Devoir de Philosophie

Hamadah : un père et son fils honorent les dieux

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

Le grand intérêt de ce temple réside d'ailleurs pour beau­coup dans sa décoration. Il est le seul sanctuaire nubien de la XVIII' dynastie dont les scènes ont conservé leur polychromie d'origine. Le programme met en outre l'accent sur le lien entre Thoutmosis III et le jeune Aménophis II, qui furent coré-gents et qui sont systémati­quement représentés en paral­lèle dans des attitudes simi­laires. Les murs qui se font fa­ce se répondent : d'un côté, Thoutmosis III fait des of­frandes au dieu Amon-Rê ; de l'autre, c'est son fils qui hono­re Horakhty, et vice versa.

« Ce sanctuaire en l'honneur d'Amon-Rê et d'Horakhty est bâti sur un coude décrit par le Nil, qui coule ici dans le sens non sud-nord mais ouest-est .

L'entrée des temples égyp­ tiens étant toujours située fa­ ce au fleuve, celui d'Hamadah est donc exceptionnellement orienté au sud.

Thoutmosis Ill entreprit sans doute de le faire bâtir à la fin de son règne.

C'est pourquoi la majeure partie des travaux sont à met­ tre à l'actif de son fils et suc­ cesseur Aménophis Il (vers 1425-1400 avant J.-C.), réputé pour son ouverture aux in­ fluences étrangères, en parti­ culier asiatiques.

Quelques aménagements sont dus à leur successeur, Thoutmosis IV (vers 1400-1390 avant J.-C.).

Érigé sur une assise en grès et entouré d'une enceinte en briques crues, le sanctuaire est relié au Nil par une rampe d'environ 30 m de longueur au sol pavé de brique.

L'en­ trée se composait à l'origine d'un pylône en brique, qui dès le XIX• siècle, était déjà complètement arasé.

Au cen­ tre, la porte en grès jaune est gravée aux noms des deux initiateurs du projet, Thout­ mosis Ill et Aménophis Il.

On pénètre ensuite dans une cour à ciel ouvert .

Au fond, un portique à quatre colon­ nes de vingt-quatre pans, constituant l'entrée du tem­ ple proprement dit, mène à un vestibule oblong qui, par trois portes distinctes, dessert les trois chapelles du sanc­ tuaire.

La plus grande est la chapelle centrale, flanquée de deux pièces annexes.

Les transformations de Thoutmosis IV P our la célébration de son premier jubilé (fête Sed), Thoutmosis IV voulut faire du sanctuaire, initialement con­ sacré au culte de divinités son «temple de millions d'années » (voué au culte du roi divini­ sé).

Il transforma notamment la cour à ciel ouvert en une sal­ le hypostyle portée par douze piliers carrés.

La décoration de cette époque évoque bien sûr le thème du jubilé et de la ga­ rantie, assurée par les dieux, que Thoutmosis IV aurait un long règne.

Le grand intérêt de ce temple réside d'ailleurs pour beau­ coup dans sa décoration.

Il est le seul sanctuaire nubien de la XVIII• dynastie dont les scènes ont conservé leur polychromie d'origine.

Le programme met en outre l'accent sur le lien entre Thoutmosis Ill et le jeune Aménophis Il, qui furent coré­ gents et qui sont systémati­ quement représentés en paral­ lèle dans des attitudes simi­ laires.

Les murs qui se font fa­ ce se répondent : d'un côté, Thoutmosis Ill fait des of­ frandes au dieu Amon-Rê ; de l'autre, c'est son fils qui hono­ re Horakhty, et vice versa.

Cette répartition se retrouve dans le saint des saints : sur la droite, Thoutmosis Ill, conduit par Amon-Rê, consacre l'of­ frande suprême à Horakhty, tandis que sur la gauche Amé­ nophis Il, conduit par Horakh­ ty, en fait autant pour Amon­ Rê.

Sur le mur du fond, ce ne sont pas, comme à l'accoutu­ mée, des statues en ronde bosse qui constituent la partie la plus sacrée du sanctuaire, mais une grande stèle érigée par Aménophis Il.

Elle porte un long texte en hiéroglyphes évoquant la construction du temple et la répression me­ née en Nubie et en Asie sous son règne.

Le cintre est déco­ ré d'une grande barque di­ vine où ont pris place, sur un trône, Amon-Rê et Horakhty.

Aménophis Il leur offre les vases à vin.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles