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Apprendre à parler

Publié le 17/09/2013

Extrait du document

La compréhension

Les nourrissons se révèlent capables de distinguer la parole d'autres types de bruit, tout aussi bien que les adultes. Si un bébé d'un ou deux mois apprend à sucer une tétine dès qu'il entend un son répétitif, comme par exemple «ah ah ah «, il finit par s'arrêter de téter dès que le son l'ennuie; en d'autres termes, dès qu'il a construit un «modèle mnémonique «, dès que ce son n'est plus ni nouveau ni intéressant. Quand le son recourt à une autre voyelle, comme par exemple dans «hi hi hi«, la tétée reprend. Le bébé détecte la différence et est de nouveau intéressé.

Le comportement du nouveau-né face aux objets diffère de ses attitudes envers les per-sonnes. Il regarde intentionnellement les objets et tente de les saisir. Face à ses parents, il fait beaucoup de gestes et de mimiques compa-rables à ceux des adultes lorsqu'ils parlent. Il peut aussi bouger la bouche en faisant des mou-vements qu'on a pu appeler «pré-langagiers«. Tout se passe comme si le bébé voulait parler bien avant d'en être capable.

Les expressions et les gestes des parents et de leur enfant sont très similaires pendant de telles «conversations«. Les parents commencent par imiter leur bébé. Il est probable que ce soit de cette manière qu'ils lui enseignent le sens social des gestes qu'il produit automatiquement.

La grammaire

La question de l'acquisition du langage intrigue et déroute les adultes depuis des siècles. La capacité d'apprendre d'un jeune enfant semble a priori assez limitée. Et pourtant celui-ci parvient à maî¬triser la structure complexe de sa langue mater¬nelle en trois ou quatre ans seulement.

Chaque enfant bénéficie d'un modèle parti-culier de langage. Généralement ses parents n'ont pas, ou peu, conscience de lui apporter un ensei¬ 

 

gnement. Pourtant chacun atteint pour l'essentiel le même niveau de grammaire en une très courte période. L'enfant devient donc un membre entiè¬rement accompli de sa communauté langagière. Il est capable de produire et de comprendre une variété sans fin de nouvelles phrases dans la langue qu'il a appris à dominer. Au début, l'enfant n'utilise qu'un seul mot à la fois, souvent un nom se rapportant à des personnes ou à des objets. Des études montrent que ce seul mot lui sert à exprimer une idée toute entière, là où un adulte l'exprimerait par toute une phrase. «Lait« signi-fiera par exemple «Donne-moi à boire du lait«.

Rapidement l'enfant se met à utiliser deux mots ensemble, introduisant l'utilisation de mots ayant trait aux actions (les verbes). Ces « phrases « de deux mots décrivent les relations entre des personnes, des objets, des actions ou des événe¬ments, comme «Papa taper« ou «taper ballon «. Elles sont toujours énoncées dans l'ordre gram¬matical utilisé par les adultes. Ainsi un enfant dira «taper ballon« mais jamais «ballon taper«. Il commence ainsi à acquérir la grammaire.

« Apprendre à parler La communication entre parents et enfants est rendue possible parce que les adultes ont appris à associer certains sons et certains gestes avec des besoins précis.

Cette forme de commu- nication « sonore » suffit à l'enfant de cet âge pour faire connaître ses demandes et ses besoins.

La compréhension Les nourrissons se révèlent capables de distinguer la parole d'autres types de bruit, tout aussi bien que les adultes.

Si un bébé d'un ou deux mois apprend à sucer une tétine dès qu'il entend un son répétitif, comme par exemple ((ah ah ah», il finit par s'arrêter de téter dès que le son l'ennuie; en d'autres termes, dès qu'il a construit un ((modèle mnémonique», dès que ce son n'est plus ni nouveau ni intéressant.

Quand le son recourt à une autre voyelle, comme par exemple dans ((hi hi hi », la tétée reprend.

Le bébé détecte la différence et est de nouveau intéressé.

Le comportement du nouveau-né face aux objets diffère de ses attitudes envers les per- sonnes.

Il regarde intentionnellement les objets et tente de les saisir.

Face à ses parents, il fait beaucoup de gestes et de mimiques compa- rables à ceux des adultes lorsqu'ils parlent.

Il peut aussi bouger la bouche en faisant des mou- vements qu'on a pu appeler «pré-langagiers».

Tout se passe comme si le bébé voulait parler bien avant d'en être capable.

Les expressions et les gestes des parents et de leur enfant sont très similaires pendant de telles «conversations».

Les parents commencent par imiter leur bébé.

Il est probable que ce soit de cette manière qu'ils lui enseignent le sens social des gestes qu'il produit automatiquement.

La grammaire La question de l'acquisition du langage intrigue et déroute les adultes depuis des siècles.

La capacité d'apprendre d'un jeune enfant semble a priori assez limitée.

Et pourtant celui-ci parvient à maî- triser la structure complexe de sa langue mater- nelle en trois ou quatre ans seulement.

Chaque enfant bénéficie d'un modèle parti- culier de langage.

Généralement ses parents n'ont pas, ou peu, conscience de lui apporter un ensei- gnement.

Pourtant chacun atteint pour l'essentiel le même niveau de grammaire en une très courte période.

L'enfant devient donc un membre entiè- rement accompli de sa communauté langagière.

Il est capable de produire et de comprendre une variété sans fin de nouvelles phrases dans la langue qu'il a appris à dominer.

Au début, l'enfant n'utilise qu'un seul mot à la fois, souvent un nom se rapportant à des personnes ou à des objets.

Des études montrent que ce seul mot lui sert à exprimer une idée toute entière, là où un adulte l'exprimerait par toute une phrase.

((Lait» signi- fiera par exemple » Donne-moi à boire du lait».

Rapidement l'enfant se met à utiliser deux mots ensemble, introduisant l'utilisation de mots ayant trait aux actions (les verbes).

Ces »phrases » de deux mots décrivent les relations entre des personnes, des objets, des actions ou des événe- ments, comme »Papa taper(( ou »taper ballon».

Elles sont toujours énoncées dans l'ordre gram- matical utilisé par les adultes.

Ainsi un enfant dira ((taper ballon» mais jamais ((ballon taper((.

Il commence ainsi à acquérir la grammaire.

Le langage télégraphique Ce premier langage, appelé »télégraphique», manque de tous les mots et de toutes les termi- naisons qui donnent avec précision le sens du message, comme dans un télégramme.

Les notions de nombre (le pluriel), de temps (autres que le présent), d'objet ou de lieu exacts sont omis.

Quand l'adulte dit ((le livre est sur la table», le jeune enfant dit ((livre table».

Après être passé par la phase télégraphique du langage, l'enfant commence à produire des phrases plus élaborées et un peu plus longues.

Vers l'âge de quatre ou cinq ans, il sera en mesure de tenir des conversations adultes On pense que les bébés apprennent graduel- lement, pendant leurs 18 premiers mois, à déco-.

der la parole humaine.

Puis ils apprennent les mots et les règles de grammaire leur servant à exprimer leur comptéhension à travers la parole.

L'enfant produit des phrases toujours plus longues, y ajoutant des morceaux de discours le qu'il omettait dans la période télégraphique.

A l'âge de quatre ou cinq ans, il sera en mesure de tenir une conversation comme un adulte.

Le développement du langage I is études sur le cerveau humain ont montré que de nombreuses parties du cerveau interviennent dans le développement du langage.

Le cortex moteur et le cervelet ordonnent les mouvements corrects des lèvres et de la langue.

Deux autres zones se sont révélées vitales dans l'utilisation du langage.

La zone de Wernicke, située dans le lobe temporal, permet l'interprétation du sens des modèles sonores.

Elle envoie alors des impulsions à la zone de Broca située dans le lobe frontal.

Cette dernière émet les instructions nécessaires au mouvement des muscles permettant la parole.

La production de parole de presque tous les droitiers se fait par l'hémisphère gauche du cer- veau.

Les zones du langage de la majorité des gauchers se situent dans ce même hémisphère gauche, mais elles se trouvent dans l'hémisphère droit de quinze pour cent d'entre eux et dans les deux hémisphères pour quinze autres pour cent.

Seul l'homme a montré la capacité d'acquérir l'utilisation du langage articulé.

Les études sur les Stoc k Imag ery / VLOC Les mécanismes de l'acquisition du langage sont fort complexes et nombre de questions sont toujours sans réponse.

Par contre une chose est certaine: la dimension affective joue une grand rôle dans l'apprentissage de la parole.

bébés chimpanzés élevés dans un environnement humain montrent qu'ils peuvent développer une forme de langage, un répertoire de mots indivi- duels et aussi la compréhension d'une grammaire télégraphique simple.

Il est impossible aux chim- panzés d'utiliser leurs lèvres et leur langue comme le fait l'homme, mais on leur enseigne une forme de » langue des signes».

Ils ont montré une aptitude à l'utilisation et à la généralisation du sens avec des noms et des verbes.

Ces études ont enrichi notre compréhension à l'égard du développement du langage chez l'homme.

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