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Afrique du Nord, débarquement d'

Publié le 21/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Afrique du Nord, débarquement d', durant la Seconde Guerre mondiale, opération militaire menée par les troupes anglo-américaines le 8 novembre 1942, ayant pour but de libérer l’Afrique du Nord et de préparer l’ouverture d’un deuxième front.

2   L’OPÉRATION TORCH

Arrêtée dans son principe dès juillet 1942, l’opération — appelée du nom de code « Torch « — est soigneusement préparée par les militaires américains, qui redoutent l’attitude des Européens et de l’armée française d’Afrique du Nord aux ordres du régime de Vichy. Les Alliés décident de ne pas inclure des troupes de la France libre parmi les 65 000 soldats prévus pour le débarquement, afin de ne pas heurter la sensibilité pro-vichyste très répandue au sein des officiers de l’armée d’armistice. De même, le 23 octobre, les généraux américains rencontrent secrètement dans une ferme de Messelmoun (sur la côte méditerranéenne entre Gouraya et Cherchell, à une centaine de kilomètres à l’ouest d’Alger, en Algérie) un groupe d’activistes prêts à soutenir, de l’intérieur, le débarquement : le « groupe des Cinq « (Lemaigre-Dubreuil, Rigault, Henri d’Astier de la Vigerie, Van Hecke et Tarbé de Saint-Hardouin).

De fait, l’opération militaire est un succès. Débarqués dans la nuit du 7 au 8 novembre, les Alliés, sous les ordres du général Eisenhower, se rendent maîtres en trois jours de l’essentiel du Maroc et de l’Algérie, n’essuyant que des pertes minimes, malgré l’échec du coup de force tenté par la Résistance et les quelques combats livrés en Oranie et au Maroc contre l’armée française. Cependant, le choix de ne pas débarquer en Tunisie laisse le champ libre aux Allemands qui, après avoir envahi la zone libre le 11 novembre, prennent pied à Bizerte et installent une solide tête de pont.

3   « LA PÉTAUDIÈRE ALGÉROISE «

Surtout, la situation politique se révèle extrêmement compliquée. Après avoir pressenti le général Giraud pour diriger l’administration française en Afrique du Nord, les Américains doivent composer avec la présence inopinée de l’amiral Darlan à Alger. Ce dernier, après de nombreuses tergiversations, donne l’ordre de cessez-le-feu aux troupes françaises le 10 novembre, signe un accord avec les Américains le 22 novembre, et invoquant « l’accord intime « du « maréchal Pétain empêché «, prend le titre de « haut-commissaire de France résidant en Afrique du Nord «. Il crée un « Conseil impérial « et maintient en vigueur la législation vichyssoise, notamment en ce qui concerne les mesures antisémites. Après l’assassinat de l’amiral Darlan, le 24 décembre, par un jeune monarchiste, Bonnier de la Chapelle, et la tentative maladroite du comte de Paris pour se rallier les membres du Conseil impérial, le général Giraud devient le 26 décembre le « commandant en chef civil et militaire en Afrique du Nord «. Mais l’hostilité à cette solution manifestée par le Comité de libération nationale dirigé depuis Londres par le général de Gaulle, désormais soutenu par la Résistance intérieure, conduit le président américain Roosevelt à amener les deux généraux à s’entendre, dans l’espoir que leur accord permettra la levée de divisions françaises pour lutter contre les Allemands en Tunisie. Malgré leurs divergences, Giraud et de Gaulle, par l’entremise de Jean Monnet, parviennent à une solution de compromis et fondent, le 30 mai 1943, le Comité français de libération nationale (CFLN), dont ils sont les deux coprésidents.

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