AGORACRITOS d’Aristophane
Publié le 07/10/2017
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«
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PHILOSOPHIE MORALE
détermin ation de la volonté tendue vers le Bien.
Si les sentiments
moraux n'avaient pas leur • germe » dans les tendances naturelles, il
serait lnalaisé d'en expliquer l'apparition .
La sympathie sociale est un
rudiment du vouloir moral.
Si l'on se demande quel put être, au cours des siècles, le rapport
entre le sentiment moral et le sentiment religieux, on soutiendrait
volontiers avec DuRKHEIM qu'ils ont été fondus l'un dans l'autre,
primitiv ement.
Il n'en est pas moins vrai que les deux fonctions
(fonc tion morale et fonction religieuse) sont, en droit, séparables.
Admettant que, au début de la vie, les sentiments moraux ne sont,
chez le jeune sujet, que la traduct ion d'impératifs qui lui sont comme
extéri eurs, nous pouvons penser que, plus la personne se précise et se
con solide, plus la moralité est sentie non comme obéissance, mais
comme liberté.
Le sentiment de la dignité personnelle consiste précisément dans la
conscience que prend le sujet d'avoir une valeur propre, indépen
damment du groupe social.
Sans se détacher de la communau té, il se
sent des devoirs envers lui-même .
Il cherche à mériter sa propre
estime .
II .
- LE DEVO IR.
Le concept de devoir est d'un usage si courant que l'on oublie
parfois de l'analyser.
G.
BEL OT (cf.
lect.) y a distingué très utilement
deux notions, deux problèmes : ré gulation et motivati on.
La régulation est surtout sociale, objective, théorique, imper sonnelle ;
tand is que la motivation est surtout psyc hologique, individuelle,
pédagogique et pratique (ce demier mot indiquant l'action).
Ce sont là deux notions différentes, bien qu'elles soient complé
ment aires.
Indépend amment -et sans contradiction avec d'autres motifs
{religieux, sentimentaux, etc.) -G.
Belot préconise de réaliser
psychologiquement ce qu'il appelle un motif « vrai •, élémentaire ,
très simple : à savoir l'intelligence des raisons qui motivent la règle.
L'évolution de la morale s'est faite en tenant compte précisément
de la motivation logique.
Au point que des prescriptions religieuses
qui ne sont plus comprises tombent en désuétud e.
On trouverait
fa cilement dans la Bible (Deutértmome) des commandements dont aucun
chrétien ne se soucie depuis longtemps, à supposer qu'il en connai sse
l'e xistence.
(Ex.
: chap .
XIV, 6.
• Vous mangerez, d'entre les bêtes,
de toutes celles qui ont l'ongle divisé, qui ont le pied fourchu et qui
ruminent ...
Vous ne mangerez pas l'aigle, le faucon , la chauve -souris,
etc.
Suit une longue énumér ation ; ...
Chap.
XV, 19 : Tu ne laboureras
pas avec le premier-né de ta vache ; chap.
XII, 9 : Tu ne planteras
pas ta vigne de diverses sortes de plants ; ibid.
10 : Tu ne laboureras
pas avec un bœuf et un âne attelés à la même charrue ; ibid.
II :.
»
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