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ACIS et GALATEE

Publié le 07/10/2017

Extrait du document

« 206 PHILOSOPHIE MORALE définies, c'est réaliser peu à peu cett\') attitud e mentale qui, sans doute, n'est pas encore la vertu, mais qui nous y prépare et nous y conduit.

La plupart du temps, en effet, c'est par lâcheté, par faibl esse que nous succombons aux tentations.

Les individus qui font le mal résolume nt, de sang-froid, sont assez rares.

Aussi bien la morale n'est-elle pas faite pour eux.

Ce sont des anormaux , des pervers.

Au contraire, presque tous les humains -et ils le savent -pèchent par insuffisance de volonté, d'énergie précise et constante.

C'est pourquoi s'exercer à vouloir, c'est, d'une façon à peu près certaine, s'exercer à vouloir ...

ce qui est bien.

Et c'est, d'ailleurs, le plus souvent aussi, atteindre une existence normalement plus heureuse .

Tout esprit, dit en substance Alain, a besoin d'un effort quotidien pour ne pas se laisser aller, s' abandonner au gré des instincts et des impulsions.

Or, ajoute -t-il, ce n'est pas seulement un devoir : c'est aussi une nécessité pour qui veut se faire une vie digne d'être vécue.

Car c'est à ce prix, en effet, que nous échapperons aux maux toujours prêts à fondre sur quico nque s'abandonne.

C'e st la vieille leçon stoïcienne, éternellement vraie : fermeté et résignation pour « ce qui ne dépend pas de nous », volonté tendue pour accomp lir « ce qui dépend de nous », en discernant bien ce que nous pouvons faire et en ne classant pas trop vite dans l'inévita ble, dans l'i néluctable ce qui demanderait un effort.

S'il est bon de se pencher parfois sur un passé pour regretter des fa utes et des faiblesses, il ne faudrait à aucun prix croire que la vie ne peut pas recommencer sur de nouv elles bases, à partir de la minute présen te.

La notion de « disponibilité », dont un dilettantisme immora­ liste a pu faire d'étranges abus, demeure une vérité profond e, si on l' entend comme possibilité de se libérer de sa propre « histoire " pour s'o uvrir à la lucidité et à la liberté, pour transfigurer sa vie en acquérant des forces neuves.

C'est une fière méthode que de rompre avec un passé déplaisant, de s'en libérer, et, comme disaient les Stoïci ens, de " se redresser » ••• En nous améliorant, ce n'est pas seulement à nous que nous rendon s service : nous accroi ssons les chances d'autrui.

Nous risquons moins de lui nuire, et nous avons la possibilité plus forte de • servir », servir la Cité, disait Alain.

II.

-ÉTUDE DE QUELQUES VERTUS ESSENTIELLES.

Oui, les vertus privées sont, sans aucun paradoxe le moyen d'un bien social.

« Le principe qu'il nous faut travailler à notre perfection propre, et nous purifier en vue de notre salut personnel nous vient du christianisme ; mais pourquoi le christianisme nous recommande­ t-il ainsi la perfection intérieure, la pureté du sentiment ? N'es t-ce pas parceque cette pureté intime est la condition de l'accès à la société idéale, à la cité parfaite ? " (Jacob, Devoirs, cf.

lect.).

La morale. »

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