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Antiquité: ménageries de la Chaldée, l'Assyrie et de la Perse

Publié le 17/01/2022

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Les rois de Babylone gardaient en captivité des singes, des antilopes, des dromadaires, des rhinocéros, des éléphants. Ils possédaient de vastes parcs à proximité de leurs palais où ils chassaient le boeuf sauvage, le bouquetin, le cerf et la gazelle à l'aide de chiens, de guépards et d'éléphants dressés. Pendant longtemps, tous ces animaux furent capturés dans le pays même mais, continuellement pourchassés, ils devinrent rares et il fallut alors s'en procurer sous forme de tribut imposé aux pays vaincus ou en organisant des expéditions lointaines. Chez les Assyriens, les lions placés dans l'enceinte du palais royal ou lâchés dans des réserves spéciales étaient destinés à l'amusement, aux exercices de chasse et au culte des dieux. Dans les palais, ils devenaient des bêtes familières que l'on tondait en ne laissant qu'une collerette autour de la face et quelques bandes de poils sur le dos, le long des flancs ainsi qu'au bout de la queue. Les Perses vénéraient également des animaux sacrés. Le dieu Mithra avait pour symbole le taureau, le chien et le serpent. D'autre part, la déesse Anahita avait dans ses temples des lions sacrés si bien apprivoisés qu'ils se laissaient caresser par les de visiteurs. Sous la domination perse, Babylone conserva sa réserve royale et lorsqu'au Ive siècle av. J.-C. Alexandre le Grand parvint dans cette ville, il y trouva un tel nombre d'animaux qu'en une seule journée de chasse, les Macédoniens purent tuer 4000 espèces. Babylone, si célèbre au temps de Sémiramis par ses jardins et ses monuments, déclina rapidement après la mort d'Alexandre. Au Ter siècle de notre ère, l'ancienne réserve existait encore et l'on continuait à y chasser des lions et autres bêtes sauvages. Au IVe siècle, les murs de la ville subsistaient encore, et les rois Sassanides avaient fait de l'enceinte, sur la rive gauche de l'Euphrate, un immense parc où étaient enfermés des lions, des panthères et autres bêtes féroces destinées à de grandes chasses. Au VIIe siècle, lorsque les Arabes envahirent la Perse, on chassait encore, dans les parcs d'animaux de Babylone, des lions, des antilopes, des sangliers, comme au temps glorieux de Sémiramis.

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