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Groupe de Golconda

Publié le 17/01/2022

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Au sein d'une église catholique latino-américaine secouée par la rébellion, le groupe de Golconda, en Colombie, représente l'effort le plus persévérant pour mener jusqu'à leurs ultimes conséquences révolutionnaires les idées du concile Vatican II et de l'encyclique « Popu-lorum Progressio «. Ses membres, laïcs et prêtres, se signalent par l'acceptation du marxisme comme « méthode de recherche et de travail « et moyen de « compréhension de la réalité objective «.

« 4 Le groupe de Golconda cherche s realiser ('union des Otudiants et du proletariat et, en 1969, fait occuper symbo- liquement les universites de Bogota, Cali et Medellin (o0 quatre pretres et seize !aim sont alors arretes).

Le groupe ne rejette pas Ia violence a condition, comme le veulent les theologians orthodoxes, qu'elle reponde s une « vio- lence institutionnelle Golconda voit en Damn° Torres, le pretre coiombien mort en 1966 les armes s la main dans un maquis castriste, un precurseur.

Le groupe assure toujours la publication du mensuel « Fronts unido gull fonda.

En 1970, un autre pretre, membre du groupe, l'Espagnol Domingo Lain, rejoint les guerillas castristes de I'ELN (Ejercito de Liberaci6n Nacional). 5 La traditionnelle religiositedes Colombiens etIa volonte de ne pas creer de martyrs Orient ('action des autorites civiles et religieuses.

Les hommes de Golconda estiment d'ailleurs qu'ilTaut tenir compte de l'emprise catholique pour eveiller la « conscience revolutionnaire La liturgie dolt servir s cette fin 'et le symbolisme religieux dolt etre orients en ce sans (Golconda utilise les celebra- tions pascales pour souiigner la « resurrettion du peu- ple ').

Quant s l'Eglise, disent-ils, loin d'être un « en-soi elle doit etre concue comme « ensemble du peuple de Dieu 0.

Cependant, la majorite moderee de la hierarchic latino-americaine, effrayee par cette radicalisation marxiste fondee sur une « Theologie de la revolution ., oppose A cells -ci aujourd'hui une « Theologie de la liberation ». Agissant au travers du CELAM, dans une perspective democrate-chretienne, elle pense pouvoir marginallser tant le groupe de Golconda que le courant dans lequel it s'integre. 4 Le groupe de Golconda cherche à réaliser l'union des étudiants et du prolétariat et, en 1969, fait occuper symbo­ liquement les universités de Bogota, Cali et Medellin (où quatre prêtres et seize laïcs sont alors arrêtés).

Le groupe ne rejette pas la violence à condition, comme le veulent les théologiens orthodoxes, qu'elle réponde à une « vio­ lence institutionnelle ».

Golconda voit en Camilo Torres, le prêtre colombien mort en 1966 les armes à la main dans un maquis castriste, un précurseur.

Le groupe assure toujours la publication du mensuel « Frente unido » qu'il fonda. En 1970, un autre prêtre, membre du groupe, l'Espagnol Domingo Lain, rejoint les guérillas castristes de l'ELN (Ejército de Liberación Nacional).

5 La traditionnelle religiosité des Colombiens et la volonté de ne pas créer de martyrs gênent l'action des autorités civiles et religieuses.

Les hommes de Goicpnda estiment d'ailleurs qu'il faut tenir compte de l'emprise catholique pour éveiller la « conscience révolutionnaire ».

La liturgie doit servir à cette fin et le symbolisme religieux doit être orienté en ce sens (Golconda utilise les célébra­ tions pascales pour souligner la « résurrection du peu­ ple »).

Quant à l'Église, disent-ils, loin d'être un « en-soi », elle doit être conçue comme I' « ensemble du peuple de Dieu ».

Cependant la majorité modérée de la hiérarchie latino-américaine, effrayée par cette radicalisatlon marxiste fondée sur une « Théologie de la révolution », oppose à celle-ci aujourd'hui une « Théologie de la libération ».

Agissant au travers du CELAM, dans une perspective démocrate-chrétienne, elle pense pouvoir marginaliser tant le groupe de Golconda que le courant dans lequel il s'intègre.. »

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