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Les embaumeurs

Publié le 17/12/2014

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Là, une fois lavé dans la Tente de Purification, il était trans­porté dans l'Ouâbet (« Place pure «), où officiaient les prêtres embaumeurs. Alors commençait la momification proprement dite. On procé­dait à l'ablation du cerveau (par voie nasale ou par trépa­nation) et des viscères (par incision de la paroi abdomi­nale). Les orifices ainsi ou­verts étaient alors lavés avec du vin de palme mêlé d'épi­ces et bourrés de sachets de natron (produit desséchant et absorbant). On procédait ensuite au salage du corps avec du natron, et ce pen­dant plusieurs jours. C'est d'ailleurs en raison de l'im­portance de cette pratique que les auteurs grecs appe­laient les embaumeurs tari-cheutes, saleurs. Après un dernier lavage et une onc­tion d'huiles parfumées, la momie était prête.

EMBAUMER OU MOMIFIER ?

Si ces deux termes sont devenus synonymes, leur origine, bien différente, mérite d'être signalée. « Embaumer « est un terme apparu au XI1' siècle, composé de la préposition « en « et du substantif « baume «. ll désigne ainsi une pratique qui consiste à remplir le cadavre de substances dessicatrices et antiseptiques pour en assurer la conservation. Le mot « momifier «, forgé au XVIII' siècle, signifie « faire une momie «, momie venant de mumia (« bitume « en arabe). En effet, aux époques tardives, les Égyptiens badigeonnaient les momies de bitume. « Momifier « est donc à l'origine un terme spécifique impliquant la mise en oeuvre de techniques particulières aux Égyptiens

« (dits aussi ritualistes), les he­ ry-heb (« ceux qui portent la fête »), chargés de lire les in­ cantations requises tout au long de la momification .

Une technique exigeante L a cérémonie de renaissan­ ce qu'était la momifica­ tion nécessitait aussi des ma­ nipulations (pas toujours agréables) de produits dive rs et du cadavre .

Ainsi, en plus des prêtres, une kyrielle de techniciens accomplissa ient les travaux plus ingrats : pré­ parateurs d'onguents, rou­ leurs de bandes, laveurs d'entrailles, porteurs d'eau et de natron, etc.

Tous ces spécialistes étaient désignés par le terme générique de outyou (out signifie « ba ·n­ dages » en égyptien).

Les plus importants d'entre eux portaient les titres d' « en­ fants d'Horus » ou d'« en­ fants de Khenty-en-irty ».

Une profession en vue? L e personnel participant à la momification était per ­ çu de façon ambiguë par la population, comme l'atteste un passage du Livre 1 de la Bi­ bliothèque historique de Diodore de Sicile : «Tout d'abord, celui qu'on appelle le scribe, après que le corps a. »

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