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Alexandre-Jean Ier Cuza

Publié le 15/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Alexandre-Jean Ier Cuza (1820-1873), premier prince des principautés de Moldavie et de Valachie (la future Roumanie), qui a régné de 1859 à 1866.

2   UN PARTISAN DE L’UNION

Issu d’une famille moldave, Alexandre-Jean Cuza est nommé préfet de Galaţi en 1850, après des études en France et en Italie. Mais, trop favorable à l’union de la Moldavie et de la Valachie, il est rapidement démis de ses fonctions et entre alors au Divan de Bucarest — assemblée d’élus travaillant à l’émancipation des deux principautés depuis le début du xixe siècle.

Dans un contexte nationaliste et unioniste, les élections de septembre 1857 au Divan désignent à une écrasante majorité des représentants favorables à l’unification des deux principautés. Alexandre-Jean Cuza, l’un des plus fervents avocats de l’Union, devient ministre de la Guerre. En janvier 1859, l’assemblée de Iaşi (Moldavie) l’élit comme prince, bientôt suivie par celle de Bucarest (Valachie). L’unification de fait, depuis l’élection du prince comme hospodar des deux principautés, est officiellement reconnue en décembre de l’année suivante.

3   UNE POLITIQUE AUDACIEUSE

Bénéficiant de l’appui de plusieurs puissances étrangères (notamment la France napoléonienne), Alexandre-Jean Ier Cuza supprime alors toute différence entre les deux pays et entreprend leur modernisation : il met en place une importante réforme agraire (suppression de la corvée paysanne), prélude à l’émancipation économique des paysans ; il unifie les lois sur les modèles du Code Napoléon ; il sécularise les biens de l’Église ; il améliore les communications, fonde deux universités (Iaşi, Bucarest) et instaure un enseignement gratuit.

Mais, le 22 février 1866, une coalition de conservateurs, inquiets de la politique démocratique du prince, parvient à contraindre ce dernier à abdiquer en faveur du prince Karl de Hohenzollern-Sigmaringen qui prend le nom de Carol Ier. Après s’être exilé à Paris puis à Vienne, Alexandre-Jean Cuza s’installe à Heidelberg (Prusse), où il meurt.

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