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ALFRED DE MUSSET: Vie et oeuvres

Publié le 20/06/2011

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musset

(1810-1857).

Né et mort à Paris, Alfred de Musset appartenait à une famille qui s'était déjà distinguée dans les lettres. Tout jeune, il fréquenta le Cénacle de l'Arsenal, où il fut accueilli comme une sorte d'enfant terrible du romantisme. Après les Contes d'Espagne et d'Italie, il écrivit le Spectacle dans un fauteuil (1833), comprenant la Coupe et les Lèvres, A quoi rêvent les jeunes filles, Namouna, Relia. Tous les vers parus de 1829 à 1835 forment le recueil des Premières Poésies. A partir de 1835, Musset publie dans les Revue des Deux Mondes ses plus beaux morceaux : l'Ode à la Malibran, les Nuits, la. Nuit de mai (1835), la Nuit de décembre (1835), la Nuit d'août (1836), la Nuit d'octobre (1837) (les plus belles sont la première et la dernière), la Lettre à Lamartine, l'Espoir en Dieu, etc., qui forment le recueil des Poésies nouvelles (1836-1852). Il donnait en même temps des nouvelles, des comédies, un roman autobiographique : la Confession d'un enfant du siècle. Reçu à l'Académie française en 1852, il mourut prématurément en 1857. Musset n'est qu'à demi romantique. Sans doute, il a écrit les Contes d'Espagne et d'Italie, les Marrons du feu, etc.; mais son romantisme est d'un espiègle plein de talent, qui s'amuse à ramasser l'instrument d'autrui, et à en jouer pour mystifier le public. Peut-être, d'ailleurs, Musset se laissait-il prendre à son propre jeu; peut-être la Ballade à la lune, la Coupe et les Lèvres, Rolla, lui paraissaient-ils des chefs-d'œuvre, quand une crise terrible vint le secouer. Alors, adieu la couleur locale, le pastiche, l'amour de mélodrame, la déclamation. « Ah! frappe-toi le coeur, c'est là qu'est le génie. « Musset ne pense plus qu'à chanter son désespoir, ses douleurs, ses souvenirs. Il est devenu le plus grand poète de l'amour sincère et trompé. La crise passée, il n'est plus romantique du tout, pas même comme Lamartine, dont il se rapprochait dans les Nuits, l'Espoir en Dieu et le Souvenir. Il devient un poète presque classique, avant tout spirituel, d'une sensibilité discrète, un héritier de La Fontaine et de Marivaux. Il écrit sur le romantisme les ironiques et cruelles lettres de Du puis et Cotonet. Les critiques classiques, comme Nisard, le tirent à eux ; et il est possible qu'un jour on le classe à part, comme un poète tout à fait indépendant.

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