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LE CATHOLICISME

Publié le 17/01/2022

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La tradition, dans l'Eglise, c'est sans doute ce qui est le plus vivant en elle, car c'est l'oeuvre même de l'Esprit Saint qui continue de s'accomplir jusqu'à conduire à son achèvement ce qui a été inauguré par la prédication de Jésus et qui s'est poursuivi depuis par la prédication apostolique, à la lumière de l'événement singulier de la résurrection du Christ, qui apportera aux disciples la confirmation divine de l'authenticité du message de Jésus de Nazareth. La tradition représente une forme nécessaire de la continuité entre J'époque apostolique et l'époque actuelle: en dehors même de cette continuité reconnue, il ne serait point d'Eglise catholique véritable.

« sion du grec profane (kath'olou, que l'on trouve chez les premiers philosophes grecs, parlant des propositions universelles et des principes généraux de toute philosopqie).

Puis, ce même terme spécifie une seule Eglise qui prétend à cette universalité , se distinguant ainsi des groupements sectaires ou hérésiarques.

Dès lors, tout en marquant l'univer­ salité, le terme « catholique >> spécifie l'unité de l'Eglise , dans la succession des apôtres et des évê­ ques.

Cette double dimension d'universalité et d 'unicité marquera tellement la spécificité de l'Egli ­ se que , lorsque l'on voudra rendre l'expression grecque dans la langue latine, on préférera transcri­ re directement le terme grec, en forgeant ainsi un mot latin nouveau (catholicus), plutôt que de le rendre par un équivalent latin (universalis, par exemple).

Dès ce moment, il est possible de considérer comme effectiv e, et donc admise par tous , la dualité permanente du terme « catholique », comme signifiant à la fois l'universalité et la vérité de l'Eglise qui revendique cette épithète.

Dans le courant du 111 • siècle , l'Eglise continue­ ra d'étendre sa sphère d'influence, forte des obsta ­ cles rencontrés , des crises surmontées et des valeurs assumées .

Progressivement , le catholicisme se verra teinté d'une forme sociologiquement déter­ minée, qui n'est pas sans rappeler l'impérialisme romain : la société chrétienne sera en grande partie calquée sur la hiérarchie de l'empire de Rome.

Preuve s' il en est que le christianisme est une foi incarnée et que son mode d'expression est toujours profondément enraciné dans les réalités socio­ culturelles d'une époque particulière.

Il serait même possible d'ajouter qu'en s'établissant sous un mode repérable , le christianisme cédera irrésistible ­ ment à la volonté de domination qui caractérise tout groupe social prétendant détenir une vérité universellement recevable.

Une unité toujours menacée Cette prétention de l'Eglise à l'unité et à l'univer ­ salité ne s' est pas réalisée dans une concrétude his­ torique.

Il ne faudrait pas oublier que l'Eglise est aussi une œuvre humaine, et les tentatives d'unifi ­ cation (ou de réunification) des différentes Eglises ont été nombreuses, au cours de ces vingt siècles de christianisme.

L'unité a toujours été menacée et l 'équilibre d'unification reste aussi précaire , sus­ ceptible de cdnnaître chaque jour de nouveaux déchirements, que ce soit en raison des dogmes théologiques, des perspectives nouvelles dans l'in­ terprétation de la morale , des réformes liturgiques ou bien encore de l'engagement politique des chré­ tiens.

C'est déjà ce que l'apôtre Paul lui- même déplorait dans l'Eglise de Corinthe : il y a toujours eu des factions dans les groupes se réclamant de l'Eglise.

Certes, tous les membres ne remplissent pas la même fonction, mais chacun d'eux est utile et nécessaire pour que le corps puisse s'épanouir, se réaliser comme entité physique.

Il en est de même pour l'Eglise : chacun a une tâche particulière qu' il ne peut accomplir qu'en fonction de la cohésion interne du corps que forme l'Eglise.

Les divisions se sont produites chaque fois qu'un membre, ou qu'un groupe de membres estimait pouvoir se pas­ ser de la solidarité de l'ensemble du corps.

Et l'his­ toire détaillée de l'Eglise apprendrait les nombreu­ ses séparations, les schismes , les hérésies, les dévia­ tions incessantes par rapport à la doctrine initiale reçue des apôtres.

Il importe de noter au passage que les incompréhensions ne sont pas seulement le fait de quelques sectaires, mais que la gravité des divisions fut parfois , voire fréquemment, le fait d ' une incompréhension mutuelle, d'une intolérance de part et d'autre.

Certaines divisions sont plus sens ibles que d'autres, ces dernières n'a y ant guère sur v écu à leur fondateur.

Aussi, faute de ne pou­ voir mentionner toutes les formes historiques de ces séparations , importe-t - il néanmoins d'en relever Depuis le Xlii" siècle, l'Ordre des Frères Mineurs demeu­ re une des familles religieuses les plus importantes du catholicisme.

Il fut fondé par François d' A•ise, « le petit pauvre •· fils d'un riche drapier italien qui rompit avec sa famille pour se faire ermite et prédicateur itinérant.

J.-L.

Char met ). »

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