproduction, mais aussi le meilleur système possible d’administration et de contrôle par le peuple de chaque secteur de l’industrie ou des services.

» La Clause IV continuera d’incarner les intentions générales du parti jusqu’en 1995, malgré les tentatives de Hugh Gaitskell pour l’éliminer en 1959. La division du Parti libéral ainsi que la présence de Lloyd George et de ses partisans dans un gouvernement de coalition avec le Parti conservateur confirment la position duParti travailliste comme l’unique force d’alternance.

Les élections générales de 1918 donnent aux travaillistes 63 parlementaires (en comptant les alliés politiques deformations telles que le Parti coopératif), tandis que les libéraux d’Asquith n’en comptent que 28, mais que les libéraux de la coalition conservent 133 sièges.

En 1922, leParti travailliste obtient 142 députés contre seulement 116 pour les libéraux, toutes tendances confondues, et 191 en 1923 contre 159 libéraux.

À partir de cette date, lestravaillistes — conservant 151 sièges aux élections de 1924 et en totalisant 288 en 1929 — remporteront beaucoup plus de sièges que les libéraux.

Le Parti travaillistedevient ainsi, pour la première fois, le parti le plus largement représenté aux Communes.

La croissance du Parti travailliste se poursuit au cours des années vingt, malgré undéclin de la puissance syndicale à partir de 1920 et un certain manque de panache de la direction du parti (William Adamson, 1917-1921, et John Clynes, 1921-1922) avantle retour de MacDonald. Après la défaite des conservateurs aux élections générales de 1923 sur la question des tarifs douaniers, MacDonald forme le premier gouvernement travailliste (janvier-novembre 1924).

Gouvernement de minorité comptant sur le soutien libéral, il se distingue par une importante législation sur le logement et par les succès personnels deMacDonald, qui cumule les fonctions de Premier ministre et de ministre des Affaires étrangères, dans le domaine de la politique internationale. En 1929, MacDonald forme un second gouvernement travailliste (juin 1929-août 1931), gouvernement de minorité là encore.

Si MacDonald, assisté d’Arthur Henderson auForeign Office, connaît quelques succès sur des questions stratégiques telles que le désarmement naval, en revanche la politique travailliste en matière de chômage etd’économie s’avère incapable d’enrayer l’aggravation des conditions économiques mondiales due à la crise de 1929.

Lorsque le Cabinet se divise sur l’opportunité de réduireles prestations accordées aux chômeurs, MacDonald démissionne de son poste de Premier ministre travailliste pour reformer aussitôt un gouvernement de coalitioncomposé de conservateurs, d’une majorité de libéraux et de quelques figures du Parti travailliste.

Au cours des élections suivantes, le Parti travailliste, sous la direction deHenderson de 1931 à 1932, subit une défaite cuisante.

Les résultats en nombre de sièges (52 en comptant les indépendants) sont encore pires qu’en pourcentage de vote(30,6 %), pourtant retombé au niveau de 1923 et du premier gouvernement travailliste.

Le parti subit de plein fouet l’unification de ses adversaires.

On peut noter unereprise sensible lors des élections de 1935, avec 154 élus et 37,9 % des suffrages exprimés. 3.3 Les années Attlee Après la défaite de 1931, les dirigeants syndicaux, en particulier Ernest Bevin, collaborent avec Herbert Stanley Morrison, entre autres pour remodeler la politiqueéconomique travailliste.

De 1934 à 1937, un programme de planification et de centralisation de l’économie, ainsi que de nationalisations à grande échelle, est ainsi élaboré.Ce programme formera le socle idéologique de certaines des décisions politiques du premier gouvernement de majorité travailliste mené par Clement Attlee de 1945 à1951.

Dans le même temps, les leaders syndicaux, tels que Bevin, amènent le Parti travailliste à s’éloigner de l’internationalisme pacifiste qui caractérisait sa politiqueétrangère, pour l’inciter à s’engager dans une opposition active à Adolf Hitler et Benito Mussolini et à faire pression en faveur du réarmement.

Le leader pacifiste du parti,George Lansbury (qui dirige le parti de 1932 à 1935), quitte son poste sous l’effet de ce changement d’orientation ; il est remplacé par Attlee (chef du parti de 1935 à1955). La croyance ferme du Parti travailliste en l’économie planifiée et centralisée sort renforcée de la Seconde Guerre mondiale.

Les travaillistes jouent un rôle clé dans legouvernement de coalition de Churchill de 1940 à 1945, Attlee étant son adjoint et Bevin occupant le poste clé de ministre du Travail et du Service national. En 1945, un raz-de-marée électoral porte les travaillistes au pouvoir.

Exploitant le thème de la détermination nationale à « gagner la paix » et à balayer les inégalitéssociales symbolisées par Churchill, le Parti travailliste obtient 393 sièges et 47,8 % des suffrages.

Au cours des six années qui suivent, les travaillistes ne perdent pas uneseule élection partielle.

Toutefois, la part des suffrages dévolue aux conservateurs remonte nettement lors des élections de 1950 et de 1951, tandis que la majoritétravailliste s’effondre, et n’a plus que six petits sièges d’avance en 1950.

Malgré un pourcentage de votes supérieur à celui des conservateurs (48,8 % contre 48,0 %) sur labase électorale la plus large de leur histoire, les travaillistes obtiennent moins de sièges et perdent le pouvoir en 1951. Figurant parmi les grands ministères réformateurs du XXe siècle en Grande-Bretagne, le gouvernement d’Attlee instaure, dans le domaine de l’administration intérieure, un cadre politique qui ne se trouve substantiellement modifié qu’après 1979, sous les mandats de Margaret Thatcher et de John Major.

De 1945 à 1949 sont mis en place lesfondements d’un système d’économie mixte et les bases de l’État-providence.

La Banque d’Angleterre, les charbonnages, l’aviation civile, le secteur destélécommunications, du gaz et des transports intérieurs, ainsi que l’industrie sidérurgique, sont nationalisés, tandis que sont votées les lois instaurant les infrastructures dela Sécurité sociale et la réforme du système de santé.

Terrassée par la Seconde Guerre mondiale, l’économie britannique retrouve — difficilement — quelque dynamismegrâce à trois facteurs : un prêt colossal octroyé à la Grande-Bretagne par les États-Unis en 1946 ; l’aide consentie dans le cadre du plan Marshall ; l’engagement massif dela population et des syndicats pour « gagner la paix ».

Le gouvernement se trouve néanmoins confronté à des crises économiques, marquées, en 1947, par une pénurie decharbon, puis par la dévaluation de la livre (1949).

C’est sous le gouvernement Attlee que l’Inde et Ceylan (devenue plus tard le Sri Lanka) obtiennent leur indépendance,amorçant ainsi le démantèlement de l’Empire britannique et la décolonisation.

Sous Ernest Bevin, alors secrétaire du Foreign Office, sont jetées les bases de la politiqueétrangère britannique pour une vingtaine d’années : une stratégie liée aux États-Unis et à l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), une présence sur la scènemondiale et un regard plutôt tourné vers les vestiges de l’Empire que vers la construction européenne. 3.4 Les années Wilson et Callaghan À partir de 1951, les travaillistes passent treize années dans l’opposition, sous les directions successives de Clement Attlee, de Hugh Gaitskell (1955-1963) et de HaroldWilson (1963-1976).

Les conservateurs bénéficient alors d’un boom général de l’économie mondiale et de la hausse du niveau de vie, alors que les travaillistes sont diviséssur le thème de l’armement nucléaire et sur la Clause IV des statuts du parti, notamment.

Après le décès brutal de Gaitskell en 1963, Harold Wilson est élu à la tête du Partitravailliste.

À 46 ans, il « dépoussière » la direction travailliste, brille par ses talents d’orateur à la Chambre et en public, et projette l’image novatrice d’un Parti travaillistecapable d’engager la Grande-Bretagne sur la voie de l’efficacité, du modernisme et de la « méritocratie ». Wilson forme un gouvernement en 1964, après un résultat travailliste de 44,1 % aux élections générales et une majorité parlementaire de seulement quatre sièges.

Lesprojets d’expansion économique et de réforme sociale du nouveau gouvernement sont entravés par les problèmes économiques, hérités des précédentes gestions, et par sadécision première de ne pas dévaluer la livre.

Les travaillistes obtiennent toutefois une majorité de 97 sièges, avec 47,9 % des votes, aux élections générales de 1966.L’aggravation de la situation économique rend finalement nécessaire la dévaluation (1967), et oblige le gouvernement à réviser sa politique étrangère, qui voit l’abandond’une présence significative à « l’est de Suez » en Asie, et un recentrage vers l’Europe.

Sur le plan intérieur, le gouvernement met en œuvre une politique ambitieuse delutte contre les difficultés économiques, avec notamment des améliorations sensibles dans les domaines de l’éducation et du logement. Les travaillistes reviennent aux affaires en février 1974, avec seulement 37,1 % des votes, et forment un gouvernement de minorité.

Wilson remporte une majorité dequatre sièges lors d’une élection suivante (octobre 1974).

Le gouvernement parvient à réduire le taux alarmant de l’inflation, mais, comme cela avait été le cas de 1965 à. »

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