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Religion: LA VIERGE MARIE

Publié le 29/01/2019

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religion

leur annonce une grande joie : il leur est né un sauveur, c'est un petit enfant qu'ils trouveront emmailloté, couché dans une mangeoire. Les bergers voient l'Enfant et sa mère et se prosternent devant Jésus. Ainsi s'achève, dans l'évangile de Luc, le récit de la Nativité.

 

À cette visite des bergers fait écho, dans l'évangile de Matthieu, celle des Rois mages venus d’Orient qui, à Jérusalem, s'informent de la naissance du roi des Juifs dont ils ont vu l'étoile se lever. Hérode, tétrarque (roi) de Judée, prend peur: un enfant déclaré roi des Juifs est pour lui un danger politique mortel. Il rassemble les prêtres et les scribes et leur demande où cet enfant devait naître. «À Bethléem», répondent-ils en citant la prophétie de Michée. Hérode prie les mages d'aller à Bethléem et de revenir l'informer de manière qu'il puisse, à son tour, rendre hommage au roi des Juifs. À Bethléem les mages voient l'Enfant et sa mère, se prosternent et offrent des présents, mais un songe les dissuade de retourner chez Hérode ; ils rentrent donc dans leur pays par un autre chemin. Ne les voyant pas revenir, Hérode, furieux, donne l'ordre de tuer, à Bethléem et dans les environs, tous les enfants de moins de deux ans. Averti lui aussi par un songe, Joseph avait eu le temps de fuir en Égypte avec Jésus et Marie; ils reviendront en terre d'Israël à la mort du roi.

 

L'évangile de Luc ne fait aucune allusion à l'Adoration des mages, mais évoque la Vierge en d'autres circonstances. Lors de la purification rituelle, quarante jours après la naissance, elle se rend au Temple avec l'enfant; là, le vieillard Siméon le reconnaît comme le Christ et prédit à Marie de grandes souffrances: «Une épée te passera au travers de l'âme. »

 

Lorsque Jésus a douze ans, pour la Pâque, ses parents l'emmènent à Jérusalem ; il y reste à leur insu. Trois jours plus tard ils le retrouvent au milieu des docteurs de la Loi impressionnés par sa sagesse. Aux reproches de sa mère, il répond en invoquant sa mission divine.

 

Au cours de la vie publique de Jésus, Marie n'apparaît qu'une fois. Au début de la prédication en Galilée, le Christ et sa mère sont invités à un mariage à Cana. Marie s'aperçoit que le vin manque, en avertit son fils et Jésus change en vin l'eau de six urnes de pierre. Après les noces de Cana, tous deux se rendent à Capharnaüm avec les disciples. Le silence retombe sur la Vierge,

 

que nous ne retrouverons qu'au moment de la Passion. Elle se tient au pied de la Croix et Jésus mourant la confie à Jean, son disciple préféré. Les Actes des Apôtres attestent de sa présence à Jérusalem après l'Ascension et, selon une très ancienne tradition, elle aurait passé la fin de sa vie avec saint Jean à Éphèse, d'où elle aurait été enlevée au ciel: c'est l'Assomption.

 

Le culte marial

 

Dès les premiers siècles, Marie est l'objet d'une grande vénération; la piété populaire précède les développements théologiques. La personne de la Vierge, symbole de pureté, de bonté, de soumission à la volonté divine, s'impose comme un modèle. Peu à peu se mettent en place les éléments d'un culte particulier.

 

Les chrétiens adorent Dieu, c'est le culte de latrie ; ils honorent les saints, c'est le culte de dulie ; à la mère du Christ les catholiques rendent le

 

▼ Pietà de Villeneuve-lès-Avignon (xv siècle) :

 

Marie reçoit le corps de son fils mort sur la Croix. Les « Vierge de pitié \" connaissent une grande fortune à la fin du Moyen Âge.

Selon la doctrine de l’Assomption, à sa mort la Vierge est enlevée au ciel par des anges pour y ressusciter. Pour l’Église orthodoxe, seule son âme est emportée au ciel.

 

culte d'hyperdulie, qu'on pourrait traduire par extrême vénération. Plus que les autres saints, Marie est médiatrice de toutes grâces, le plus puissant intermédiaire entre Dieu et les hommes. Cette dévotion a donné lieu à des excès que la Réforme a condamnés avant d'en contester le fondement.

religion

« La Vierge Marie leur annonce une grande joie: il leur est né un sauve ur, c'est un petit enfant qu'ils trouveront emmailloté, couché dans une mangeoire.

Les bergers voient l'Enfant et sa mère et se prosternent devant Jésus.

Ainsi s'achève, dans l'évangile de Luc, le récit de la Nativité.

À cette visite des bergers fait écho, dans l'évan­ gile de Matthieu, celle des Rois mages venus d'Orient qui, à Jérusalem, s'informent de la nais­ sance du roi des Juifs dont ils ont vu l'étoile se lever.

Hérode, tétrarque (roi) de Judée, prend peur: un enfant déclaré roi des Juifs est pour lui un danger politique mortel.

Il rassemble les prêtres et les scribes, et leur demande où cet enfant devait naître.

«A Bethléem>> , répondent-ils en citant la prophétie de Michée.

Hérode prie les mages d'aller à Bethléem et de revenir l'informer de manière qu'il puisse, à son tour, rendre hom­ mage au roi des Juifs.

À Bethléem les mages voient l'Enfant et sa mère, se prosternent et offrent des présents, mais un songe les dissuade de retourner chez Hérode; ils rentrent donc dans leur pays par un autre chemin.

Ne les voyant pas revenir, Hérode, furieux, donne l'ordre de tuer, à Bethléem et dans les environs, tous les enfants de moins de deux ans.

Averti lui aussi pqr un songe, Joseph avait eu le temps de fuir en Egypte avec Jésus et Marie; ils reviendront en terre d'Israël à la mort du roi.

L'évangile de Luc ne fait aucune allusion à l'Adoration des mages, mais évoque la Vierge en d'autres circonstances.

Lors de la purification rituelle, quarante jours après la naissance, elle se rend au Temple avec l'enfant; là, le vieillard Siméon le reconnaît comme le Christ et prédit à Marie de grandes souffrances: «Une épée te pas­ sera au travers de l'âme." Lorsque Jésus a douze ans, pour la Pâque, ses parents l'emmènent à Jérusalem; il y reste à leur insu.

Trois jours plus tard ils le retrouvent au milieu des docteurs de la Loi impressionnés par sa sagesse.

Aux reproches de sa mère, il répond en invoquant sa mission divine.

Au cours de la vie publique de Jésus, Marie n'apparaît qu'une fois.

Au début de la prédica­ tion en Galilée, le Christ et sa mère sont invités à un mariage à Cana.

Marie s'aperçoit que le vin manque, en avertit son fils et Jésus change en vin l'eau de six urnes de pierre.

Après les noces de Cana, tous deux se rendent à Capharnaüm avec les disciples.

Le silence retombe sur la Vierge, Une fresque de .......

Giotto (Padoue, début du Xl� siècle; détail) représente le premier miracle de Jésus: lors des noces de Cana, il change en vin l'eau de six jarres.

C'est l'un des rares épisodes de la vie du Christ où la présence de sa mère est sign!Jiée par les Evangiles (Je an, Il, 1-11).

que nous ne retrouverons qu'au moment de la Passion.

Elle se tient au pied de la Croix et Jésus mourant la confie à Jean, son disciple préféré.

Les Actes des Apôtres attestent de sa présence à Jérusalem après l'Ascension et, selon une très ancienne tradition, elle aurait passé la fin de sa vie avec saint Jean à Éphèse, d'où elle aurait été enlevée au ciel: c'est l'Assomption.

Le culte marial Dès les premiers siècles, Marie est l'objet d'une grande vénération; la piété populaire précède les développements théologiques.

La personne de la Vierge, symbole de pureté, de bonté, de soumis­ sion à la volonté divine, s'impose comme un modèle.

Peu à peu se mettent en place les élé­ ments d'un culte particulier.

Les chrétiens adorent Dieu, c'est le culte de latrie; ils honorent les saints, c'est le culte de dulie; à la mère du Christ les catholiques rendent le ' Pietà de Villeneuve-lès-Avignon (x� siècle): Marie reçoit le corps de son fils mort sur la Croix.

Les " Vierge de pitié • connais .sent une grande fortune à la fin du Moyen Age.

i Selon la doctrine de l'Assomption, à sa mort A la Vierge est enlevée !JU ciel par des anges pour y ressusciter.

Pour l'Eglise orthodoxe, seule son âme est emportée au ciel.

culte d'hyperdulie, qu'on pourrait traduire par extrême vénération.

Plus que les autres saints, Marie est médiatrice de toutes grâces, le plus puissant intermédiaire entre Dieu et les hommes.

Cette dévotion a donné lieu à des excès que la Réforme a condamnés avant d'en contester le fondement.

_L'évolution de la réflexion théologique dans l'Eglise catholique aboutira à la formulation tardive de deux dogmes: celui de l'Immaculée Conception en 1854 et celui de l'Assomption en 1950.

En 1854, le pape Pie IX proclame que la Vierge a été conçue sans péché, c'est-à-dire qu'elle a échappé dès sa conception à la malédiction commune de 1 'humanité: le péché originel.

En 1950, Pie XII proclame que Marie a été éle­ vée au ciel, corps et âme, une fois achevé le cours de sa vie terrestre.

j\.ucun de ces deux dogmes n'a sa source dans 1 'Ecriture sainte; ils sont le fruit d'une lente maturation à l'intérieur de l'Ég lise.. »

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