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ABEL [Hebel].

Publié le 07/10/2017

Extrait du document

« 244 PHILOSOPHIE MORALE l' a fait trop longtem ps, à prêcher la «fraternité , des peuples, sur le mode sentimental , à grand renfort de rhétorique ...

La S.D.N.

put obtenir de vagu es «ententes , d'ordre culturel, scientifique ou moral .

Mais, dès qu'il s'agissait de l'économique, Machiavel se substituait à Kant ...

De 1919 à 19 30, l'assemblée générale de l'brganisation inter­ nationale du travail vota vingt-neuf conventions et trente-trois recom­ mandations.

Seules les conventions étaient soumises à la ratification des États.

Cinquante-six États furent invités à y adhérer : vingt-trois n'ont rien voulu ratifier ; seize n'ont même pas répondu ...

La S.D.N.

fut pratiquement contrainte de ne pas aborder les problèmes vraiment essentiels, vraiment importants : matières premières à répartir, dimi­ nution des heures de travail pour freiner une excessive production, etc ...

Que sera l'avenir ? L'opinion publique, mal renseign ée, souvent aveuglée par des passions, des préjugé s, des ignorance s, éprouve un immense malaise sans entrevoir de solution.

Il faudrait, comme le souhaitait Auguste Comte, plus de lucidité, plus d'objectivité « scientifique , en polit ique international e.

Moins d'« opinions "• mais une plus claire étude des faits.

G.

GusDORF (cf.

lect., pp.

385 sq.), l' un des meilleurs et plus clairvoyants moralistes de ce tem ps, constate, sans le moindre esprit «partisan "• que dans une certaine mesure, É tat, nation, patrie ne correspondent plus exactement à la réalité d'a ujourd'hui.

« Ces formes ont pu s'imposer sans conteste au respect et au dévouement des hommes à certaines époques.

Elles ne suffisent plus à satis faire les inquiétudes et les exigences du moment présent.

Elles demeurent restreintes et insuffisant es.

Elles posent plus de question qu'elles n'en résolvent.

Par delà ces déterminations trop restreintes, les hommes d'aujourd'hui aspirent à un regroupement plus large de la communauté humaine.

C'est ainsi que l'idée fédérative ne cesse de gagner du terrain, l'idée d'une organisation économiq ue, socia le, politique, plus vaste que la nation ou l'É tat , dont la raison demeure bien souvent fausse et égoïste ...

"· Et certes, il est souhaitable qu'un • gouvernement mondial » prenne corps.

Le "laissez -faire , du prétendu «libéralisme » n'est, depuis longte mps, plus possible à l'intérieur d'un pays.

Il en va de même pour l'immense collectivité internation ale.

Mais ce «gouvernement mondial », il y a deux façons de l'envisager, comparables, toutes proportions gardées, à la constitution politique d'un État : l'une correspond à la démocratie vraie, fondée sur l'égalité, la réciprocité des devoirs ; l' autre correspond à la dictature et au despotisme.

Cette dernière consisterait en l'hégémonie d'une Puissance, en sa prépon­ dérance idéologique et économique pour diriger le monde à sa guise.

Indépen damment de ce qu'il y aurait de moralement choquant dans un tel asservissement des peuples à une tyrannie probablement égoïst e, resterait le danger p.ermanent d'insurrection , de « révolutions , (donc de guerres nouvelles).

Le phénomène de dislocation d'un Em pire, suivi d'un retour au régime «féodal » serait à prévoir ...

Espérons que parei lle erreur -ce fut, à deux reprises au moins , l' erreur allemande -nous sera épargné e.

Ce qui est bien certain, c'est. »

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