agora

agora, dans la Grèce antique, place publique concentrant les activités religieuses, commerciales et administratives des cités.

À l’origine, lieu de rassemblement de l’ecclésia (assemblée du peuple), l’agora est un endroit vaste et ouvert sur la cité, étroitement lié à la notion de polis. De simple esplanade, elle s’entoure progressivement des grands bâtiments administratifs de la cité. L’installation des monuments cultuels n’intervient que dans un second temps. Puis l’agora perd progressivement sa dimension politique pour prendre une fonction plus nettement commerciale.

Parmi les agoras les plus connues, on peut citer celles de Thasos et de Milet. La plus ancienne, à Megara Hyblaia (en Sicile), permet de constater que le système urbain des Grecs est déjà en place dans la seconde moitié du vii^e siècle av. J.-C.

Située au nord-ouest et en contrebas de l’Acropole, l’agora d’Athènes est la plus représentative de toutes. Elle est progressivement entourée du Bouleutérion (Bouleutêrion, salle du conseil des Cinq-Cents), de la Rotonde (Tholos, siège des prytanes, des magistrats athéniens), de temples dédiés à Arès et à Apollon Patrôos, d’autels, de portiques (stoas), d’un gymnase, d’un odéon romain, d’un atelier monétaire, de la bibliothèque de Pantainos, etc. À partir de la seconde moitié du vi^e siècle av. J.-C., l’ecclésia athénienne ne se tient plus sur l’agora mais sur la Pnyx. Pendant la période hellénistique, les stoas prennent un rôle de plus en plus commercial.