atérien
Publié le 29/01/2013
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atérien, culture caractéristique du paléolithique moyen du Maghreb attesté de 40 000 à 20 000 ans. Le terme dérive de Bir-el-Ater, village algérien près duquel se trouve le gisement préhistorique de l'oued Djebbana.
L'atérien montre la permanence d'une tradition technique plus ancienne qui se manifeste par l'utilisation fréquente du débitage Levallois. L'outillage est typique du paléolithique moyen avec des pointes, des racloirs, des encoches et des denticulés. L'originalité de l'atérien tient à l'aménagement de pédoncules d'emmanchement à la base d'un grand nombre d'outils de tous les types. Les outils caractéristiques du paléolithique supérieur, comme les grattoirs et les burins accompagnés de pièces foliacées à retouches bifaciales, deviennent de plus en plus nombreux avec l'évolution de l'atérien, qui dure de 40 000 à 30 000 environ au Maghreb, et peut se prolonger jusqu'à 20 000 dans les zones les plus méridionales.
L'atérien est très répandu au Maroc, en Algérie, en Tunisie et dans tout le Sahara. Son aire d'extension atteint le Niger ainsi que la Libye. En plus du site éponyme, les gisements atériens les plus importants sont Taforalt et la grotte des Contrebandiers au Maroc, Zaouia el-Kebira au Sahara algérien et Seggedim au Niger. Si plusieurs gisements révèlent, d'après leur stratigraphie, une continuité entre le moustérien et l'atérien, il semble au contraire exister un hiatus entre l'atérien et les industries qui lui succèdent : l'ibéromaurusien au Maghreb et peut-être le néolithique au Sahara. L'homme atérien est un Homo sapiens présentant parfois quelques caractères archaïques.