Devoir de Philosophie

Chenrésig, le patron tutélaire du Tibet " Celui qui regarde avec les yeux clairs ", ou " Celui qui entend les prières du monde, ou encore " Le seigneur qui baisse son regard sur les souffrances du monde ", est sans conteste une figure de proue de la tradition tibétaine.

Publié le 05/04/2015

Extrait du document

Chenrésig, le patron tutélaire du Tibet " Celui qui regarde avec les yeux clairs ", ou " Celui qui entend les prières du monde, ou encore " Le seigneur qui baisse son regard sur les souffrances du monde ", est sans conteste une figure de proue de la tradition tibétaine. L'un des Éveillés les plus marquants du Mahâyâna, ce bodhisattva est le patron tutélaire du Tibet, d'autant que le roi Songtsen Gampo est considéré comme son incarnation. À l'instar de ses pairs, sa caractéristique essentielle est la compassion, d'où son surnom très répandu de Grand Compatissant, ou Seigneur de la Compassion infinie. La représentation de Chenrésig connaît quelque cent huit formes, décrites dans des textes divers. Parmi la trentaine des plus courantes, en particulier au Tibet, il est personnifié avec onze têtes et une véritable auréole de bras formant halo autour de lui : c'est Avalokiteshvara (s...

« Les neuf cent quatre-vingt-douze autres bras portent tous dans la paume ouverte “ l’ œ il de merci ”, écarquillé sur les souffrances à secourir.

Le mantra sacré om mani peme hum, probablement le premier à avoir fait son apparition au Tibet et en tout cas toujours le plus populaire, s’adresse à Chenrésig-Avalokiteshvara. Très souvent montré debout sur le socle traditionnel de lotus, comme la plupart des divinités tibétaines qu’elles soient bienveillantes ou terribles, Chenrésig porte maintes fois une fleur de lotus dans l’une de ses mains : d’où le surnom de Padmapâni (porteur de lotus) qu’on lui prête parfois.

En outre, Avalokiteshvara est directement associé à certaines lignées de sagesse dans l’ensemble du monde bouddhique et il prend au fil des latitudes des traits locaux assez marqués.

Ainsi, en Chine et au Japon, le bodhisattva de la compassion se féminise et devient objet d’adoration populaire sous les traits respectivement de Kuan-Yin et de Kwannon.

Chenrésig est aussi crédité, par la grâce de ses mille bras, d’un pouvoir singulier de rayonnement en faveur du bien et pour alléger les maux dont souffrent les êtres des six royaumes d’existence.

Sous des formes diverses, c’est lui qui dispense réconfort et aide aussi bien aux animaux qu’aux esprits affamés, et naturellement aux humains.

Ceux-ci sont en fait privilégiés, dans la mesure où, dotés de conscience, ils sont les seuls à avoir la chance insigne de pouvoir ouvrir les yeux à leur condition et d’être ainsi à même de choisir d’emprunter la voie de l’Éveil qui mène à s’affranchir de l’illusion.

De surcroît, et ce n’est pas le moindre de ses traits saillants, aux yeux des Tibétains, le dalaï-lama est une incarnation d’Avalokiteshvara le Tout Compatissant, et comme tel, la vénération qui l’entoure est autant portée vers lui que vers l’illustre divinité dont il est le représentant vivant dans le monde des hommes.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles