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Aigai

Publié le 31/01/2013

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Aigai, première capitale du royaume antique de Macédoine, en partie occupée par le village actuel de Vergina, dans le nord de la Grèce, et site d'un vaste champ archéologique où se trouve notamment une vaste nécropole macédonienne.

Parmi les découvertes les plus spectaculaires, figurent la tombe peinte et les deux tombes royales intactes (v. 350-325 av. J.-C.) découvertes en 1977 et 1978. Jusqu'en 1977, la plupart des savants avaient identifié Aigai avec la ville grecque moderne d'Édessa, mais les découvertes réalisées depuis lors ont confirmé Vergina comme site de l'antique capitale macédonienne. Elles ont également révolutionné les idées sur l'art et l'architecture de la Macédoine, apparentés à l'art et à l'architecture de la Grèce de la même époque. Les premières fouilles furent entreprises en 1861 par Léon Heuzey, qui mit au jour l'antique palais et une tombe souterraine voûtée, ornée d'une façade en forme de temple (IVe siècle av. J.-C.), mais malheureusement pillée. Durant les décennies qui suivirent jusqu'en 1977, cinquante et une tombes similaires furent découvertes, le plus souvent sous un tumulus. Plusieurs tentatives furent entreprises pour fouiller le grand tumulus au centre de Vergina et, en 1977, deux tombes furent découvertes : une petite structure rectangulaire qui avait été pillée dès l'Antiquité et une grande tombe voûtée en forme de cylindre, identifiée comme celle de Philippe II de Macédoine. La première offre des peintures murales présentant le rapt de Perséphone par Pluton et trois personnages féminins figurant très probablement les trois Parques. Ces pièces sont les uniques vestiges de la peinture monumentale de la Grèce antique et l'œuvre d'un artiste dont la maîtrise dans la perspective, la force d'expression, la facilité du trait et l'emploi des couleurs rivalise avec celle des plus grands peintres de la Renaissance italienne. À proximité de la tombe peinte se trouve celle de Philippe II : parmi ses trésors funéraires, aujourd'hui au Musée archéologique de Thessalonique, figurent de la vaisselle en argent et en bronze, des armes, une armure, les restes d'un lit en bois décoré de reliefs figuratifs en ivoire et en or, et deux boîtes en or massif, chacune contenant son propre sarcophage. La plus grande des deux boîtes est ornée de l'étoile macédonienne à seize branches. Elle contenait le squelette d'un homme qu'on croit être Philippe II, et une couronne de feuilles de chêne et de glands en or massif. La seconde boîte en or contenait une unique étoffe d'or et de pourpre (IVe siècle av. J.-C.) recouvrant le squelette d'une femme, un diadème et une couronne de feuilles de myrte en or. Caractéristique inhabituelle, la tombe présente une frise peinte qui illustre une scène de chasse en forêt. Parmi les personnages à cheval, on a tenté d'identifier Alexandre le Grand et son père, Philippe II. En 1978, une nouvelle tombe cylindrique voûtée et inviolée (v. 350-325 av. J.-C.) fut retrouvée au nord-ouest de la tombe de Philippe II. Attribuée à un prince macédonien, elle contenait de la vaisselle d'argent et de bronze, une urne funéraire en argent ainsi qu'une couronne de feuilles de chêne et de glands en or, des bas-reliefs figuratifs en ivoire et en or provenant d'un lit de bois décomposé et l'armure du défunt. Depuis, de récentes fouilles ont révélé une nouvelle tombe royale intacte, des tombes pillées, le théâtre d'Aigai, un petit temple et une grande partie du mur d'enceinte de la ville, ainsi que des bâtiments privés et publics.

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