Arsacides, dynastie des

Arsacides, dynastie des, dynastie parthe qui, outre la Parthie, a exercé son pouvoir sur la Mésopotamie, la Perside et la Perse, du milieu du iii^e siècle av. J.-C. à 224 apr. J.-C. ; une branche de la dynastie a régné sur l’Arménie jusqu’en 428.

Profitant de la faiblesse du souverain séleucide de Syrie Séleucos II pour fonder son pouvoir, le seigneur parthe Arsace — chef des Parnes (Iraniens du Nord), une tribu nomade assujettie au gouvernement séleucide — conquiert son indépendance vers le milieu du iii^e siècle av. J.-C. À nouveau soumise aux Séleucides lors de la reprise en main d’Antiochos III, la dynastie arsacide recouvre son indépendance après la défaite syrienne face aux légions romaines à Magnésie (190 av. J.-C.).

Au milieu du ii^e siècle av. J.-C., Mithradate I^er (171-v. 138 av. J.-C.) étend son pouvoir en s’emparant de la Médie, de l’Élam, de la Perside et de la Babylonie. Mithradate I^er prend le titre de « Roi des Rois « en 141 av. J.-C., cantonnant le pouvoir des Séleucides à la Syrie. L’empire reste toutefois inquiété par l’agitation des nomades à l’est.

Mithradate II le Grand (v. 123-88 av. J.-C.) œuvre à la cohésion et à la prospérité de l’empire, auquel il adjoint une partie de l’Arménie. Orode II (v. 57-38 av. J.-C.) transfère la capitale à Ctésiphon, et est victorieux à Carrhes du Romain Crassus, venu conquérir la Parthie (53 av. J.-C.). Les Parthes prennent possession de la Syrie sous domination romaine depuis 64 av. J.-C. et pénètrent plus à l’ouest (Antioche, Jérusalem).

Les querelles de succession sont exploitées par l’empereur romain Trajan qui pacifie l’Arménie, la Mésopotamie et l’Assyrie (114-117 apr. J.-C.) ; la cité de Ctésiphon est saccagée à deux reprises par les armées romaines sans que Rome ne parvienne à un résultat probant. C’est en définitive Ardachêr I^er (224-241), prince sassanide d’une dynastie locale perse, qui a raison des Arsacides en tuant leur roi Artaban IV en 224.

Une branche de la dynastie arsacide continue toutefois à régner en Arménie, d’abord soumise aux Sassanides (v. 232), puis à l’autorité romaine (283), et enfin partagée en 387 entre l’Empire romain et l’Empire perse. Les Arsacides d’Arménie sont remplacés en 428 par des gouverneurs perses des marches.