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ZARATHOUSTRA

Publié le 05/02/2019

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La conquête musulmane, achevée en 651, fait de l’islam la religion dominante, puis, bientôt la religion unique. Le mazdéisme n’est plus pratiqué que par un petit nombre d’adeptes, les Gaur (en français: Guèbres). D’autres fuient par la mer et, entre le viiie et le ixe siècles, s’installent au nord-ouest de l’actuelle ville de Bombay: ce sont les Parsis dont la communauté est aujourd’hui florissante.

Les rites et les traditions

 

À Ahura Mazda sont venus s’ajouter des dieux «secondaires» qui lui sont soumis, dont les principaux sont Mithra, dieu du Soleil et de la justice, et Anâhitâ, déesse de la fécondité.

 

Le rite joue un rôle fondamental dans le zoroastrisme; il permet de gagner le paradis qui, dans l'Avesta, n’est jamais la récompense d’une conduite vertueuse, mais d’une activité rituelle correcte.

 

Le rituel évolue en Iran jusqu’à la conquête musulmane; après la chute des Sassanides, au vir siècle, et la disparition des écoles théologiques et liturgiques, il survit aujourd’hui essentiellement en Inde. Au centre, on trouve le feu, qui témoigne de la présence d’Ahura Mazda dont il est appelé le «fils»; il ne doit jamais s’éteindre. Les temples sont «les maisons du feu» et le culte est rendu en présence du feu. Le yasna (sacrifice) est une offrande de boisson sacrée, le haoma, décoction de plantes fermentée et filtrée; l’offrande est accompagnée de la récitation de textes de Mnesta. Le sacrifice a lieu au temple. Les fidèles sont en retrait et deux prêtres préparent le haoma et offrent en libation de l’eau et du lait.

 

C’est encore en présence d’un feu (feu de bois, lampe allumée, lumière du soleil, lueur des étoiles) que le croyant récite, cinq fois par jour, de courtes prières, dont le fravarânê («je me rallie [à Ahura Mazda] »). Au cours de son enfance, il a été initié: on lui a remis une chemise (sadre) et une ceinture (kusti), marques de son appartenance. Notons que les filles sont initiées tout comme les garçons, ce qui est une exception en Orient.

 

Les mazdéens forment une société fermée. Le mariage -obligatoire, car il permet de perpétuer la communauté- se pratique uniquement à l’intérieur du groupe; les mariages mixtes, autrefois interdits, sont toujours objets de scandale.

 

Le vie après la mort

 

Pour ne pas souiller les éléments sacrés que sont le feu, la terre et l’eau, les mazdéens n’enterrent ni ne brûlent les cadavres. Lavé au gomez (urine de bœuf) le corps du défunt est revêtu d’un vêtement blanc et neuf et ceint de la kusti. Ses parents s’en approchent une dernière fois, on amène un chien dont le regard a le pouvoir d’éloigner la Druj Nâsu, le démon de la putréfaction. On apporte du feu dans la pièce, les croque-morts empor-

 

Zarathoustra, dont les historiens ne savent presque rien, est ici représenté d’une façon idéalisée. Les Parsis en Inde du Nord-Ouest constituent la communauté d’adeptes la plus importante

 

tent le cadavre à la tour du silence où, nu, il est exposé jusqu’à ce que les vautours -en Iran, les chiens- le dépouillent de toute chair. Plus tard, les ossements sont jetés dans un puits.

 

Pour les fidèles d’Ahura Mazda, l’homme a cinq âmes. Les facultés de percevoir et de se mouvoir disparaissent avec la vie. Reste le ruvan, l’âme qui vit à l’intérieur du corps et produit le sentiment du «moi»: la mort la libère. L’âme céleste, la fravarti, qui demeure auprès des dieux et ne peut jamais intervenir sur terre, se fond dans la troupe des ancêtres. Entre ruvan et fravarti, la daênâ, l’âme du chemin. Pendant trois jours, le ruvan, libre, mais incapable d’initiative, demeure près de la tête du défunt. Le troisième jour apparaît la daêna, belle ou laide, jeune ou vieille selon les mérites religieux du mort, qu’elle guide vers l’au-delà. Il sera l’hôte de Mazda ou l’hôte de la tromperie, la Druj; ou bien il jouira, dans la lumière et la joie, de l’immortalité et de la bonne nourriture; ou bien, dans les ténèbres, il aura en partage la colère, la peur et une mauvaise nourriture.

« Zarathoustra divine, principe d'organisation de t'univers sym­ bolisé par une hutte.

À Rta s'oppose un principe au nom féminin, Druj, «tromperie ••.

qui dresse aussi une hutte.

À Ahura Mazda la lumière du jour, la beauté éclatante, à Druj t'agencement menaçant de la nuit où les seules lumières sont celles de la lune et des étoiles.

Le dualisme mazdéen, esquissé dans t'Avesta ancien avec t'opposition jour/nuit, se précise au cours des âges.

Dans les plus vieux textes de t'Avesta récent, on voit intervenir deux allégories de la pensée (manyu): la bienfaisante (spanta) favorise la mise en ordre du chaos primordial, la malfaisante (ahra) t'empêche.

L'allégorie bienfai­ sante se fondra dans Ahura Mazda, la malfaisante évoluera jusqu'à devenir le démon Ahriman.

À Ahura Mazda sont soumises des entités divines, les «immortels bienfaisants•• , Rta, Vohu manah, «bonne pensée••, Armati, «exactitude rituelle ••.

Xshathra, «maîtrise ••.

Ha rma tât, «santé ••.

Amrtât, «immortali té••.

JI existe aussi de mauvaises divinités, les daivas, manifestations de t'esprit du mal.

Une religion d'État Les Gâthâs font mention de Vishtapa, roi de Cho­ rasmie, petit royaume d'Asie centrale sur le cours inférieur de t'Amou Daria.

Vishtapa aurait été le protecteur de Zarathoustra et se serait converti à la religion prêchée par le prophète.

D'autres légendes en font le père du roi perse achéménide Darius le Grand (522-486 av.

J.-C.); sa conversion serait due aux miracles de Zara­ thoustra.

JI certain que les rois achéménides ont pratiqué une politique de tolérance envers tous les cultes de leur immense empire.

Cet empire compte de très nombreux convertis au mazdéis­ me; parmi les premiers figurent sans doute les mages (maga en iranien), membres d'une tribu du nord-ouest de l'Iran qui, selon t'historien grec Hérodote, ont t'exclusivité du pouvoir sacerdo­ tal.

Sous les Sassanides, les mages constituent une caste de prêtres.

Le zoroastrisme ne dispara ît pas sous la domination grecque et après la conqu ête romaine.

Au Il' siècle av.

J.-C., les Parthes venus du sud de la mer Caspienne s'emparent d'une partie de t'Iran.

Jusqu'en 198 apr.

J.-C., ils luttent contre les Romains, finalement victorieux.

Rome est plus tard vaincue par Chahpour I" (24 1-272); ce dernier appartient à la dynastie nouvelle des Sassanides, issue d'une famille sacerdotale du Fars (sud-ouest de t'Iran actuel) dont t'ancêtre se nomme Sassan.

Sous t'influen­ ce du fl!age Kirdir, le mazdéisme devient reli­ gion d'Etat; juifs, chrétiens, bouddhistes et manichéens sont persécutés.

� Pièce de monnaie datée de 309 de notre ère représentant des zoroastristes en train d'adorer une flamme sacrée sur l'un de leurs autels.

Le feu est l'un des six éléments fondamentaux garantissant la stabilité de l'univers, perçu comme manichéen.

La conquête musulmane, achevée en 651, fait de l'islam la religion dominante, puis, bien­ tôt la religion unique.

Le mazdéisme n'est plus pratiqué que par un petit nombre d'adeptes, les Gaur (en français: Guèbres).

D'autres fuient par la mer et, entre le VIII' et le IX' siècles, s'installent au nord-ouest de t'actuelle ville de Bombay: ce sont les Parsis dont la communauté est aujour­ d'hui florissante.

Les rites et les traditions À Ahura Mazda sont venus s'ajouter des dieux «secondaires•• qui lui sont soumis, dont les princi­ paux sont Mithra, dieu du Soleil et de la justice, et Anâhitâ, déesse de la fécondité.

Le rite joue un rôle fondamental dans le zoroastrisme; il permet de gagner le paradis qui, dans t'Avesta, n'est jamais la récompense d'une conduite vertueuse, mais d'une activité rituelle correcte.

Le rituel évolue en Iran jusqu'à la conquête musulmane; après la chute des Sassanides, au VIl' siècle, et la disparition des écoles théologiques et liturgiques, il survit aujourd'hui essentiellement en Inde.

Au centre, on trouve le feu, qui témoigne de la présence d'Ahura Mazda dont il est appelé le «fils ••; il ne doit jamais s'éteindre.

Les temples sont. »

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