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Agha Khan III

Publié le 01/04/2013

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Agha Khan III (1877-1957), chef spirituel des ismaéliens nizarites (branche de l’islam chiite), lesquels le reconnaissent comme le 48e imam ; également cofondateur de la Ligue musulmane indienne (1906).

Fils de l’Agha Khan II, Agha Khan III — né Mohammed Chah, à Karachi (aujourd’hui au Pakistan) — est élevé dans la tradition musulmane par sa mère, issue d’une grande famille iranienne, puis fait ses études en Europe. À la mort de son père (en 1885), le jeune homme, alors âgé de huit ans, est reconnu comme le nouvel imam.

En 1906, Agha Khan III participe activement à la fondation de la Ligue musulmane indienne, destinée à protéger les droits politiques des musulmans de la péninsule. Durant la Première Guerre mondiale, le chef spirituel de la communauté musulmane indienne incite tous les musulmans de l’Empire britannique à soutenir les Alliés dans leur effort de guerre. En 1921, les Britanniques pensent un temps à lui pour le trône d’Irak, qu’ils octroient finalement à l’émir Fayçal (voir Fayçal Ier). En 1932, puis de 1934 à 1937, Agha Khan III dirige la délégation indienne à la Société des Nations, qu’il préside en 1937.

Personnalité charismatique, Agha Khan III est reçu par les principaux chefs d’État du monde (comme la reine Victoria, le tsar Nicolas II ou l’empereur Meiji tenno) ; diplomate autant que chef religieux, il prêche à l’époque de Mohandas Gandhi la concorde entre hindous et musulmans, craignant toute partition du pays. Grâce aux dons de ses fidèles — qui lui offrent chaque année son poids en or et pierres précieuses —, il acquiert rapidement une immense fortune. Sportif accompli, il devient propriétaire de la plus fameuse écurie de course du monde de l’entre-deux-guerres. Il apporte aussi une contribution généreuse à l’université musulmane Aligarh, en Inde.

Retiré en Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale — où il mène une vie fastueuse —, Agha Khan III y demeure jusqu’à sa mort. Il est enterré à Assouan (en Égypte), dans un somptueux mausolée devenu depuis un lieu de pèlerinage ismaélien. N’ayant pas choisi pour successeur son fils aîné Ali mais son petit-fils Karim, c’est ce dernier qui devient l’Agha Khan IV à sa mort (1957).

L’Agha Khan III a rédigé l’Inde en évolution (1918) ainsi que des Mémoires (1954).

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