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Les rites funéraires chrétiens en Afrique romaine

Publié le 17/01/2022

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Les usages partagés


La toilette mortuaire et les repas de commémoration comptent parmi les usages partagés. Toutefois si l'utilité de la première n'a pas été remise en cause, la célébration des seconds a été condamné par l'épiscopat à la fin du IV e siècle, mais les tentatives pour supprimer cette coutume sont restées vaines.
La toilette mortuaire tout d'abord, que les auteurs chrétiens ne condamnent pas comme pratique idolâtrique, mais sur laquelle ils ne s'attardent pas. Les corps étaient lavés et embaumés. Ils étaient sans doute habillés et, pendant cette exposition, de l'encens et des parfums étaient brûlés à proximité. Ces fumigations mortuaires devaient avoir un rôle hygiénique. Augustin rapporte qu'il a lui-même fermé les yeux de sa mère mais que la toilette a été confiée à ''de pieuses femmes''.
Le repas funéraires ensuite, ou la pratique des conuiuia est largement attestée chez les chrétiens. Il y a environ quarante ans, les historiens ont découvert une inscription sur mosaïque qui a confirmé cela : ''Dans le Christ qui est Dieu, que paix et concorde soient présentes à notre repas''.
Une telle formule placée au centre d'un lit de maçonnerie qui jouxtait un caveau funéraire de la nécropole de Tipasa prouve que les tables de repas, fréquentes aussi bien dans cette nécropole qu'auprès de la basilique de sainte Salsa, n'ont pas seulement une valeur symbolique. De telles installations servaient à de véritables repas. Le repas funéraires devait sans doute être un repas du soir, comme le suggère les offrandes faites sur les tombes

« On apprend en lisant Cyprien que les parents doivent porter des vêtements noirs tandis que les morts portent des vêtements blancs.

On ne sait cependant si il fautreconnaître là une description du vêtement mortuaire comprenant un linceul blanc ou une allusion aux robes blanches que portent les élus devant Dieu selonl'Apocalypse.Dès l'époque de Tertullien, il est commun de célébrer l'eucharistie lors de l'anniversaire mortuaire.

Cyprien atteste aussi de cette pratique et signale que l'Eglise priepour les morts. Le vocabulaireLes conceptions originales des chrétiens suscitent logiquement un vocabulaire original.

Ainsi, l'acte d'ensevelissement s'appelle ''depositio''.

L'épigraphie funéraire, enparticulier à Carthage, rend bien compte des souhaits et des espérances chrétiens : ''in pace, in somno pacis, fidelis in pace''.

La paix de l'au delà, fidèles à Dieu dansla paix.

Ces formules concises constituent les seuls critères dont nous disposons pour identifier des épitaphes chrétiennes.

Ces épigraphies sont portées sur lesdifférents monuments funéraires que nous évoqueront dans notre troisième partie. Les usages partagésLa toilette mortuaire et les repas de commémoration comptent parmi les usages partagés.

Toutefois si l'utilité de la première n'a pas été remise en cause, la célébrationdes seconds a été condamné par l'épiscopat à la fin du IV e siècle, mais les tentatives pour supprimer cette coutume sont restées vaines.La toilette mortuaire tout d'abord, que les auteurs chrétiens ne condamnent pas comme pratique idolâtrique, mais sur laquelle ils ne s'attardent pas.

Les corps étaientlavés et embaumés.

Ils étaient sans doute habillés et, pendant cette exposition, de l'encens et des parfums étaient brûlés à proximité.

Ces fumigations mortuairesdevaient avoir un rôle hygiénique.

Augustin rapporte qu'il a lui-même fermé les yeux de sa mère mais que la toilette a été confiée à ''de pieuses femmes''.Le repas funéraires ensuite, ou la pratique des conuiuia est largement attestée chez les chrétiens.

Il y a environ quarante ans, les historiens ont découvert uneinscription sur mosaïque qui a confirmé cela : ''Dans le Christ qui est Dieu, que paix et concorde soient présentes à notre repas''.Une telle formule placée au centre d'un lit de maçonnerie qui jouxtait un caveau funéraire de la nécropole de Tipasa prouve que les tables de repas, fréquentes aussibien dans cette nécropole qu'auprès de la basilique de sainte Salsa, n'ont pas seulement une valeur symbolique.

De telles installations servaient à de véritables repas.Le repas funéraires devait sans doute être un repas du soir, comme le suggère les offrandes faites sur les tombes L'architecture funéraire : En raison de la vieille obligation, prescrite dans la Loi des XII Tables, d'enterrer les morts à l'extérieur de l'espace urbain, les lieux de culte étaient situés dans lesnécropoles péri urbaines.

Leur typologie révèle une grande diversité dès le IV e siècle : simples tables d'offrande (mensae) de forme semi circulaire, peut êtreinspirées des tables d'offrandes païennes, ou encore mausolées érigés à proximité de la tombe (memoriae), ou bien des ''places des martyrs'' (areae martyrorum), oùplusieurs tombes de martyrs où étaient regroupées à la suite de transfert de sépultures. Les mausolées :Les mausolées sont construits pour une utilisation durable et collective.

Sur les mausolées sont gravées des épitaphes, donnant des renseignements sur les occupantsde la sépulture. Sepulchra, un espace dévolu aux morts :Aux abords de la ville, l'organisation de l'espace dévolu aux morts n'est pas facile à étudier.

Les zones funéraires ont souvent été laissées de côté par lesarchéologues.

Quelques sites favorisés par d'amples dégagements montrent que la séparation qui prévaut entre l'habitat et les sépultures n'a pas toujours été respecté,car l'essor urbain pouvait entraîner un débordement de la surface initialement occupée.

L'habitat et les nécropoles sont des espaces dynamiques qui se développentselon des rythmes qui ne sont pas toujours synchronisés.Dans les campagnes, la dispersion des espaces funéraires semble prévaloir.Autour des villes, les dégagements les plus grands ont rarement dépassé quelques dizaines de tombes.On peut tout de même grâce à cela, se faire une idée de la typologie sépulcrale, avec des dépositions individuelles.Dans ces espaces dévolus aux morts, nous pouvons considérer les ''areae de Carthage'', qui sont sans doute les plus anciens monuments spécifiques chrétiensd'Afrique, des cimetières.

Ils sont en effet attestés dès la fin du II e siècle à Carthage par des textes qui montrent alors qu'ils sont une nouveauté. Basiliques funéraires et catacombes, en sous sol ou en dehors de la ville : Ces deux formes de sépulture ont en commun d'être éloigné de la ville, soit sous terre, soit à l'écart de la ville.Les catacombes sont le résultat d'un manque de place en surface, d'un éloignement de l'habitat, et l'on peu supposer aussi de la cherté de certains terrains funéraires.La communauté chrétienne a donc résolu ces problèmes en créant des cimetières collectifs souterrains.

Le principe de la catacombe est simple et assez égalitaire ensomme, il cherche en effet a réunir le plus de fidèles dans le moins d'espace.

Les galeries sont étroites et plus ou moins rectilignes ; sur les parois sont creusées desniches.

Le corps est allongé dans ces ''loculi'', à l'horizontal, et cette niche est ensuite obturé par quelques tuiles contigues.Au cours du IV e siècle, les communautés chrétiennes adoptent aussi, à l'écart de la ville, pour y ensevelir les fidèles qui le souhaitent, des monuments dontl'architecture et l'organisation interne rappellent en tous points ceux qui servent aux célébration liturgiques.

Il n'est pas toujours possible de préciser d'ailleurs si lesbasiliques ont été construites dès le début pour abriter des sépultures ou si dévolue au culte, elle a ensuite été , sous la pression des fidèles, transformer en lieu desépulture.

Hors de la ville, les fouilles nous ont appris que ce type d'incertitude n'a pas lieu d'être.

A Carthage, par exemple, les grandes basiliques martyrialesabritaient des milliers de corps. Conclusion : Nous pouvons donc conclure en disant que les pratiques funéraires chrétiennes d'Afrique du Sud se définissent aussi bien par la conception de la mort que fabriquentles Pères de l'Eglise en opposition au paganisme, que par les rites funéraires dans la pratiques, ou encore les espaces et les monuments consacrés aux morts.Ces paramètres sont en évolution tout au long de l'installation du christianisme en Afrique, aussi bien dans la conception des rites funéraires comme le banquet, quedans la répartition des lieux de sépulture autour ou loin des villes.. »

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