ALGÉRIE (GUERRE D)
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
En novembre 1954 commencèrent à se former en Algérie, sous la poussée de forces étrangères, différents partis nationalistes qui finirent par s'unifier sous le nom de Front de Libération National (F.L.N.). Tandis que Mendès-France proposait une répression sévère, Soustelle envisageait la reconnaissance de citoyenneté des musulmans (1955). Son successeur, Robert Lacoste, reçut l'ordre de contraindre les nationalistes à un cessez-le-feu par la force et de négocier ensuite. Cette solution était sur le point de se réaliser lorsque cinq dirigeants du F.L.N., dont Ben Bella, furent arrêtés par les Services français alors qu'ils se rendaient à la conférence des pays du Magreb (1956).
De violents affrontements en résultèrent entre la résistance algérienne et les forces françaises (bataille d'Alger, 1957). Une lutte sans merci s'ensuivit. En 1958, les chefs insurgés établirent un gouvernement provisoire à Tunis. Le 13 mai de la même année, des manifestations éclatèrent à Alger. Le Général de Gaulle, appelé au pouvoir par le président Coty, proclama l'Algérie française, faisant de tous les habitants, sans distinction de race, des Français à part entière. Cependant, un an plus tard, il déclarait le droit des Algériens à l'autodétermination. C'est alors que retentirent les fameux slogans d'Algérie française et qu'une émeute monstre paralysa la capitale tandis que les généraux Salan, Challes, Jouhaud et Zeller tentaient un putsch qui échoua (avril 1961). Salan, partisan d'une lutte à outrance, prit alors la tête de l'Organisation de l'Armée Secrète (O.A.S.). Dans le même temps, les négociations entre Paris et les représentants du G.P.R.A. (Gouvernement provisoire de la République algérienne) débouchaient sur les accords d'Évian (18 mars 1962) qui reconnaissaient l'indépendance algérienne et proclamaient le cessez-le-feu. La tension s'accrut entre musulmans et Français, aboutissant à l'exode massif de ces derniers vers la métropole.
Liens utiles
- Le bilan de la guerre d’Algérie
- Guerre d'Algérie
- La république gaullienne: De Gaulle et la fin de la guerre d'Algérie.
- Ahmed Ben Bella par Loly Clerc Un des chefs de la rébellion algérienne, un des artisans de l'indépendance de son pays, paradoxalement il a passé les années les plus violentes de la guerre d'Algérie en France.
- Question 13: Malgré la guerre d'Algérie, toile de fond de la vie quotidienne, un débat passionne (et divise) l'opinion française, dans la seconde moitié de 1959.