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Alger, bataille d'

Publié le 05/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Alger, bataille d', événement de la guerre d'Algérie qui s'est déroulé du 7 janvier au 8 octobre 1957 et a marqué une étape essentielle dans l'évolution du conflit.

2   L'ÉCHEC DU FLN

En réponse à la nouvelle stratégie du Front de libération nationale (FLN), qui vise à porter la guérilla dans les villes — et plus particulièrement à Alger où ont lieu à partir de l'automne 1956 plusieurs attentats sanglants —, le ministre résident en Algérie, Robert Lacoste, confie au général Massu la totalité des pouvoirs de police dans la zone d'Alger, le 7 janvier 1957. S'appuyant sur les fichiers des services de police, les 4 500 parachutistes de la 10e division, aidés par 1 500 fonctionnaires et gendarmes mobiles, quadrillent les quartiers musulmans, multiplient les perquisitions, arrêtent les suspects et les internent dans des centres de triage et de transit à la périphérie de la ville. Même si des attentats sont encore perpétrés, la grève générale déclenchée par le FLN le 29 janvier est un échec, les militaires français ayant contraint par la force les commerçants à ouvrir leurs boutiques et les fonctionnaires à se rendre à leur travail. Le nombre des attentats chute rapidement, passant de 119 en janvier à 29 en mars. La première bataille d'Alger s'achève alors avec le départ du Comité de coordination et d'exécution du FLN contraint de quitter la capitale après l'arrestation de son principal dirigeant, Larbi Ben M'Hidi.

Le FLN se réorganise cependant durant le printemps et, sous l'impulsion de Yacef Saadi et Ali la Pointe, les attentats reprennent en juin. La répression menée par l'armée est alors très violente. Par le recours systématique à la torture dans les centres de triage et de transit et l'infiltration des réseaux du FLN, au moyen de « rebelles repentis «, surnommés les « bleus de chauffe «, les militaires parviennent à l'arrestation de Yacef Saadi ainsi qu'à l'arrêt total des attentats en octobre. Le suicide d'Ali la Pointe, dans la nuit du 7 au 8 octobre, marque la fin de la bataille d'Alger.

3   UNE VICTOIRE AMBIGUË

Le succès de l'armée française sur le terrain paraît total. Le général Massu a en effet rempli la mission que lui a confiée Lacoste, à savoir l'anéantissement des terroristes, l'élimination de l'organisation politique du FLN à Alger, et, dans une certaine mesure, le revirement de la population musulmane. Alger demeurera en effet très sûr jusqu'à la fin du conflit pour la population européenne.

Mais si pour le FLN les coups portés par les militaires français ont été très rudes, il enregistre en revanche sur le plan politique un certain nombre de succès importants. En effet, le recours systématique à la torture provoque une vive émotion au sein de l'opinion publique métropolitaine et accélère la mobilisation des intellectuels en faveur d'une solution négociée en Algérie. De nombreuses voies s'élèvent désormais pour dénoncer les méthodes de l'armée et le fossé s'accentue entre les Français d'Algérie et ceux de métropole. Surtout la vague de protestation s'étend au monde entier et favorise la reconnaissance du FLN sur le plan international.

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