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MÈRE TERESA

Publié le 04/02/2019

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Héroïne d’une charité hypermédiatisée, mère Teresa fut souvent critiquée pour ses méthodes autoritaires et notamment ses idées très arrêtées sur la morale familiale et sur l’avortement. Des prises de position qui la plaçaient parmi les représentants les plus réactionnaires d’un catholicisme intégriste - et en faisait l’un des principaux fers de lance de la publicité idéologique du Vatican. Deux interventions publiques suffisent à illustrer le type d’engagement politique de mère Teresa: à Madrid en 1982, elle apporta, aux côtés de la droite espagnole conservatrice, son soutien à la contestation de la législation autorisant le divorce, l’avortement et le contrôle des naissances; à Knock, en Irlande, elle déclara: «Promettons à Notre-Dame qui aime tant l’Irlande que nous ne laisserons jamais un seul avortement se produire dans ce pays. Et pas de contraception non plus. »

 

On peut avoir le sentiment que l’engagement de mère Teresa aux côtés des plus pauvres est indissociable de la condamnation morale de la contraception et de l’avortement. Mais la condamnation du contrôle des naissances ne prive-t-elle pas les plus pauvres de l’un des seuls moyens jamais imaginés pour qu’ils puissent s’en sortir?

 

Un parcours très médiatique

 

On peut dater les débuts de la diffusion médiatique de l’image de mère Teresa vers les années 1970, avec un documentaire, Something beautiful for God (Quelque chose de magnifique pour Dieu) - qui fut également l’objet d’un livre. Au début des années 1990, une vingtaine d’ouvrages étaient disponibles : Mère Teresa : aider les pauvres; Une femme d’amour; Protectrice des affligés ; Au service de ceux qui souffrent dans le monde ; L’Amie des sans-ami ; Un cœur pour tous les enfants de Dieu...

 

En 1979, le prix Nobel de la Paix confirma sa mission d’ambassadrice de la charité chrétienne. Elle reçut en outre: en 1971, le prix du Lotus-Mira-

 

▼ Les obsèques de Mère Teresa eurent lieu

 

au stade Netaji à Calcutta. De nombreux chefs d’état étaient présents et lui rendirent hommage. Les pauvres auxquels elle avait consacré sa vie ne purent y assister.

« Mère Teresa Héroïne d'une charité hypermédiatisée, mère Teresa fut souvent critiquée pour ses méthodes autoritaires et notamment ses idées très arrêtées sur la morale familiale et sur l'avortement.

Des prises de position qui la plaçaient parmi les représentants les plus réactionnaires d'un catholi­ cisme intégriste -et en faisait l'un des principaux fers de lance de la publicité idéologique du Vati­ can.

Deux interventions publiques suffisent à illustrer le type d'engagement politique de mère Teresa: à Madrid en 1982, elle apporta, aux côtés de la droite espagnole conservatrice, son soutien à la contestation de la législation autorisant le divorce, l'avortement et le contrôle des nais­ sances; à Knock, en Irlande, elle déclara: "Pro­ mettons à Notre-Dame qui aime tant l'Irlande que nous ne laisserons jamais un seul avortement se produire dans ce pays.

Et pas de contraception non plus.» On peut avoir le sentiment que l'engagement de mère Teresa aux côtés des plus pauvres est indissociable de la condamnation morale de la contraception et de l'avortement.

Mais la condamnation du contrôle des naissances ne prive-t-elle pas les plus pauvres de l'un des seuls moyens jamais imaginés pour qu'ils puissent s'en sortir? Un parcours très médiatique On peut dater les débuts de la diffusion média­ tique de l'image de mère Teresa vers les années 1970, avec un documentaire, Something beautiful for Cod (Quelque chose de magnifique pour Dieu) -qui fut également l'objet d'un livre.

Au début des années 1990, une vingtaine d'ouvrages étaient disponibles: Mère Teresa: aider les pauvres; Une femme d'amour; Protectrice des affli­ gés; Au serv ice de ceux qui souffrent dans le monde; L'Amie des sans-ami; Un cœur pour tous les enfants de Dieu ...

En 1979, le prix Nobel de la Paix confirma sa mission d'ambassadrice de la charité chrétienne.

Elle reçut en outre: en 1971, le prix du Lotus-Mira- ' Les obsèques de Mère Teresa eurent lieu au stade Netaji à Calcutta.

De nombreux chefs d'état étaient présents et lui rendirent hommage.

Les pauvres auxquels elle avait consacré sa vie ne purent y assister.

! Mère Teresa à Bhopal, capitale de l'É tat A du Madhya Pradesh.

Elle était si bien intégrée à l'Inde que nul ne se souvenait plus qu'elle était née albanaise.

Même les autorités politiques locales lui vouaient un très grand respect.

� Mère Teresa à Washington.

Elle entreprit de nombreuses visites auprès de différents présidents américains -Rea gan, Clinton -afin de récolter des dons pour ses missions.

culeux (Inde), le prix Jean XXIII de la paix (Vati­ can), la médaille du Bon Samaritain (Etats-Unis), la médaille John E Kennedy (États-Unis); en 1972, le prix Magsaysay (Inde); en 1973, le prix Temple­ ton (Grande-Bretagne); en 1975, la FAO frappa ::;: une médaille spéciale; en 1976, le prix Albert­ � Schweitzer; en 1979, le prix Balzan (Italie) ...

Celle que le président Clinton évoqua comme l'" un des géants de notre époque>> mourut le 5 septembre 1997.

Ses obsèques au stade Netaji à Calcutta)urent l'occasion, pour de nombreux chefs d'Etats, de lui rendre publiquement hom­ mage.

Plus d'une trentaine de pays étaient ainsi représentés, qui suivirent un cortège surmonté de paroles d'affection ( ).

La «sainte des bidonvilles>> eut droit à de fastueuses funérailles d'État dignes de Gandhi; le gouvernement alba­ nais décréta trois jours de deuil national et le pré­ sident Clinton associa lady Diana et mère Teresa, "deux femmes remarquables qui ont montré au monde comment donner un sens à sa vie par le souci des autres>> .

Jean-Paul li déclara pour sa part que «cette sœur, universellement connue comme la mère des pauvres, nous laisse à tous, croyants et non-croyants, un exemple éloquent> >.

Qu elques observa teurs se sont toutefois demandé si les raisons de ce large consensus médiatique sur mère Teresa ne venait pas du fait que le monde riche souhaite croire que, de toute façon, quelqu'un, quelque part, fait quelque chose d'utile en faveur des plus pauvres.. »

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