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théologie - religion.

Publié le 24/05/2013

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théologie - religion. 1 PRÉSENTATION théologie, discipline qui élabore en termes rationnels une connaissance de Dieu à partir d'une révélation religieuse. Le terme grec signifie « discours sur Dieu «. Il s'applique principalement au christianisme, bien que l'on puisse parler également de théologie juive ou musulmane. Ceci vient du fait que le dialogue de la révélation religieuse chrétienne avec les catégories rationnelles de la pensée philosophique occidentale a été particulièrement élaboré. La théologie est née en fait de cette confrontation avec le discours philosophique, comme lieu d'expression et de justification de ses propres croyances. 2 BRANCHES DE LA THÉOLOGIE Rembrandt, Moïse jetant les tables de la Loi Rembrandt, Moïse jetant les tables de la Loi, 1659. Huile sur toile, 168,5 × 136,5 cm. Gemäldegalerie, Berlin. Dahlem Staatliche Gemaldegalerie, Berlin/Bridgeman Art Library, London/SuperStock On distingue la théologie naturelle des philosophes, qui prit son essor principalement au XVIIIe siècle, elle ne s'appuie pas sur une révélation, mais sur l'Homme et la nature pour connaître Dieu par la raison, de la théologie qui part de la révélation dite « surnaturelle « de Dieu. La théologie chrétienne proprement dite part de la révélation de Dieu dans l'Ancien et le Nouveau Testament (voir Bible). Elle s'est progressivement divisée en plusieurs branches, suivant son objet ou sa méthode. On peut distinguer la théologie fondamentale (autrefois appelée apologétique), qui expose les possibilités de croire conformément à la raison et met en lumière les motifs de crédibilité de la révélation. Elle prépare la théologie systématique qui est la présentation ordonnée du contenu de la révélation et de la foi. La théologie systématique se divise en plusieurs parties : la théologie trinitaire, qui comprend la pneumatologie, étude de l'Esprit saint ; la christologie, étude de la personne de Jésus-Christ, à la fois vrai Dieu et vrai Homme ; la sotériologie, étude du salut de l'Homme par le Christ ; l'anthropologie théologique, qui étudie l'Homme à la lumière de la révélation ; l'eschatologie, étude des fins dernières, de la destinée individuelle et collective de l'Homme ; la théologie morale, sociale et politique (ou sexuelle et familiale), qui concerne la juste manière d'agir de l'Homme, conforme à la volonté de Dieu ; l'ecclésiologie, étude de l'Église, à laquelle se rattache l'histoire de l'Église, l'étude du droit canonique, l'étude des sacrements. La théologie systématique insiste toujours sur l'unité et l'implication mutuelles des différentes parties de la théologie. L'ensemble de la théologie a besoin d'une théologie biblique qui n'est pas seulement l'étude exégétique des textes mais la juste compréhension du message biblique. La théologie contemporaine s'appuie aussi sur la théologie historique qui étudie la naissance et le développement des doctrines religieuses. Enfin, sur un plan pastoral ou pratique, la théologie réfléchit sur l'activité concrète de l'Église et sur ce qu'elle devrait mettre en oeuvre pour répondre à sa mission et aux besoins du monde (théologie pastorale). 3 HISTOIRE 3.1 Les origines grecques de la théologie Le terme théologie est né dans la culture grecque, mais les premiers discours pour parler des dieux furent des mythes et des récits. Ils furent soumis au jugement critique des philosophes, en particulier Platon, pour permettre de dévoiler la vérité cachée sur les dieux. La théologie s'élabora progressivement par la distinction entre le mythe et le logos, discours rationnel. Aristote fit de la théologie, après les mathématiques et la physique, la plus haute des trois sciences philosophiques. Cependant, les philosophes grecs, excepté peut-être le philosophe néoplatonicien Proclus, dans l'oeuvre duquel le terme apparaît plusieurs fois, ne se nommèrent pas théologiens, même s'ils tenaient des discours sur Dieu. Le terme de théologie lui-même resta finalement orienté vers les propos religieux sur Dieu, en lien avec la prédication et le culte. 3.2 La naissance de la théologie chrétienne Le terme de théologie n'est pas né dans le christianisme et ce n'est qu'avec hésitation que s'imposa un usage chrétien de ce terme qui ne se trouve pas dans la Bible. Les raisons décisives du surgissement de la théologie chrétienne furent l'extension du christianisme dans l'Empire romain et sa rencontre avec la pensée grecque. Le message chrétien primitif, qui annonçait la divinité du Christ dans des expressions simples appelées « kerygmes « (« proclamations «, « annonces «) telles que &laq...
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« Albert le GrandLe grand théologien Albert le Grand a introduit la philosophie aristotélicienne au cœur de la scolastique du Moyen Âge et a été àl'origine de la renaissance des sciences de la nature.Frontispice des Œuvres d'Albert le Grand, édition ayant reçu le privilège royal en1651.Archivo Fotografico Oronoz Le haut Moyen Âge fut marqué par l'œuvre de saint Anselme de Cantorbéry et son souci de démonstration.

À sa suite, le Moyen Âge fut entièrement traversé par la questionde la raison et de la foi : la doctrine de la « double vérité » de Siger de Brabant (v.

1235-1281), qui établit une vérité pour la raison, et une autre pour la foi, la querelled'Abélard et de saint Bernard, ou encore les développements théologiques du dominicain allemand saint Albert le Grand suffisent à le prouver.

Mais cette contradictions'incarne et se résout dans l'œuvre de saint Thomas d'Aquin.

Sa Somme théologique, qu'il estima lui-même n'être qu'un « fétu de paille » face à l'immensité divine, est une tentative de concilier la tradition reçue dans la foi et la connaissance, acquise de façon autonome, représentée par la philosophie d'Aristote.

Elle a exercé une influence sanségale sur la théologie catholique.

( Voir Scolastique.) 3.5 La Réforme Martin LutherLucas Cranach l'Ancien, Portrait de Martin Luther, 1550.THE BETTMANN ARCHIVE La Réforme protestante du XVIe siècle marqua un retour à la Bible et une tentative pour réduire le rôle de la philosophie dans le domaine théologique.

Pour Martin Luther, la croix du Christ est le centre de la théologie.

C'est la croix qui sauve l'Homme ( voir Salut), qui le justifie et tout ce que l'Homme y ajoute vient du péché.

On ne peut avoir de connaissance de Dieu et donc de théologie que par Jésus.

Il n'y a donc pas de théologie naturelle. 3.6 La théologie moderne Paul TillichCherchant une voie entre le dogmatisme religieux et le rationalisme de la culture moderne, Tillich, qui se définit à la fois commephilosophe et comme théologien, tente d'identifier dans le christianisme le Sens dernier et universel, sens ultime qui dépasse sonhistoire particulière pour aller vers une « théologie de la culture ».Pszolla/Keystone Pressedienst GmbH Après la Réforme, une période de stagnation théologique s'instaura alors que les théologies catholique et protestante s'opposaient dans des positions rigides.

Aux XVII e et XVIII e siècles, les deux camps furent menacés par l'émergence de la philosophie rationaliste et de la science empirique.

Le long règne de la théologie en tant que « reine des sciences » arrivait à sa fin.

Face à ces menaces, le théologien piétiste allemand Friedrich Schleiermacher apporta un sang nouveau à la théologie.

La vieille théologiescolastique avait été discréditée par deux philosophes du XVIII e siècle, David Hume et Emmanuel Kant.

Ainsi Schleiermacher entreprit sa recherche théologique à partir de la religion comme un phénomène constatable, une expérience, un sentiment, et effectua une remontée vers celui qui en est la source.

Dans son ouvrage principal, Der christliche Glaube (1821-1822 ; « La foi chrétienne »), la théologie est traitée à partir de l'expérience.

Avec Schleiermacher, le centre de la théologie semblait basculer de Dieu à l'humanité et ce fut vrai pour la théologie protestante libérale qui domina le XIXe siècle.

Son développement fut interrompu par l'œuvre de Karl Barth (1886-1968), dont la monumentale Dogmatique (1936-1962) représenta un retour à la transcendance de Dieu, à sa divinité et à l'écoute de sa Parole.

Dans la seconde moitié du XXe siècle, un renouveau théologique important s'est produit, notamment dans l'Église catholique, ce qui permit de préparer le deuxième concile du Vatican (1962-1965).Parmi les théologiens catholiques du XXe siècle, on peut citer le Suisse Hans Urs von Balthasar, les Français Yves Congar (1904-1995), Henri de Lubac et Jean Daniélou (1905-1974), l'allemand Karl Rahner.

Après Barth, la théologie protestante fut marquée par les Allemands Dietrich Bonhoeffer, Rudolf Bultmann, Paul Tillich (1886-1965),Jürgen Moltmann (né en 1924).

De nouveaux courants sont aussi apparus dans la théologie : la théologie de la libération et les autres théologies issues du tiers monde ; lathéologie politique, la théologie œcuménique, les nouvelles questions morales posées par la bioéthique ou par la situation sociale et culturelle contemporaines. 4 FONDEMENTS ET MÉTHODES DE LA THÉOLOGIE 4.1 Révélation et théologie. »

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