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L'ÉGLISE SOUS PIE IX, LÉON XIII ET PIE X

Publié le 17/01/2022

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L'Église sous Pie IX, Léon XIII et Pie X traverse une période particulièrement importante. Si la fin du Pontificat de Pie IX est marquée par des conflits pénibles avec un grand nombre de gouvernements (Kulturkampf), la fin du XIX° siècle, elle, est marquée par une réconciliation presque générale des États avec le Saint-Siège, grâce en partie à l'avènement du pape Léon XIII (1878-1908) dont l'oeuvre est continuée par . Pie X (1908-1914).
L'Église réorganisée fixe, sous l'impulsion de Léon XIII, son altitude vis-à-vis des problèmes de l'heure et préconise une politique sociale (encyclique Rerum novarum, 1891). Elle doit, sous Pie X, lutter contre certaines innovations dangereuses (modernisme).
En même temps, la papauté s'attache à développer les missions qui pénètrent partout, notamment en Asie et en Afrique noire; les missionnaires, français en grande partie, obtiennent des résultats tels que de nombreuses provinces ecclésiastiques nouvelles sont créées.

« III.

— Pie X. Pie X (1903-1914) imprime à l'Église une nouvelle direction.

Bon, modeste, très épris de vie intérieure, théologientraditionaliste, il donne une vive impulsion à la spiritualité.

Mais, par une certaine intransigeance, il ne réussit pas àempêcher de graves conflits de surgir, surtout avec la France.La visite du président Loubet au roi d'Italie à Rome (1904) hâte le conflit : le président étant l'hôte du roi, il doitignorer le Saint-Siège.

A la protestation de Pie X le ministre Combes répond en rappelant l'ambassadeur de France.La loi de séparation des Églises et de l'État français est promulguée en 1905.

Blessant les catholiques français,condamnée par Pie X dans les encycliques Vehementer nos et Gravissimo officii, elle crée un long malaise à l'intérieurdu pays, bien que le gouvernement fasse montre, dans son application, d'une certaine conciliation.L'action du clergé français reste considérable dans le pays.

Elle tend à reprendre son essor à la veille de la guerre de1914. IV.

— L'action sociale. En présence des questions sociales, des conditions nouvelles imposées aux masses ouvrières, l'attitude de l'Église asurtout été définie par Léon XIII, dans son encyclique Rerum novarum (mai 1891).

Le respect de la dignité destravailleurs y est affirmé : l'ouvrier ne doit pas être abandonné « à une exploitation qui transforme en fortune pourquelques-uns la misère du nombre »; pour cela Léon XIII préconise une organisation chrétienne du travail.

Si lalégitimité de la propriété fondée sur le travail est reconnue, les excès du capitalisme sont condamnés.

A tous estimposée l'obligation de payer un juste salaire. V.

— Le modernisme. Le modernisme désigne un ensemble de tentatives faites, principalement sous le pontificat de Pie X, pour concilierles idées du siècle avec la doctrine de l'Église, quitte à fausser celle-ci.Aux États-Unis, le catholicisme compte au début du XXe siècle quinze millions de fidèles.

Il subit une crise decroissance.

Traditionnellement libéral — la papauté l'admet — Te mouvement catholique prend bientôt chez certainsune tournure nouvelle, vite dénommée « américanisme ».

La papauté condamne cette tendance.

Le mouvementtourne court et, le catholicisme n'en continue pas moins de se développer.Aux alentours de 1900, en Europe, des intellectuels catholiques, qui se disent modernistes, appliquent, sansprudence, à la doctrine catholique des méthodes de critique des textes bonnes en soi, mais dont l'applicationdemande beaucoup de tact.

Elles peuvent favoriser le renouveau des études ecclésiastiques et, en ce sens, ellesseront reprises.

Elles peuvent aussi, dans l'étude de l'histoire de l'Église, des dogmes et des livres saints, conduire àdes positions contraires à la foi.

En ce sens, elles causent l'encyclique Pascendi (septembre 1907) dans laquelle PieX condamne toutes les tentatives modernistes. VI.— Les missions.La colonisation entreprise par la plupart des États d'Europe, qui caractérise la fin du XIXe siècle, s'accompagne del'oeuvre civilisatrice des missions qui, sous le pontificat de Léon XIII, prennent un essor considérable.Les missions se multiplient sur tout le continent africain : Pères blancs de Mgr Lavigerie, Pères du Désert (B.

P.

deFoucauld), Pères du Saint-Esprit, etc.

Elles sont d'une égale activité en Extrême Orient.

Bien accueillies en Chine,elles y souffrent d'effroyables persécutions lors de la révolte des Boxers (1900).

Elle» se développent avec une tellerapidité au Japon, vers 1880, qu'elles sont dénoncées par certains Japonais comme un véritable a péril blanc ».

Ellesse développent aussi en Indochine, et dans l'Inde au XXe siècle, où plusieurs millions d'Hindous se convertissent.

Surtous les continents, de nouvelles préfectures apostoliques sont créées, tant y grandit l'influence de l'Église.

Au XXesiècle, la papauté prend l'initiative de constituer peu à peu un clergé indigène qui couronne l'oeuvre de conversionentreprise par les missionnaires dont plus de la moitié sont Français.Les missionnaires, hommes et femmes, établissent un peu partout des écoles, des hôpitaux, des dispensaires etdans bien des points des léproseries.

Bien souvent, avant de convertir, d'atteindre l'âme des populations, ils ensoignent le corps.

L'oeuvre accomplie par les missions catholiques se double d'ailleurs dans bien des pays de celledes missions protestantes.En même temps qu'il se préoccupe de convertir les peuples non encore touchés par le christianisme, Léon XIII tentede faire rentrer dans l'obédience romaine ceux qui s'en sont séparés, notamment les chrétiens d'Orient (Balkans,Asie antérieure, etc.).. »

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