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L'embaumement, un secret bien gardé

Publié le 11/01/2015

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Les embaumeurs ouvrent le flanc gauche du défunt avec une lame tranchante afin d'en retirer les viscères : intestins, poumons, foie, estomac sont placés dans des urnes appelées vases canopes et déposés, pour les tombes les plus riches, dans un coffre-chapelle à côté du sarcophage. L'abdomen est nettoyé, purifié avec du vin de palme et des aromates broyés. Le cerveau est extrait à l'aide d'un crochet en bronze introduit par les narines. Le coeur est laissé en place ou remplacé par un scarabée sacré. Le corps du défunt est enduit d'un produit antiseptique (en général un alcool ou du vin de palme), les incisions refermées avec de la résine et les narines bouchées avec des grains de poivre. On laisse le corps se dessécher pendant soixante-dix jours, avant de le laver, puis de le rembourrer de toile de lin imbibée de résine, de lichen, de sciure afin de lui redonner une apparence humaine. Après l'onction de parfums et le bain de natron (carbonate de sodium naturel) destiné à dessécher le corps, le prêtre embaumeur récite des litanies, tandis que le mort est enroulé dans des bandelettes selon un rituel précis : d'abord les doigts, les uns après les autres, puis les bras, les jambes, le corps, enveloppé dans un grand linceul découpé en fines lanières, enfin la tête. Entre les bandelettes sont déposées des amulettes, destinées à protéger le défunt dans son voyage. Sous l'Ancien Empire, l'embaumement est réservé à Pharaon pour son dernier voyage. Puis, peu à peu, il se démocratise, les riches et les notables se font embaumer. Hérodote, infatigable conteur de l'Égypte ancienne, est fasciné par l'embaume-ment, dont il décrit avec force détails les diffé¬rentes étapes.

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