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Andropov, Iouri

Publié le 06/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Andropov, Iouri (1914-1984), homme d'État soviétique, qui a succédé à Leonid Brejnev à la tête de l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS).

2   LA CARRIÈRE MODÈLE D’UN SELF-MADE MAN SOVIÉTIQUE

Né dans la région de Stavropol, Iouri Vladimirovitch Andropov travaille dès l’âge de seize ans. Il pratique plusieurs métiers (télégraphiste, batelier sur la Volga) avant d’entamer des études supérieures qui l’amènent, en 1936, à obtenir le diplôme de l’université technique des transports fluviaux de Ribinsk. Secrétaire du komsomol (jeunesse communiste) d’un chantier de cette ville, il devient premier secrétaire de l’organisation en 1938. Il entame alors son ascension au sein du Parti communiste de l’Union soviétique (PCUS), devenant, en 1947, deuxième secrétaire du parti de la République socialiste soviétique de Carélie (alors sous domination finlandaise), avant d’accéder, en 1951, à l’appareil du Comité central de Moscou. Commence alors pour lui une carrière internationale, comme conseiller diplomatique à Budapest, puis comme ambassadeur en Hongrie (1954). De retour à Moscou en 1957, il est chargé des relations avec les pays de l’Est, puis de 1967 au début de l'année 1982, il dirige le KGB, la police secrète soviétique.

3   UNE NOUVELLE IMAGE DU KGB

Andropov s’efforce de présenter le KGB, une institution de répression, comme un instrument d’ordre, de légalité et d’efficacité internationale — en écartant le plus possible le souvenir des répressions staliniennes. Il place ainsi en peu d’années le KGB au premier plan des grands corps de l’État, s’efforçant de promouvoir, contre les dissidents, une répression plus « administrative « (rompant avec l’image néfaste du goulag) dans l’optique d’une meilleure image à l’extérieur.

Andropov devient l’un des personnages-clés de l’État soviétique. Aussi en 1973, son entrée au Politburo, organe politique suprême de l’État soviétique, lui permet-elle de se présenter comme un candidat possible, alors que se profile la succession de Leonid Brejnev.

4   UN HOMME DE TRANSITION

Peu de temps après la mort de Brejnev (1982), Andropov lui succède en qualité de secrétaire général du Parti ; puis il assume, selon une vieille tradition, les responsabilités de président du Conseil suprême de défense et de président du Praesidium du Soviet suprême. Sous son court règne apparaissent à l’Est les premiers signes d’une volonté de détente, avec les propositions de désarmement faites par le numéro un soviétique en août 1983.

En Union soviétique même, Andropov n’a toutefois pas le temps de promouvoir les réformes de structure incontournables pour un système en bout de course, se contentant de menacer les ouvriers absentéistes ou alcooliques de sanctions, car il voit dans ces deux tares les causes essentielles de la faible productivité de l’économie soviétique.

Gravement malade, il cesse d’apparaître en public en août 1983 et meurt le 11 février 1984, laissant le pouvoir à son ancien rival, Konstantin Tchernenko.

Homme d’ordre, gardien du dogme, il assure toutefois la transition avec la période de réforme qui s’ouvre un peu plus tard avec l’arrivée au pouvoir de Mikhaïl Gorbatchev, jeune membre du secrétariat du PCUS, dont Andropov avait assuré l’avancement au sein de la hiérarchie politique soviétique.

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