Afghanistan. Extérieur de la mosquée Mazâr-I-Sharif.

Que ce soit devant la mosquée du Rocher à Jérusalem, devant celle des Omeyades à Damas ou le long du mur afghan de Mazâr-I-Sharif, avec ou sans gardien, le même spectacle se répète : pour entrer dans les mosquées, musulman ou visiteur doit se déchausser, selon les prescriptions rituelles. Ainsi est évitée, dans le lieu sacré, toute contamination. La pauvreté des souliers éculés fait mieux ressortir la richesse décorative des céramiques turquoises et bleues, ces mêmes couleurs qui font la beauté des revêtements de Samarkand. En effet, Mazâr est située au nord de l'Afghanistan, non loin de la frontière ouzbèque, là où Samarkand étale ses prestigieux mausolées à coupoles turquoises. Avant de pénétrer pieds nus dans la mosquée, le fidèle doit faire précéder la prière d'ablutions purificatoires en dix mouvements bien précis. S'il n'y a pas de mosquée, il peut prier là où il se trouve ; même en plein désert, il enlèvera ses souliers, fera ses ablutions... en se frottant de sable et s'inclinera vers La Mecque.