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LE PROTESTANTISME

Publié le 17/01/2022

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Issu d'une famille populaire, qui s'était embourgeoisée, le jeune Martin se destinait au droit, quand se produisit une sorte d'appel mystique. Surpris au cours d'un orage, il invoque la protection de sainte Anne et promet d'entrer chez les moines, ce qu'il fait effectivement les semaines suivantes. Ordonné prêtre deux ans plus tard (1507), c'est une âme tourmentée et scrupuleuse, marquée par la grandeur de Dieu, en face de la faiblesse de l'homme. Un de ses principauX désirs, c'est de retrouver une théologie qui parle au coeur de l'homme, à son propre coeur, et cela, il peut le trouver dans la lecture de la Bible. C'est d'ailleurs comme un des spécialistes en culture biblique qu'il est reconnu dans l'ordre des bénédictins. La sombre affaire des indulgences viendra troubler son désir de rencontrer le Dieu qui se fait proche de l'homme.

« C'est dans l'étude et la méditation de la Bible que LUTHER découvrit la réponse à toutes ses angoisses : le salut vient de Dieu seul, le juste ne peut vivre que de la foi.

Cela ne pouvait pas être apprécié par la hiérarchie romaine qui proposait des indulgences pour les fidèles, moyennant quelques finances pour la construction d'églises.

L'affaira Luther n'allait pas tarder à éclater.

(J.-L.

Charmet) pies des Réformateurs, entrés alors en conflit ouvert avec l'Eglise de Rome.

Le premier historien protestant de la Réforme, Sleidan, achève sa rela­ tion de cette diète, sur la déclaration suivante : «C'est l'origine du nom de« Protestants », qui s'est répandue et qui est devenue célèbre non seulement en Allemagne, mais aussi dans les pays étrangers ».

Il soulignait ainsi le fait que des princes, des villes avaient suivi les principes de la Réforme en s'oppo­ sant, par une protestatio, à la décision impériale.

Lë terme de « protestant » entrait alors dans l'his­ toire, désignant les Etats « chrétiens » ou « évangé­ liques» s'opposant dans l'organisation de l'Empire.

Mais, il était inévitable que ce terme prît une exten­ sion beaucoup plus grande, notamment dans le domaine théologique, pour désigner ceux qui étaient en conflit avec.

l'enseignement catholique romain.

Ce qui est remarquable dans la première période de l'histoire du protestantisme, c'est que né d'une volonté de réforme à l'intérieur de l'Eglise catholi­ que, il a été amené à s'opposer à cette forme du catholicisme .

Sa visée initiale était de ramener le catholicisme à la pureté de ses sources, et sa réali ­ sation, quelques décennies plus tard, amenait la rupture, dans un amalgame de motivations qui ne répondaient sans doute plus tout à fait à la· pureté de la visée initiale.

Mais il fallut plus d'un siècle pour que le concept de « protestantisme » se fit jour, dans le sens abstrait de l'opposition théolo­ gique à Rome d'un type déterminé de doctrine.

Seulement, il faut le remarquer, le rejet de toute autorité, comme principe d'interprétation de la Parole de Dieu, en commençant par l'autorité pon­ tificale, s'il peut paraître séduisant à bien des égards, n'en constitue pas moins un certain danger, que Luther n'a peut-être pas perçu immédiatement.

Et ce danger se traduisit nécessairement par des ruptures à l'intérieur même du protestantisme nais­ sant : il n'y a plus une doctrine, mais un champ possible de doctrines dont aucune ne I1eut préten­ dre à une certaine universalité.

C'est la raison pour laquelle il est préférable de parler des protestantismes que du protestantisme, même si les enseignements théologiques peuvent se rejoindre, au travers d;une distinction de l'Eglise de Rome.

Avant d'entrerldans l'examen de la théolo­ gie protestante, il suffi.

de mentionner les principa ­ les branches du protestantisme : le luthéranisme (professé principalement en Allemagne et dans les pays scandinaves), le calvinisme (professé en Fran ­ ce, en Suisse, aux Pays-Bas , aux Etats-Unis) et l'anglicanisme (professé en Grande-Bretagne).

A ces principales branches, viennent s'ajouter de nombreuses sectes sous d'autres dénominations, sans pour autant donner au terme « secte » une signification péjorative.

L'œuvre personnelle de Luther Il est nécessaire de se souvenir des grandes lignes qui furent à l'origine de la Réforme.

Et, pour cela, il suffit de dire les aspects principaux de la destinée de Martin Luther (1483-1546) .

Issu d'une famille populaire, qui s'était embour­ geoisée, le jeune Martin se destinait au droit, quand se produisit une sorte d'appel mystique.

Surpris au cours d'un orage, il invoque la protection de sainte Anne et promet d'entrer chez les moines, ce qu'il fait effectivement les semaines suivantes.

Ordonné prêtre deux ans plus tard (1507), c'est une âme tourmentée et scrupuleuse, marquée par la gran­ deur de Dieu, en face de la faiblesse de l'homme.

Un de ses principauX désirs, c'est de retrouver une théologie qui parle au cœur de l'homme, à son propre cœur, et cela, il peut le trouver dans la lectu ­ re de la Bible.

C'est d'ailleurs comme un des spé­ cialistes en culture biblique qu'il est reconnu dans l'ordre des bénédictins.

La sombre affaire des indulgences viendra troubler son désir de rencon­ trer le Dieu qui se fait proche de l'homme.. »

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