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Le Concile Vatican II et la guerre

Publié le 17/01/2022

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La capacité à défendre « dépend de la capacité foudroyante d’exercer des représailles « (ligne 49-50).

Soit pour être en mesure de se défendre il faut en avoir les moyens, ce qui entraine le besoin de créer un

stock défensif. Si ce stock est conséquent et que sa possession est connu publiquement ce la peut

permettre à un pays de passer pour un épouvantail en quelque sorte. Un pays n’en attaquera pas un

autre si les capacités militaires de l’autre peuvent être supérieures aux siennes. De plus dans ce cas, le

pays sortirait de la guerre juste puisque nul recours aux armes n’est éthiquement acceptable s’il n’existe

pas de probabilité

raisonnable de succès. Une possession massive d’armes nouvelles peut alors permettre de « détourner

des adversaires éventuels « (ligne 52). De cette manière l’équipement en armement est « le plus efficace

des moyens « (ligne 53) pour « assurer aujourd’hui une certaine paix entre les nations « (ligne 53-54).

La possession de l’arme nucléaire par les Etats Unis (depuis 1940) et l’URSS (depuis 1949), les deux

adversaires lors de la guerre froide, peut offrir un « soi-disant équilibre « (ligne 58) entre les deux pays.

La recherche en « armes toujours nouvelles « (ligne 61-62) entraine des « dépense des richesses

fabuleuses « (ligne 61). On peut voir là une critique sur le coût de recherche et de fabrication des

nouvelles armes. En effet l’argent que l’Eglise pense gaspiller là dedans pourrait être investit ailleurs,

dans des aides pour les pauvres… Le Concile prône le besoin de trouver des « voies nouvelles « (ligne

65). L’Eglise veut faire en sorte que la diplomatie prenne le pas sur les guerres, la discussion sur les

combats… De manière à « régler nos différends d’une manière plus digne d’honneur « (ligne 76-77). Ce

qui pourrait permettre à l’homme de se libérer « de l’antique servitude de la guerre « (ligne 78-79).

C’est de cette manière, en calmant les esprits et les envies militaire que les pays pourront « libérer le

monde de l’anxiété « (ligne 67). Le monde est anxieux

depuis la crise de Cuba, car le monde entier a pu observer le risque immense qui menace la planète.

C’est pourquoi il faut « lui rendre une paix véritable « (ligne 67-68).

« provoque des tensions en Europe.

Le Saint-Siège participe aussi à des organismes régionaux comme le Conseil de l’Europe ou la Commission Européenne.

Paul VI, qui est le pape « régnant » lors de la publication de ce texte, pratique une diplomatie multilatérale, avec sa présence dans les organisations internationales.

Il est né le 26 septembre 1897 à Concesio (en Lombardie) sous le nom de Giovanni Battista Montini, fut pape du 21 juin 1963 à sa mort, le 6 août 1978.

Paul VI est préoccupé par l’émergence du Tiers-Monde et la question du développement.

Il entend aller à la rencontre des peuples, physiquement.

Paul VI est le premier pape à être sorti de Rome, depuis Pie VII (prisonnier en France en 1812). De quelle manière ces articles du Concile de Vatican II ont-ils tenté de faire passer un message pacifique au monde ? Dans une première partie, nous montrerons que la défense légitime est en quelque sorte autorisée par le Concile ; ensuite, nous verrons la critique de la guerre totale ; enfin, nous observerons la critique de la course aux armements. I/ La défense légitime autorisée : 1/ Le risque d’une nouvelle guerre : Le 25 janvier 1959, le pape Jean XXIII annonce aux cardinaux son intention de convoquer un concile afin d’assurer le renouveau de l’Eglise face au monde moderne ainsi qu’à préparer l’unité chrétienne.

Le 11 octobre 1962, le Concile Vatican II s’ouvre enfin avec la présence de 2540 pères et devant une cinquantaine d’observateurs non-catholique.

A travers son discours inaugural, Jean XXIII tente de faire passer un message d’espoir.

Après sa mort, le Concile est maintenu et le 27 juin 1963, le secrétaire d'État Amleto Cicognani annonce que le concile reprendra le 29 septembre 1963.

La quatrième session, où notre texte est produit, a lieu en automne 1965.

La constitution pastorale Gaudium et Spes (signifiant : la joie et l’espoir) « sur l'Église dans le monde de ce temps ».

Le texte est adopté le 7 décembre 1965, il est approuvé en dernière lecture par 2 309 voix contre 75 et 7 votes nuls. Paul VI, fervent défenseur de la paix, lutte contre la « guerre » (ligne 1) qui menace.

Car pour lui malgré les vingt années qui séparent ce texte de l’armistice, du 8 mai 1945, de la Seconde Guerre mondiale, celle-ci « n’a pas disparu » (ligne 1).

En effet le monde sort juste de la fin d’une guerre potentiel qui aurait pu s’avérer dramatique : la crise des missiles de Cuba qui eut lieu du 16 au 28 octobre 1962.

Ceci explique que l’idée d’un « risque de guerre » (ligne 2) soit omniprésente dans l’esprit de Paul VI.

De plus il faut prendre en compte, le fait que cet événement de Cuba, s’inscrit dans une série d’événements et une ambiance internationale tendus.

En effet, le monde est en pleine guerre froide et vit à l’heure des affrontements indirects entre les blocs Est (URSS et leurs alliés) et Ouest (Etats Unis d’Amérique et leurs alliés). Le pape critique le fait qu’il n’y ait « pas d’autorité internationale compétente » (ligne 3).

Or on sait que Paul VI s’est rendu, en octobre 1965, à New York, aux Nations-Unies.

C’est là que l’on retrouve tous les Etats du monde (117, à ce moment-là).

Ainsi que le 10 juin 1969, il se rend à l’OIT à Genève, dans le même esprit : il s’agit de toucher des millions de personnes.

Ces visites montrent quand même l’importance que le pape donne aux organisations internationales.

Après son discours à l’ONU, Paul VI porte d’ailleurs un jugement très positif sur les organisations internationales, il parle d’« un arbre. »

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