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Religion LES PROTESTANTS

Publié le 08/02/2019

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religion

Scandinavie, dans les États du Saint Empire romain germanique. Fbur d’autres, il s’agit seulement d’une reconnaissance plus ou moins officielle, comme en France après l’édit de Nantes (1598) qui autorise le culte réformé, ou, plus tard, aux Etats-Unis. Fbur les protestants, tout chrétien est prêtre; le pasteur n’est qu’un ministre du culte, il n’est pas un intermédiaire entre Dieu et les hommes. Aucune confession protestante ne reconnaît le sacrement de l’ordre, et plusieurs ont des femmes pasteurs. Les évêques anglicans, luthériens ou méthodistes n’exercent que des tâches de gouvernement. Cette hiérarchie est ignorée des Églises de tradition calviniste: le centre de la vie ecclésiale est la paroisse qui élit son conseil presbytéral composé du (des) pasteur(s) et de laïcs. Elle est représentée au synode régional, lui aussi composé de pasteurs et de laïcs, qui élit ses représentants au synode national. Certaines Églises ne reconnaissent d’autre organisation que la communauté des fidèles, la congrégation, qui représente l’instance suprême, d’où leur nom d’Ëglises congrégationalistes.

 

Unité dans la diversité

 

Dans l’Église catholique, toute divergence dans la foi ou la discipline amène une rupture, hérésie ou schisme. Dans le protestantisme, les croyants en désaccord avec leur Église peuvent en former une nouvelle. Le courant fondamentaliste qui fait de l’interprétation littérale de l’Écriture sainte un article de foi est minoritaire. Les disciples de Menno Simons (1496-1561), les mennonites, sont peu nombreux; émigrés au xvne siècle en Amérique du Nord, ils conservent l’organisation sociale et religieuse, la langue et le costume qui étaient les leurs en Europe entre 1600 et 1650. Les courants fondamentalistes modernes, qui s’opposent à l’avortement et exigent l’enseignement d’un créationnisme fondé sur la Bible en rejetant toute théorie évolutionniste, sont d’esprit très différent.

 

À la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle, un mouvement dit le «Réveil» met l’accent sur la conversion personnelle, le respect de strictes règles morales et, pour le converti, le devoir d’annoncer la Bonne Nouvelle, d’être « évangéliste». Les baptistes, avec l’Anglais John Bunyan (1628-1688), insistent sur la nécessité du baptême, pour beaucoup réservé aux adultes et pratiqué par immersion. Les quakers, avec George Éox (1624-1691), autre Anglais, sont sensibles à la «lumière intérieure», présence de Dieu en

B MEXIQUE

BRÉSIL La

■ BOLIVIE

AUSTRALIE

ARGENTINE

1 BAHAMAS

 

2 CUBA

 

3 BELIZE

 

4 GUATEMALA

 

5 HONDURAS

 

6 NICARAGUA

 

7 PANAMA

 

8 HAÏTI

 

9 RÉP. DOMINICAINE

 

10 PORTO RICO

 

11 ANTILLES

10 % et plus

 

5-9%

 

1-4%

 

Moins de 1 %

NOUVELLE-ZELANDE

COREE DU SUD BANGLADESH

 

TAIWAN HONG-KONG BIRMANIE

12 NORVÈGE

 

13 FINLANDE

 

14 SUÈDE

 

15 DANEMARK

 

16 ROYAUME-UNI

 

17 PAYS-BAS

 

18 FRANCE

 

19 SUISSE

 

20 ALLEMAGNE

 

21 POLOGNE

 

22 ROUMANIE

 

23 EX-YOUGOSLAVIE

A ÉTATS-UNIS

CHILI

24 GHANA

 

25 LIBERIA

 

26 CÔTE

 

D'IVOIRE

 

27 TOGO

 

28 BÉNIN

 

29 NIGER

 

30 TCHAD

 

31 NIGERIA

 

32 RÉP.

 

CENTRAFRICAINE

 

33 ÉTHIOPIE

 

34 CAMEROUN

 

35 CONGO

Sur ce frontispice de /Histoire de la Réforme de l’Église d’Angleterre, le roi Henri VIII (à gauche) est le fondateur de l’église anglicane.

l’homme et manifestation de l’Esprit-Saint. On retrouve en Allemagne cette primauté du sentiment sur la doctrine ; la communauté des frères moraves, fondée par Nicolas Zinzendorf (1700-1760) en marge de l’Église officielle, influence un club de pieux anglicans attachés à la pratique raisonnée d’exercices spirituels

religion

« Les protestants Scandinavie, dans les États du Saint Empire romain germanique.

Pour d'autres, il s'agit seule­ ment d'une reconnaissance plus ou moins offi­ cielle, comme en France après l'édit de Nantes (1598) qui autorise le culte réformé, ou, plus tard, aux Etats-Unis.

Pour les protestants, tout chrétien est prêtre; le pasteur n'est qu'un ministre du culte, il n'est pas un intermédiaire entre Dieu et les hommes.

Aucune confession protestante ne reconnaît le sacrement de l'ordre, et plusieurs ont des femmes pasteurs.

Les évêques anglicans, luthériens ou méthodistes n'exercent que des tâches d� gouvernement.

Cette hiérarchie est igncr rée des Eglises de tradition calviniste: le centre de la vie ecclésiale est la paroisse qui élit son conseil .

presbytéral composé du (des) pasteur(s) et de laïcs.

Elle est représentée au synode régional, lui aussi composé de pasteurs et de laïcs, qui élit ses représentants au synode national.

Certaines Églises ne reconnaissent d'autre organisation que la communauté des fidèles, la congrégation, qui représente l'instance suprême, d'où leur nom d'Eglises congrégati onalistes.

Unité dans la diversité � Dans l'Église catholique, toute divergence dans la � foi ou la discipline amène une rupture, hérésie ou schisme.

Dans le protestantisme, les croyants en désaccord avec leur Église peuvent en former une nouvelle.

Le courant fondamentaliste qui fait de l'interprétation littérale de l'Écriture sainte un article de foi est minoritaire.

Les disciples de Menno Simons (1496-1561), les mennonites, sont peu nombreux; émigrés au XVII' siècle en Amé­ rique du Nord, ils conservent l'organisation sociale et religieuse, la langue et le costume qui étaient les leurs en Europe entre 1600 et 1650.

Les courants fondamentalistes modernes, qui s'oppcr sent à l'avortement et exigent l'enseignement d'un créationnisme fondé sur la Bible en rejetant toute théorie évolutionniste, sont d'esprit très différent.

À la fin du XVII' et au début du XVIII' siècle, un mouvement dit le «Réveil» met l'accent sur la conversion personnelle, le respect de strictes règles morales et, pour le converti, le devoir d'annoncer la Bonne Nouvelle, d'être «évangé­ liste».

Les baptistes, avec l'Anglais John Bunyan (1628-1688), insistent sur la nécessité du baptême, pour beaucoup réservé aux adultes et pratiqué par immersion.

Les quakers, avec George Fox (1624-1691), autre Anglais, sont sensibles à la «l umière intérieu re>>, pré sence de Dieu en l'homme et manifestation de l'Esprit-Saint.

On retrouve en Allemagne cette primauté du senti­ ment sur la doctrine; la communauté des frères moraves, fondée par Nicolas Zinzendorf (1700-1760) en marge de l'Église officielle, influence un club de pieux anglicans attachés à la pratique raisonnée d'exercices spirituels 1 BAHAMAS 2 CUBA 3 BELIZE 4 GUATEMALA 5 HONDURAS 6 NICARAGUA 7 PANAMA 8 HAÏTI 9 RÉP.

DOMINICAINE 10 PORTO RICO 11 ANTILLES BRÉSIL ..

•BOLIVIE CHILI Baptistes • Luthériens • Méthodistes • Presbytériens RUSSIE • Réformés 10% et plus 5-9% 14% Moins de 1% CORÉE DU sù"o .

JAPON BANGLADESH PAKISTAN -• TAIWAN 1.

•29 - INDE {p •HONG -KONG 24 lz a • 30 ./ J IIJIIM ;lE PHILIPPINES 21.

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..

1 24 GHANA 31 40 • 3S 38 EX-lAIRE INDONÉSIE� 1 LIBERIA 1 ·• 37 KENYA - • .., • 26 COTE 39 J J - 4 38 TANZANIE , SAMOA 27 �;:g iRE .1 44 39 ANGOLA VANUATU 28 BÉNIN 42 43 • 7 .: : �'l�� AUSTRAL! : �b��':, : =�� �!!! NA --- 1 : =�p�RIA :: ��::::: �UE N��ltffii CENTRAFRICAINE 46 MADAGASCAR � 33 ÉTHIOPIE 47 SWAZILAND 34 CAMEROUN 46 LESOTHO 35 CONGO 49 AFRIQUE DU SUD � Sur ce frontispice de lltistoire de la Réforme de l'Église d'Angleterre, le roi Henri VIII (à gauche) est le fondateur de l'église anglicane.

! Les quakers tirent a leur nom du verbe anglais to quake, trembler.

Ce mot fait référence à une phrase de leur prédicateur, George Fox qui les enjoignait à " exhorter Dieu et à trembler devant sa parole "· � Le jour de la Saint-Barthélemy, le 24 août 1572, un ordre de Charles IX, que lui avait extorqué sa mère Catherine de Médicis, eut pour effet de faire massacrer les protestants réunis à Paris pour le mariage de leur chef, Henri de Navarre (futur Henri IV) avec la sœur du roi.

Ce terrible épisode fit 3 000 victimes.

(ce qui leur vaut le sobriquet de méthodistes).

De ce groupe est issu John Wesley (1703-1791), fon­ dateur du méthodisme.

Bien éloignés du protestantisme, et même du christianisme dont la plupart se réclament pour­ tant, apparaissent les mouvements prophétiques nés aux États-Unis au XIX" siècle: mormons, adven­ tistes du Septième Jour, témoins de Jéhovah, fidèles de la Science chrétienne ...

Ce sont des ras­ semblements volontaires de croyants séparés des autres confessions, dont les membres se consa­ crent totalement à leur foi et peuvent être mis au ban du groupe s'ils prennent la plus infime liberté avec sa doctrine, ses interdits et sa morale.

Ce comportement, qui évoque celui des sectes, conduit souvent à ne pas les considérer comme des Églises.

Il n'en est pas de même des communautés dites «charismatiques» qui veulent red_onner vigueur, comme au temps de la primitive Eglise, aux cha­ rismes personnels.

Pour les chrétiens, le charisme est un don gratuit du Saint-Esprit accordé à un individu pour l'édification des fidèles et le bien de la communauté: capacité de parler en langues étrangères, pouvoir de guér ir, de faire des miracles ...

Au début du XX' siècle, des groupes prcr testants se sont réclamés de l'effusion de l'Esprit­ Saint sur les apôtres le jour de la Pentecôte, d'où leur nom de pentecôtistes.. »

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