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Wilson Thomas Woodrow

Publié le 05/04/2019

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wilson

Wilson Thomas Woodrow Homme d'Etat américain * 28.12.1856, Staunton, Virginie + 3.2.1924, Washington

 

Issu d'une famille presbytérienne, Wilson est d'abord avocat puis, de 1890 à 1912, successivement professeur d'histoire, de droit et de sciences politiques à Princeton, président de cette même université, et gouverneur de l'Etat du New Jersey. En 1912, il est élu président face à un parti conservateur divisé entre Théodore Roosevelt et William Howard Taft. En politique intérieure, il poursuit dans la voie progressiste avec la \"Nouvelle Liberté\" : introduction de la première baisse des droits de douane depuis la guerre civile, mise en place de l'impôt progressif sur le revenu, législation antitrust, opposition aux intérêts des grands groupes industriels. A l'extérieur, son mandat est principalement marqué par la Première Guerre mondiale. Après le torpillage du paquebot américain \"Lusitania\" par des sous-marins allemands en 1915, il parvient à éviter l'entrée de son pays dans le conflit en imposant à l'Allemagne l'arrêt de la guerre sous-marine sans restrictions (1916).

 

Bien que réélu en 1916 sous la devise \"Il nous a évité la guerre\", Wilson fait entrer les Etats-Unis dans le conflit l'année suivante, l'Allemagne ayant repris ses attaques sous-marines. Avec une participation militaire faible, mais décisive pour l'issue des combats, il assure pour la première fois aux Etats-Unis une place à la table des négociations de paix, qui doivent décider de l'avenir de l'Europe. Dans les \"quatorze points\" qu'il promulgue en 1918, il plaide pour une \"paix sans victoire\", dans laquelle le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes doit définir les frontières et les constitutions futures. Lors de la conférence de la paix à Paris en 1919, il obtient la création de la SDN, mais aucun traité de paix sur la base de ses \"quatorze points\". En désaccord avec Georges Clemenceau et David Lloyd George, il lutte pour atténuer les conditions du traité de Versailles, notamment pour l'Allemagne. Par la suite, il ne parvient pas à faire accepter aux Etats-Unis ses plans pour un nouvel ordre mondial d'après-guerre. Lassé de la guerre et déçu par \"l'ingratitude\" des Alliés européens, il refuse au Sénat américain la participation à la SDN et la ratification du traité de Versailles, en raison du devoir d'intervention qui y figure. Pendant la campagne électorale de 1919, à Pueblo, Wilson est frappé d'une attaque dont il ne se remettra jamais complètement. La même année, il reçoit le prix Nobel de la paix. Warren G. Harding lui succéde à la présidence des Etats-Unis.

Cependant, les dossiers du désarmement et de la liberté du commerce ne sont pas même évoqués. En outre, l'Italie refuse d'abandonner ses prétentions sur les territoires qu'elle revendique. La France occupe la Sarre contre la volonté américaine. Par la suite, le Sénat américain refuse par deux fois de ratifier le traité de Versailles (20 novembre 1919 et 19 mars 1920}. En effet, l'opinion publique américaine est redevenue majoritairement isolationniste. Le 2 octobre 1919, Wilson est frappé d'une attaque de paralysie. Il assiste impuissant au rejet de ses thèses. Les Etats-Unis refusent même d'entrer à la SDN, qu'ils ont pourtant créée. En décembre 1919, Wilson obtient le prix Nobel de la paix. Il meurt en 1924, peu après le retour au pouvoir des républicains. 

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Woodrow Wilson naît en 1856.

Fils de pasteur, Wilson entame des études de droit.

Il devient professeur à l'université de Princeton en 1890 avant d'en devenir Président en 1902.

En 1911, Wilson est élu gouver­ neur du New Jersey dans les rangs du parti démocrate.

En 1912, il remporte l'élection présidentielle face à son rival républicain Théodore Roosevelt.

En politique intérieure, Wilson adopte des mesures progres­ sistes qui contribuent à transformer la société américaine :création d'un impôt sur le revenu, droit de vote des femmes, lois antitrust, élections des sénateurs au suffrage universel.

Sur le continent américain, Wilson mène une politique étrangère guère différente de celle de son prédéces­ seur républicain Théodore Roosevelt: occupation d'Haïti en 1915, expé­ dition au Mexique contre PanchoVilla en 1916.

Quand éclate la Première Guerre mondiale, Wilson, pacifiste convaincu, adopte une politique de stricte neutralité en phase avec l'opinion publique américaine.

Il est d'ailleurs réélu en 1916 sur le slogan :«Il nous a préservés de la guerre.

» Pourtant, le cours des événements va faire évoluer le président américain.

La guerre sous-marine à outrance, déclenchée par l'Allemagne, menace de ruiner le commerce américain.

Le 7 avril 1917, Wilson obtient du Congrès l'entrée en guerre des Etats­ Unis.

Cependant, les Américains se déclarent officiellement« associés » et non « alliés » des pays de la Triple-Entente.

Si les Etats-Unis entrent en guerre pour des raisons économiques, ils le font également (tout du moins de leur point de vue) afin de défendre le droit, la démocratie, la liberté et la paix.

Ce mélange étonnant d'idéalisme sincère, de manichéisme, de mora­ lisme religieux et de défense de ses intérêts bien compris, est exposé le 8 janvier 1918 dans la Déclaration des quatorze points.

Texte fondateur du « wilsonisme », la Déclaration des quatorze points a été rédigée par une équipe d'experts: historiens, politologues, économistes, géographes.

Elle expose les buts de guerre, « nobles et désintéressés » des États­ Unis: droit des peuples européens à disposer d'eux-mêmes (les colonies ne sont pas concernées), réduction des armements, liberté des mers, suppression des barrières douanières (ce qui ne peut que favoriser le commerce américain}, rejet de la diplomatie secrète, démocratisation du monde, garantie de la sécurité collective mondiale grâce à la création d'une association des nations (ce sera la SDN}.

Ce messianisme univer­ sel, mélange de moralisme et d'esprit de mission, fortement teinté de religiosité (Wilson est fils de pasteur), sera repris par Franklin Roosevelt durant la Seconde Guerre mondiale.

Dans un essai peu connu, Sigmund Freud compare Wilson à un prophète.

Selon Freud, les quatorze points que le président américain adresse au monde, ce sont les dix commandements de Moïse donnés au peuple élu.

Lors de la conférence de Versailles, Wilson ne parvient que partiellement à faire triompher ses thèses face au réalisme de ses alliés européens.. »

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